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Qu’est-ce qu’une « coopérative » de « solidarité? », 13 mai 2024

Mai 13, 2024

Mise en situation

Cette réflexion est née d’un constat d’échec : celui d’une utopie que des génies ont réussi à faire vivre, mais que des esprits égoïstes ont déformée avec le temps à leur avantage et à leur gloire.

Jamais je n’aurais cru possible qu’une telle dérive du coopératisme puisse s’orchestrer; et pourtant oui, et même l’œuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins y a passé. Comme l’a déclaré Claude Béland lui-même : «Desjardins va trop loin!». Maintenant, on peut dire facilement : les coopératives vont trop loin dans l’utilisation du mot et son concept. On ne s’y retrouve plus, et à notre insu, nous y sommes tous très manipulés.

L’actuel déroutement de Desjardins est un désastre économique et social, et risque de devenir pour tout le Québec, un désastre financier : c’est très grave ce qui se passe là dans cette «coopérative» dont on ressent très bien que plusieurs boutons de panique sont allumés au rouge. Tirer sur le messager ne servira strictement à rien. L’exploitation abusive des sociétaires des Caisses doit cesser. On ne se moque pas des gens de la sorte sans qu’un jour, une révolte n’éclate. 

Est-ce dangereux de critiquer le Mouvement Desjardins? Est-ce dangereux de critiquer une Coopérative de services financiers? Est-ce dangereux de critiquer une coopérative? Est-ce qu’une coopérative est une institution démocratique? Au Québec, c’est dangereux de critiquer une coopérative, surtout cette financière bancaire : c’est risquer l’exclusion radicale et arbitraire de celle-ci! Chez Desjardins depuis 2010, oui, c’est dangereux de critiquer l’administration d’une Caisse Desjardins : danger de subir l’exclusion de la Caisse. Depuis 2011, je l’ai subi à 7 reprises. 

Quand le «pouvoir» devient «domination», le pouvoir est malsain, destructif, méchant, inutile et bête, c’est-à-dire sans intelligence, un non-sens, une malédiction, le pouvoir devient insensé, puéril, idiot même, imbu d’orgueil, ignorant le pouvoir et ses bienfaits d’agir intelligemment, avec réflexion en amont afin d’organiser une action pour construire un monde meilleur. 

Stipendier des gens est le pouvoir qui corrompt: acheter les consciences, et un jour, vous aurez créé l’enfer sur Terre. Et ceux qui se laissent soudoyer tuent définitivement leur propre capacité de liberté, confirmant ainsi leur esclavagisme, leur dépendance infantile.

Essayons maintenant de voir clair dans ce concept de : «coopérative» de «solidarité».

«Coopérative» de «solidarité»

Disons d’emblée que ce concept de «coopérative» de «solidarité» porte beaucoup à confusion et à interrogation. Même ce qu’en dit la Fédération des coopératives dans sa réflexion porte énormément à équivoque: (https://reseau.coop/workspace/uploads/R%C3%A9seau-Coop-Guide-pratique.pdf) (voir ci-dessous). Pourquoi? Tout simplement parce qu’une coopérative est dans son essence même une entreprise de solidarité! Solidaire à tous ses membres, à tous ses sociétaires, sans distinction ni exception. Toutes et tous. Une coopérative existe par ses membres et pour ses membres. Les personnes qui en sont membres sont à la fois le commencement et la fin de l’entreprise dite «coopérative». 

Une «Coopérative» de «solidarité» est une entreprise d’exploitation des personnes où l’obtention du capital financier principal se fait sous forme de collecte «légalisée» de fonds, laquelle obtention légalisée de fonds est orchestrée et légitimée par l’autorité (un gouvernement; municipal ou provincial); l’autorité débourse des fonds et les permet sous forme de dons ou autres titres (commandites, subventions, prêts), et autorise officiellement l’utilisation (exploitation) des personnes (une communauté, une collectivité, un regroupement de «membres», de personnes) pour leur soutirer l’argent nécessaire (le capital) à un projet communautaire quelconque. 

D’où vient le capital de risque? Qui en retire les bienfaits?

Cependant, le consentement libre et éclairé des collectivités est souvent plus ou moins explicitement donné par les gens exploités de la communauté, de la collectivité par et pour ladite «coopérative» de «solidarité». C’est là une distinction majeure et contre nature du coopératisme : en «coopérative» dite de «solidarité» les personnes sont exploitées et deviennent la marchandise, elles sont le moyen pour réaliser quelque chose qui ne profitera pas à tous les sociétaires de la coopérative : les personnes deviennent un moyen de réaliser un projet qui n’est pas l’actualisation des personnes qui coopèrent, qui sont membres de la coopérative. 

Il est donc important de donner les réponses exactes aux deux petites questions ci-dessus, ainsi qu’à celle-ci finalement : qui a intérêt à créer une «coopérative» de «solidarité»?

L’exploitation (souvent inconsciente des personnes) de leur personne et leur capital financier est en jeu. En système dit «coopératif», les personnes sont à la fois le moyen et la fin de l’entreprise; ce n’est pas le capital ni un projet quelconque qui est la fin, mais bel et bien les personnes membres de la coopérative. Ce sont elles qui retirent les bénéfices de leur apport personnel et financier à la coopérative. Et ce, non plus en fonction de la quantité de leur apport financier (leur fortune), mais en fonction de l’utilisation qu’elles font et feront de leur coopérative comme personne ayant des besoins économiques (nourriture, habillement, équipements quelconques, réparations quelconques, logement, épargne et crédit financier, même funéraire, etc.)

Le manque de transparence des opérations financières et comptables du capital obtenu est la principale lacune des «coopératives» de «solidarité» où seuls quelques initiés (dirigeants) savent vraiment d’où viennent les fonds (le capital reçu en dons, commandites, souscriptions, prêts) qui assurent le fonctionnement de l’entreprise d’exploitation dite «coopérative» de «solidarité», et où va le fruit de l’exploitation de la majorité des «sociétaires» ou «souscripteurs» (souvent malgré eux). Comme vous pouvez le constater, la complexité des réseaux financiers (leur va-et-vient) et la complexité des sources d’obtention des capitaux dénotent «anguille sous roche»! 

Quelques exemples de «coopératives» dites «solidaire» :

Premier exemple : la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD)

Je confesse que je pensais que la dérive des «coopératives de solidarité» était récente! Je me trompais; mais mon intuition ne m’a pas trahi.

L’exemple le plus probant que j’ai découvert à ce jour, de cette forme de «coopérative» de «solidarité» (comprendre d’exploitation de sociétaires plus ou moins conscients de leur soumission au projet «solidaire» des dirigeants et non plus aux besoins économiques des sociétaires), est celui de la CÉSD. Celle-ci utilise 22 000 membres (en besoin d’épargnes et de crédits financiers), au bénéfice d’une minorité de ses membres (environ 300 membres-entreprises), minorité qui se partage à elle seule la quasi-totalité des trop-perçus annuels de la «coopérative». Les ristournes sont distribuées 4 ou 5 fois durant l’année, et ce, à la seule discrétion du conseil d’administration et quelques employés-cadres de la Caisse, toujours au bénéfice de seulement quelques membres-entreprises, lesquels auront sollicité la générosité de la direction de la Caisse en complétant un formulaire à cette fin. Gérald Larose (ex-président de la CÉSD) a qualifié ces entreprises bénéficiaires des ristournes «collectives» de «socialement responsables»! Comme si les 22 000 membres n’étaient pas, eux, des personnes socialement responsables! 

En 2023, c’est plus de 3 millions de dollars qui furent ainsi distribués à 300 entreprises désignées par la direction de la CÉSD. C’est depuis plus de 50 ans que cette dérive du coopératisme fait sa loi, et ce, avec l’accord de l’Autorité des marchés financiers du Québec (et donc des gouvernements du Québec successifs). Cette découverte m’a valu ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins (28 mars 2024).

Deuxième exemple : Les Coopératives de l’information indépendante (CN2i)

Un autre cas difficilement cerné jusqu’à présent, mais révélateur d’une dérive du coopératisme, est celui des «CN2i» issues de la faillite en 2019 des journaux du Groupe Capitales Médias. 

Afin de naître comme «coopérative» (aucun individu ne peut être membre de ces coopératives de l’information indépendante : c’est un cartel d’entreprises qu’on appelle «coopératives»), elles ont soutiré 30 % du fonds de retraite des employés, et le Mouvement Desjardins semble s’être porté caution pour son fonds de roulement, le tout pour favoriser le sauvetage du failli. 

Les employés doivent aussi contribuer à chaque paye. 

Ce sont là des tractations financières accordées par l’autorité gouvernementale pour légalement faire fonctionner la business autrefois capitaliste (à propriétaire unique : M. Martin Cauchon) sous la nécessité de sauver les journaux régionaux, organes de la démocratie, nous a-t-on expliqué à maintes reprises afin qu’on finisse par croire cette assertion! La démocratie, c’est le pouvoir par le peuple, pour le peuple; les journaux ont toujours un ascendant politique qui n’est pas neutre vis-à-vis les citoyens. Ils ne peuvent donc pas être l’organe de la démocratie. Quand on lit un journal, on lit la pensée politique d’une personne propriétaire ou éditrice du journal.

Troisième exemple : la «Coopérative de solidarité» de Yamachiche

La «Coopérative» de «solidarité» de Yamachiche a vu le jour en 2021, en ayant pour objet

«d’Exploiter une entreprise en vue de fournir du travail à ses membres travailleurs ainsi que des biens et des services d’utilité personnelle et professionnelle à ses membres utilisateurs dans le domaine culturel, agrotouristique et toutes autres activités connexes, tout en regroupant des personnes ou sociétés ayant un intérêt économique, social ou culturel dans l’atteinte du présent objet.».

Ce qui n’est pas dit explicitement c’est que la «Coopérative» de «solidarité» de Yamachiche a pour but de prendre en charge le sauvetage des bâtisses de la religion catholique de Yamachiche (lesquelles seraient vendues pour 1,00 $ à la municipalité par l’évêque de Trois-Rivières), par un projet de fromagerie dans le sous-sol de l’église, la conversion de la moitié de la nef en locaux sociaux, et la transformation du presbytère en magasin général et gîte du passant. 

L’argent à cette fin proviendrait principalement de la municipalité (les résidents de Yamachiche) qui s’endetterait pour plus de 2 millions afin de remettre à niveau les immeubles religieux (église et presbytère) en situation de vétusté. Les citoyens devront répondre à un référendum afin de décider si oui ou non, ils embarquent tous dans cette nouvelle aventure religio-culturelle-commerciale! La présentation aux citoyens ne comportait aucun échéancier financier hypothécaire. Le tout devait se concrétiser d’ici la fin du mois d’avril 2024.

Sur les lettres patentes de cette «coopérative», on découvre que celle-ci ne paiera aucune ristourne à ses membres! Le président a déclaré que si le projet ne fonctionnait pas, la «coopérative» de «solidarité» fera faillite (assemblée des citoyens le 5 novembre 2023)!

Quatrième exemple : les coopératives de Santé du Québec

Lisons ce qu’en dit la Fédération québécoise des coopératives de Santé : 

«Les coopératives de santé ont su s’imposer, au fil des ans, comme un modèle crédible et répondant à une volonté citoyenne, dans le secteur de la santé au Québec. En effet, véritables pionnières, elles sont passées d’un phénomène marginal à une réalité sociale, constituant désormais une solution d’avenir pour les services de santé de proximité, dans plusieurs communautés et régions de la province. Aujourd’hui, le secteur des coopératives de santé est à un tournant majeur, tant par sa consolidation, que par ses chantiers prioritaires. En effet, elles ont entamé un processus d’organisation dans une nouvelle entité qui aura pour nom, la Fédération québécoise des coopératives de santé.»

Ce qui n’est pas explicitement dit c’est d’où vient le capital nécessaire pour ériger ces entreprises dites «coopératives»? Il faut aussi se demander qui a intérêt à prioritairement organiser en «coopérative» la Santé au Québec, lequel besoin humain est un service public du gouvernement du Québec financé par nos taxes et impôts? 

Les réponses à ces questions sont : 

A — ) d’abord les médecins qui viennent y loger leur cabinet de consultation aux frais des membres de la «coop»! Belle astuce, ces coopératives…

B-) ce sont les membres des coopératives qui paient des cotisations souvent annuelles pour peut-être avoir droit au service de consultation d’un médecin: rien n’est garanti

C — ) la proximité n’est souvent pas une réalité : des «clients» privilégiés doivent souvent parcourir plus de cent kilomètres pour rencontrer «leur» médecin de famille.

D — ) Le Mouvement Desjardins est un bailleur de fonds de la Fédération québécoise des coopératives de Santé. Les sociétaires des Caisses sont donc doublement souscripteurs à ces «coopératives» sinon triplement souscripteurs s’ils sont membres d’une coopérative de Santé : par leurs taxes et impôts au gouvernement du Québec, par leurs trop-perçus «donnés» comme membre d’une Caisse Desjardins et par leur souscription annuelle à la «coop» de Santé.

À ce jour, ces «coopératives» de Santé semblent beaucoup plus une sous forme de privatisation des services médicaux et de Santé du Québec: les frais d’administration seraient assumés par les membres de la «coop», et les salaires des médecins, par l’État. Un genre de «partenariat public-privé».

Financement des «coopératives» de «solidarité»

Les «coopératives» de «solidarité» sont financées à leur base (et pour un minimum nécessaire) par des fonds sociaux (publics) tel celui du Mouvement Desjardins (Capital régional et coopératif Desjardins) ou autres fonds sociaux et philanthropiques du Québec et souvent par les gouvernements (municipaux, provincial et fédéral : subventions gouvernementales). Encore là, la confidentialité de l’apport financier est une caractéristique des «coopératives» de «solidarité»; exemple : à Yamachiche, lors de la présentation du projet à la population, on a appelé «Levée de fonds» (au passif de la coop) une «commandite» ou «don» (une somme de 200 000. $) en provenance d’une Fondation! 

En ce 8 mai 2024, à la «coopérative de solidarité» de Yamachiche, rien n’est actuellement concrétisé (ni la vente à 1,00 $, ni le référendum, ni la Levée de fonds) : tout est reporté à une date inconnue. Ça va bientôt faire 3 ans qu’on parle de ce projet!

Dans une «coopérative» de «solidarité», l’information sur des détails financiers est toujours difficile à obtenir : il faut questionner (beaucoup questionner) ou il faut faire confiance à la direction qui est toujours très discrète à dévoiler les détails sur les capitaux nécessaires à obtenir; les curieux qui posent des questions pour savoir et comprendre le but réel de la «coopérative» de «solidarité» risquent d’être plutôt mal vus. Il en fut ainsi auprès de la Fédération québécoise des coopératives de Santé : impossible de connaître la participation annuelle du Mouvement Desjardins.

Quant à l’apport des fondations caritatives (ou autres formes d’entreprises prénommées ci-dessus), il faut lire comment ces fondations se targuent de se tenir loin des tracasseries gouvernementales, tout en donnant cependant la chance à leurs souscripteurs de sauver l’impôt sur leur déclaration de revenus! Tous profitent des crédits fiscaux accordés par les gouvernements. Sans les crédits fiscaux accordés généreusement par les gouvernements (c’est-à-dire nous tous, citoyens contribuables), ces entreprises financières n’existeraient tout simplement pas. Ce sont des manoeuvres politico-financières dont les citoyens de la classe moyenne font les frais en faveur des souscripteurs plus fortunés.

Les paradis fiscaux ne sont pas toujours à l’autre bout du monde : ici même au Québec on sait y faire pour exploiter les citoyens moins bien informés et moins fortunés, et ainsi favoriser certaines personnes qui cherchent à éviter légalement le fisc. Oui, tout est légal, mais d’une transparence plutôt opaque, bien dissimulée. Exemple : les donateurs à des fondations philanthropiques retirent la quasi-totalité sinon la totalité de leur «don» en crédits fiscaux (leur dette d’impôt aux gouvernements étant diminuée d’autant)! Quant aux gouvernements, ils doivent quand même assumer les besoins des contribuables en Éducation, Santé, nécessités vitales et sociales, Transport (routes et voirie), entretien de tous ordres. En fin de compte, c’est toujours le peuple qui paie tout!

Il faut lire la documentation suivante de la Fédération des coopératives pour y découvrir tous les mots nécessaires à la «bonne» compréhension (ou justification) de ce qu’est une «coopérative» de «solidarité» :https://reseau.coop/workspace/uploads/R%C3%A9seau-Coop-Guide-pratique.pdf

Exemple d’expressions complexes sinon compliquées : la gouvernance multisociétaire, «entrepreneur collectif», 2 types de membres : utilisateurs et travailleurs et soutien [2 ou 3 types?], 22 combinaisons possibles de types de membres [!], logique «descendante» ou logique «ascendante» dans le choix du type d’entreprise [?], qui DOIT ÊTRE membre de la coopérative? [une coopérative n’est-elle pas dans son essence même, ouverte à toutes et à tous?], gouvernance «mixte», etc. George Orwell appellerait ça de la novlangue («1984»).

Ristournes «collectives»

Depuis 2015, chez Desjardins, on parle de ristournes collectives; mais semble-t-il qu’à la Caisse d’économie solidaire Desjardins, c’est depuis plus de 50 ans que la pratique est instaurée! 

Les «coopératives» de «solidarité» utilisent le terme «ristournes collectives» quand elles parlent de «Retour sur investissement» (RSI) de leur entreprise. «Ristournes collectives» aux sociétaires est un pur euphémisme. Ce n’est rien de moins qu’un favoritisme éhonté contre l’ensemble de leurs propres sociétaires exploitées économiquement et financièrement par une activité bancaire d’épargne et de crédit. Dorimène et Alphonse Desjardins n’accepteraient certes pas cette utilisation des «trop-perçus» sur les membres, sociétaires des Caisses Desjardins. Pourquoi favoriser toute une population ou une partie de celle-ci, laquelle n’est pas membre de la Caisse? Desjardins n’est pas une entreprise de charité.

L’éclairage comptable permettrait de découvrir le pot aux roses à savoir si les dons, commandites, subventions à toutes les sauces s’appellent «ristournes aux membres» dans la présentation des états financiers? Trop souvent cet éclairage n’existe pas ou n’est pas permis par l’autorité; l’opacité des données comptables et financières ainsi que la complicité des autorités font croire et font croître avec raison un doute systémique et raisonnable quant à la bonne gestion et à l’honnêteté sociale, économique et financière des «coopératives» de «solidarité»

La dérive idéologique des Caisses Desjardins est confirmée par des accusations sans fondement de conduites malsaines des sociétaires par l’autorité, et l’exclusion radicale contre ces membres qui interrogent trop sur le va-et-vient de sommes d’argent dont il est normal, en coopératisme, de connaître leur réelle comptabilité et leur réelle utilisation de sommes d’argent «données» par les membres à certains bénéficiaires: le favoritisme par la direction laisse béants les sociétaires incrédules qui n’osent s’objecter. C’est depuis 2010, sous la direction de Monique F. Leroux, que des règlements de régie interne (4.6 et 4.7) ordonnent aux membres une saine conduite sous la menace d’une exclusion radicale et arbitraire. La loi des coopératives de services financiers (article 204 alinéa 1) permet cette abjecte punition des membres trop curieux. Je le répète : je fus exclu 7 fois (depuis 2011) des Caisses où j’étais membre souvent depuis des décennies; je posais des questions qui dérangeaient les directions.

Non, les «ristournes collectives» ne sont pas le but d’une coopérative : c’est même tout le contraire. Les coopératives ne sont ni un gouvernement du peuple qui redistribue les taxes et impôts aux plus pauvres ou aux plus demandants de la société, et ce, à la seule discrétion des élus; elles ne sont pas non plus une entreprise d’exploitation des membres, ni une fondation caritative, ni une organisation de mécènes. Une coopérative doit être au seul bénéfice de tous ses utilisateurs.

Conclusion 

Sommes-nous encore capables de nous étonner?

Sommes-nous encore dans l’esprit du coopératisme ou plutôt dans celui du colonialisme? 

Citoyens contribuables, je souhaite que vous découvriez comme moi la bonne compréhension de ce qu’est devenu le coopératisme depuis sa création au XIXe siècle : c’est une dérive complète de l’essence même de la coopération et de la solidarité; une exploitation de la crédulité des peuples, pourvoyeurs des capitaux à n’importe quels projets.

Depuis quand une «coopérative» peut-elle se permettre d’abuser financièrement et économiquement des personnes? L’exploitation de la croyance aveugle des citoyens doit cesser. 

Celles et ceux qui connaissent le moindrement la «science» du «marketing» savent de quoi je viens de parler: «on vend des réfrigérateurs aux Esquimaux»! Et je ne vous ai pas parlé du mode d’élection aux directions des «coopératives» de «solidarité»…

Les masques doivent tomber, sinon c’est tout un pan de notre économie qui tombera. «On n’est jamais mieux servi que par soi-même». 

C’est encore Socrate qui me revient à l’esprit : savoir qu’on ne sait pas, c’est le commencement de la connaissance. 

Souvenons-nous que l’autorité a condamné Socrate à boire la ciguë pour avoir corrompu la jeunesse! Depuis 2010 avec Monique F. Leroux, les RRI 4.6 et 4.7 sont une forme de petite «ciguë» pour faire taire celles et ceux trop curieux de savoir.

François Champoux

13 mai 2024

Desjardins: lettre aux autorités du Québec, 3 mai 2024

Mai 3, 2024

Il y a des pays où l’autorité regarde l’agir de ses entreprises et institutions avec des lunettes opaques comme celles que nous venons de nous servir pour examiner l’éclipse solaire du 8 avril 2024; on joue à l’autruche, à l’aveuglément volontaire, pour soutenir l’exploitation du peuple crédule jusqu’au jour où celui-ci, insulté et scandalisé d’apprendre finalement la vérité d’avoir été abusé, pressé comme un vulgaire citron et violé dans sa chair, son coeur et son esprit se révolte, souvent de façon terrible et funeste, contre ses propres frères et soeurs colonisateurs.

Ce jour fait l’Histoire, évidemment, mais c’est tout : certains reprennent le contrôle du pouvoir légitime et recommencent la colonisation et la domination.

L’Homme, avec un grand « H », peut-il vraiment apprendre de ses erreurs, ou s’il a trop d’orgueil et d’hypocrisie dans sa chair, son sang et son esprit pour réussir à palper et ressentir un commencement de sagesse et de réelle sensibilité à autrui?

Ci-dessous une lettre aux autorités du Québec, celles qu’on reconnaît être nos élites dirigeantes.

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Trois-Rivières, 3 mai 2024

Autorité des marchés financiers, Département de la surveillance,
800 Square Victoria, 22e étage
C.P. 246, Tour de la Bourse,
Montréal (Québec) H4Z 1G3

Monsieur Éric Girard, ministre des Finances du Québec
390, boulevard Charest Est
Québec (Québec) G1K 3H4

Monsieur Jean Boulet, ministre du Travail du Québec et député de Trois-Rivières
1500, rue Royale, bureau 180
Trois-Rivières (Québec) G9A 6E6

OBJET; un silence de l’AMF et du gouvernement du Québec plus qu’inquiétant.
Plainte envers la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD),
Le Mouvement Desjardins,
le gouvernement du Québec (État de droit) et ses ministres des Finances et du Travail
et l’Autorité de marchés financiers du Québec (AMF)

Madame, Monsieur,

Dois-je préciser que je suis ébranlé de chacune de mes sept exclusions des Caisses Desjardins? Ma septième : le 28 mars 2024 par la CÉSD. Aucun membre d’une Caisse Desjardins ni personne du Québec ne peut se laisser discriminer de la sorte sans réagir et demander justice.


Je porte plainte auprès des institutions susmentionnées, car si la CÉSD avait porté plainte contre François Champoux (membre de cette Caisse depuis officiellement le 29 mars 2022) pour harcèlement psychologique (selon les articles de la loi sur les normes du travail), la CÉSD aurait été déboutée par n’importe quel juge de la Commission des relations de travail. Ce juge aurait rapidement qualifié de «farfelue» l’accusation de la Caisse contre son membre François Champoux (lire ci-joint la lettre du 6 mars de la CÉSD adressée à François Champoux pour l’aviser de son exclusion : document D-1).

D’ailleurs, la CÉSD aurait-elle osé porter plainte contre François Champoux selon les articles contre le harcèlement psychologique de la loi sur les normes du travail? Jamais. C’est pour cela que Monique F. Leroux a inventé en 2010 les deux règlements de régie interne (RRI) 4.6 (saine conduite) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION). J’y reviens.


Le Mouvement Desjardins est sous la tutelle d’une loi provinciale du Québec (L.R.Q., c. C -67.3). Le Québec, État de droit où «Nul n’est au-dessus de la loi.» (voir document D-8)


Tous les RRI des Caisses Desjardins sont votés «démocratiquement» par les membres en assemblée générale de ceux-ci. Pour les abroger ou les modifier, ils doivent être présentés aux membres lors d’une assemblée générale. Le président de la CÉSD, M. Garry Lavoie, a donc manqué à son devoir et erré en droit en refusant de recevoir la proposition du membre François Champoux pour l’abrogation des RRI 4.6 et 4.7 lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) du 18 avril 2024.

Les membres des Caisses Desjardins sont profondément attachés aux valeurs et principes du coopératisme et de la démocratie, dont le droit de diverger d’opinion, de le dire seul ou en groupe, de le manifester, toujours de façon pacifique et civique, dois-je le préciser. Chez Desjardins, une seule personne peut faire vivre la démocratie, même si pour beaucoup, l’on pense que la démocratie est une question de nombre. Sans une démocratie vivante, les institutions dites démocratiques ne le sont plus. Et l’on risque de verser dans toutes sortes de gouvernance (dont l’ochlocratie et l’oligarchie, même la dictature) où les citoyens sont manipulés, méprisés et… exclus!

Faire taire la parole citoyenne et démocratique en faisant peur par une menace d’exclusion, c’est tuer la démocratie qui n’est alors plus vivante et en route vers sa déchéance graduelle et certaine.

La démocratie n’est pas parfaite; tout le monde le reconnaît. Elle met souvent au pouvoir des personnes qui peuvent errer, se tromper, abuser de leur pouvoir. C’est pour cela qu’il faut laisser les forces de l’opposition jouer leur rôle de critiquer intelligemment le pouvoir. Sans ce contre-pouvoir, le pouvoir démocratique devient vite un pouvoir indu et coercitif qui se croit légitimé par l’élection de certains, lesquels imposent alors leurs vues sans plus rien proposer et discuter!

Quand le dialogue est rompu, c’est le pouvoir qui domine et qui devient seul l’Autorité.

Ça fait maintenant plus de 50 ans qu’à la CÉSD on ne propose plus, sauf l’exploitation de la majorité des 22 000 membres, au bénéfice d’une minorité (300 membres-entreprises choisis par la seule direction de la Caisse). Ce n’est pas du coopératisme comme l’ont créé Dorimène et Alphonse Desjardins : c’est du communisme qui devient une dictature par 4.6 et 4.7. Et tout le Mouvement Desjardins est maintenant contaminé : les dons, commandites et subventions fusent dans toutes les Caisses sans plus aucune règle ni approbation préalable des sociétaires exploités.

Les autorités doivent réagir pendant qu’il est encore temps, sinon, Desjardins deviendra une autre Caisse d’entraide économique et disparaîtra. L’exploitation abusive, indue des sociétaires doit cesser. Un ami voué à la Caisse d’entraide économique a perdu plus de 60,000. $ en 1981!

Libellé des RRI 4.6 et 4.7 des Caisses Desjardins

Voici le libellé des RRI implantés en 2010 par Monique F. Leroux, et soutenus par la Loi des coopératives de services financiers du Québec, afin de contourner la loi sur les normes du Travail du Québec (articles 81.18 à 81.20 et 123.6 à 123.16 contre le harcèlement psychologique).

4.6 : Saine conduite :
Un membre de la Caisse ne doit pas se conduire d’une manière offensante.
Une conduite est considérée comme «offensante» lorsqu’elle se manifeste par des comportements, paroles, actes ou gestes hostiles qui portent atteinte à la dignité ou à l’intégrité psychologique ou physique d’un employé, d’un dirigeant, d’un membre de comité ou d’un membre de la Caisse ou qui sont néfastes à l’environnement dans lequel la Caisse exerce ses activités.

4.7 : Réprimande, suspension ou exclusion :
En cas de non-respect de l’article 4.6, le conseil d’administration donne au membre au moins un avertissement verbal ou écrit pour lui permettre de s’amender, sauf si des dérogations répétées ou la gravité de la conduite reprochée justifient le conseil d’agir sans cet avertissement. Si le défaut persiste, s’il y a des dérogations répétées ou une inconduite grave, le conseil d’administration peut alors suspendre ou exclure le membre en respectant la procédure prévue par la Loi.

Courte histoire de la déchéance de Desjardins

Le coopératisme comme le syndicalisme et le communisme sont nés de l’anarchisme du XIXe siècle, et pour beaucoup, l’anarchisme est «pensée de bandits»! Ce qui est absolument faux.

Le coopératisme, le syndicalisme et le communisme sont tous des systèmes humanistes de gouvernance; la perversion de ces systèmes de gouvernance vient des femmes et des hommes ignorants ou incompétents des fondements de l’anarchisme; ils en prennent le contrôle et les pervertissent à des fins de domination. L’Histoire nous l’a démontré de multiple fois.

Chez Desjardins, le premier à pervertir le coopératisme de l’institution financière créée par Dorimène et Alphonse Desjardins fut Claude Béland par sa réingénierie au milieu des années 1990, poussé à cette fin par Guy Bernier de la Fédération de Montréal; leurs suites ont poursuivi leur œuvre machiavélique et depuis, Desjardins est devenu une banque pire qu’une banque : c’est le «croit ou meurt»! Aucune banque n’oblige de croire ou de mourir comme dans une Caisse Desjardins depuis l’année 2010 et Monique F. Leroux!

On ne bâtit rien en détruisant les fondations. Dans le coopératisme, les sociétaires sont à la fois le commencement et la fin de la doctrine. Ainsi se construit la coopération, et ce, universellement : point de domination, point d’esclavagisme, point d’aliénation; un anarchisme ou le «pouvoir» se construit ensemble et en tout respect de chacune et chacun. Une démocratie où chacun à tour de rôle assume sa part de responsabilité pour l’ensemble, et ce, sans complaisance, ni vanité, ni supériorité. C’est pour cela que depuis 1900, les dirigeants étaient bénévoles à leur fonction jusqu’en 2005; Alban D’Amours et le gouvernement du Québec ont alors triché les fondements du coopératisme. Sauf pour la CÉSD (qu’il faut saluer et féliciter si c’est toujours le cas), tous les dirigeants des Caisses sont maintenant rémunérés à plus de 150. $/l’heure (chiffre de 2015)!

En 2010, Monique F. Leroux a fait voter dans toutes les Caisses deux RRI, 4.6 (saine conduite) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION) afin de contourner les articles de la Loi sur les normes du travail 81.18 à 81.20 et 123.6 à 123.16 qui eux exigent une poursuite judiciaire devant un juge de la Commission des normes du travail si une personne a fait de la violence morale au travail (harcèlement psychologique). Mme Leroux n’a jamais mentionné ce fait majeur aux sociétaires des Caisses pour faire voter ses RRI 4.6 et 4.7. Le libellé des RRI 4.6 et 4.7 est inspiré directement des articles de la loi sur les normes du travail,
1 — ) sauf que chez Desjardins, il n’y a aucune possibilité d’obtenir le service d’un médiateur de conflits comme avec les articles de la loi sur les normes du travail;
2 —) sauf que chez Desjardins, le conseil d’administration de la Caisse est seul juge et parti contre le sociétaire accusé et complètement esseulé;
3 —) sauf que chez Desjardins, le membre n’a aucune autre défense que celle de la présenter par écrit; jamais en personne et jamais de contre-interrogatoire possible envers ses accusateurs.

C’est là un abus d’autorité accablant et inacceptable au Québec (État de droit) et partout ailleurs dans le monde libre : pas de formes arbitraires du pouvoir sans règles juridiques adéquates.

On n’accuse pas une personne de tous les maux sans preuve accablante à l’appui : la présomption d’innocence doit toujours être respectée. Ce que bafoue le Mouvement Desjardins et ses Caisses envers tous les citoyens du Québec et d’ailleurs, sociétaires potentiels et actuels de Desjardins. Et ce que bafoue le gouvernement du Québec et l’AMF par leur laxisme respectif à ces RRI et la Loi des coopératives de services financiers, article 204, alinéa 1.


Desjardins applique l’article 204 de sa loi susmentionnée, alinéa 1 qui exige des membres de respecter les règlements de la Caisse; avant Monique F. Leroux, ceux-ci étaient uniquement en lien avec le respect des engagements contractuels financiers entre le sociétaire membre et la Caisse (alinéa 2 à 5 de l’article 204); mais depuis 2010 et les RRI 4.6 et 4.7, Desjardins devient le maître de tous les membres à l’encontre des principes du coopératisme et de la Charte des droits et libertés de la personne : Desjardins devient le supérieur, le préfet de discipline des personnes membre de la Caisse! C’est le conseil d’administration seul qui décide si un membre a une saine conduite sociale ou non; il peut ainsi exclure toute personne pour des motifs de mauvaise conduite (à ses seuls dires), et ce, à son seul jugement : aucune nécessité de preuves à l’encontre du membre, aucune présomption d’innocence. Aucun juge impartial et extérieur à l’administration de la Caisse ne peut objectivement analyser et décider si la conduite d’un membre est incivile ou non. Aucune médiation possible; aucun contre-interrogatoire possible envers les accusateurs et leurs avocats. C’est tout simplement indu, abusif, inacceptable.


Abus d’autorité prouvé contre la Charte

C’est un abus d’autorité qui va à l’encontre de notre Charte des droits et libertés de la personne et de la jeunesse du Québec et ses articles 3, 4, 9.1, 10, 10.1, 13, 15, 23, 33 et 35.

La CÉSD s’est rendue coupable d’abus d’autorité envers le membre François Champoux, lequel a demandé le 2 janvier 2024 la présentation de 3 propositions aux sociétaires de la Caisse lors de l’assemblée générale annuelle des membres du 18 avril 2024.

A — ) Libellé des 3 propositions (voir le courriel du 2 janvier 2024 : document D-2) :
1re proposition : Abrogation des RRI 4.6 et 4.7
2e proposition : Limitation des dons, commandites, subventions et contributions à des fonds sociaux,
3e proposition : Votation par la poste ou autrement des sociétaires sur des propositions aux membres avant l’assemblée générale annuelle.

B — ) Le président de la Caisse, M. Garry Lavoie, a fait suivre la demande du membre au responsable de l’organisation de l’AGA. (voir le courriel de M. Lavoie du 8 janvier 2024 : document D-3).

Par la suite, après que le membre ait demandé la poursuite de l’organisation de sa présentation aux membres (à deux reprises : 18 et 28 janvier 2024), le président de la Caisse n’a plus donné suite à la présentation des 3 propositions du membre. (voir les documents D-4 et D-5)

C —) Le 30 janvier 2024, le président a exigé par un appel téléphonique d’un employé de la Caisse (M. Martin-Pierre Nombré) que le membre, François Champoux, cesse ses propos sur la CÉSD (?), sinon des mesures seraient prises à son encontre. L’employé a refusé d’expédier par courriel la demande du président et son conseil d’administration, a refusé de mentionner les mesures qui seraient prises à son encontre et a refusé un rendez-vous à François Champoux. (voir document D-6). M. Lavoie a refusé de confirmer les ordres de l’employé au membre.

D —) Le 6 mars, la CÉSD a expédié un courriel au membre, François Champoux, l’informant de son exclusion en date du 28 mars 2024 (une journée avant l’anniversaire de sa deuxième année de «membership»), l’accusant de fautes sans aucune preuve selon les RRI 4.6 et 4.7 (nommés 4.7 et 4.8 dans la lettre D-1) voir le document D-7 : le courriel reçu de Mme Mélanie Lanthier pour M. Garry Lavoie, président, le 6 mars 2024 à 15 h 55, et le document D-1.

Délai de deux semaines

Entre la date du prononcé de la sentence (28 mars 2024) et celui de la réception de ma condamnation par courrier recommandé (12 avril 2024), deux semaines se sont écoulées sans que je ne reçoive aucune information sur ma défense (présentée par écrit seulement) contre mon exclusion. Vous pourrez lire cette condamnation qui a été rédigée le 5 avril (document D-9).


Contrairement à ce qui est indiqué sous la date à droite de la condamnation, je n’ai jamais reçu de courriel pour m’informer que ma défense avait été rejetée et que j’étais exclu; seule la lettre recommandée a été reçue à cette fin le vendredi 12 avril 2024 (document D-9).

Ce délai de deux semaines dénote une indifférence et un mépris de l’autorité Caisse d’économie solidaire Desjardins envers le membre exclu.

Significations abusives de la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD)

Il faut lire attentivement (document D-9) les points numéro 2 et 3 de la condamnation de la direction de la CÉSD (5 avril 2024), lesquels points soutiennent, entre autres exagérations, la présente plainte envers Desjardins, la CÉSD, le gouvernement du Québec et l’AMF du Québec.

Il faut se demander si Desjardins dispose maintenant d’un service de surveillance contre les personnes!

Je rappelle que l’AMF a toujours été informée de mes démarches auprès de la CÉSD et son président, M. Garry Lavoie, depuis le 2 janvier 2024, soit ma demande de présentation des trois propositions aux sociétaires de la CÉSD jusqu’à mon exclusion radicale et arbitraire le 5 avril 2024.

Desjardins menace ses membres; «Desjardins va trop loin» (Claude Béland)

Desjardins menace tous ses membres d’exclusion par ses RRI 4.6 et 4.7 implantés par Monique F. Leroux en 2010 si ceux-ci présentent au seul jugement du conseil d’administration une mauvaise conduite : c’est déjà là un abus de pouvoir qu’aucune banque à charte canadienne ni entreprise commerciale n’impose à ses clients et actionnaires (sauf par les articles de la Loi sur les normes du travail). À ce compte-là, le célèbre Robin des banques, Yves Michaud, aurait dû être mis au pilori depuis plusieurs décennies et exclu de toutes les assemblées d’actionnaires.

Mais là, en plus de cet abus d’autorité soutenu par la loi sur les coopératives de services financiers (article 204, alinéa 1), Desjardins et sa CÉSD imposent au membre exclu, François Champoux, des restrictions d’ordre sociétal et contre ses droits fondamentaux et ses libertés fondamentales démocratiques! Tous ces abus d’autorité doivent cesser : c’est inacceptable selon nos droits fondamentaux du Québec, ceux de la démocratie et des valeurs et principes du coopératisme. Dans l’affaire Michaud, une foule de députés ont reconnu leur erreur de jugement à la suite de la motion du 14 décembre 2000 votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale du Québec. L’erreur est humaine; ne pas le reconnaître condamne les personnes et leurs institutions au désoeuvrement.

Si le Québec est capable de reconnaître ses erreurs pour créer une société meilleure, il doit reconnaître la nécessité d’abroger les RRI 4.6 et 4.7 des Caisses Desjardins, lesquels sont un pouvoir excessif accordé par l’État et une menace contre la liberté d’expression et les fondements mêmes de la démocratie de l’État de droit du Québec. «Desjardins va trop loin».

Dire oui à la menace, c’est abdiquer nos droits; c’est dire oui à l’esclavage, la subordination des membres, et dire non à la première loi du Québec : la Charte des droits et libertés de la personne et de la jeunesse du Québec, laquelle doit guider le législateur. Elle est au-dessus de toutes les lois : c’est pour cela que le législateur, trop souvent maintenant, ose utiliser sa dérogation!


Les sociétaires des Caisses Desjardins ne sont pas le personnel de service des dirigeants du Mouvement Desjardins. Je le répète : ils sont le commencement et la fin du coopératisme.

Monique F. Leroux, le Mouvement Desjardins, le gouvernement du Québec et L’Autorité des marchés financiers du Québec ont manqué à leur devoir de respect de notre première loi en permettant ces RRI 4.6 et 4.7 des Caisses Desjardins.

Il n’est jamais trop tard pour corriger une erreur, sinon c’est la déchéance qui se poursuit jusqu’à la mort de nos institutions démocratiques chèrement créées par nos mères et nos pères.

Il faut toujours se défendre d’accusations fausses! Ma présomption d’innocence m’y oblige, ainsi que ma foi et mon respect dans mes institutions démocratiques. «Nul n’est au-dessus de la loi».

Annulation et réparation

Cette plainte que vous lisez n’est pas seulement celle de François Champoux, exclu 7 fois de Caisses Desjardins; elle est celle de tous les citoyens, membres actuels et futurs de Desjardins, menacés d’exclusion radicale et arbitraire (RRI 4.6 et 4.7) par leur coopérative financière créée par Dorimène et Alphonse Desjardins le 6 décembre 1900, coopératives créées par les sociétaires et pour les sociétaires.

Considérant l’ensemble de ce dossier et cette plainte, je demande à l’autorité d’annuler mon exclusion radicale et arbitraire de toutes les Caisses où je fus exclu sans juste raison, puisqu’aucune reconnaissance de fait allant à l’encontre d’une saine conduite de ma personne envers les coopératives Desjardins et leurs dirigeants n’a été démontrée.

Je demande l’annulation de mes exclusions lesquelles vont à l’encontre de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.

Je demande l’abrogation des RRI 4.6 et 4.7 (nommés 4.7 et 4.8 dans la lettre d’accusation de la CÉSD reçue par courriel le 6 mars 2024) (document D-1).

Je demande ma réintroduction sans condition comme membre de la Caisse d’économie solidaire Desjardins et de toutes les Caisses où je fus exclu, afin que je puisse présenter à l’assemblée générale des membres du printemps 2025 mes deux autres propositions aux sociétaires des Caisses.
Je ne demande aucune réparation financière de quiconque pour ces abus d’autorité injustifiés.

Considération de société du Québec

Il est renversant de constater comme citoyen du Québec que faire vivre adéquatement la démocratie coopérative selon les règles normales de celles-ci est maintenant prendre le risque d’être poursuivi en justice pour faire respecter nos droits fondamentaux et nos libertés fondamentales. Qui plus est, c’est le citoyen qui doit prouver son innocence à des accusations non fondées et non prouvées! C’est le monde du droit à l’envers avec Desjardins et l’Autorité!

Nous vivons de plus en plus insidieusement dans un monde dont le contrôle coercitif fait loi. L’AMF prend exemple sur Desjardins et menace maintenant les citoyens qui se croient lésés par les financiers et qui osent porter plainte à son instance : l’AMF interdit de divulguer le résultat de ses démarches confidentielles sous menace de poursuites judiciaires! Incroyable, mais vrai!

Que reste-t-il aux citoyens comme moyen de justice et de défense contre l’abus d’autorité? Rien. Le citoyen est sous la tutelle de tous les contrôles coercitifs qu’on lui place au-dessus de la tête. Et il doit obéir comme l’exige la loi. Le citoyen n’est plus ni le commencement ni la fin de l’État de droit : c’est l’État qui devient sa propre fin. C’est un non-sens; c’est illogique! (relire D-8)

Avant Claude Béland, la relation d’affaires entre les coopératives financières et les sociétaires en était une de respect, de respect mutuel. Aujourd’hui, cette relation est sous un contrôle coercitif des personnes de lois; ce n’est plus du respect : c’est du contrôle comme dans ces pays où l’autorité impose et ne propose plus rien, pas même la coopération, surtout plus la coopération.

Nous vivons une indifférence et du mépris de la part de NOTRE coopérative; ce n’est plus du coopératisme.

Lisons le rapport d’Amnesty International 2023 :

«2023 est une année de recul en matière de droits humains selon le bilan publié ce mercredi (24 avril 2024) par Amnesty International. … les conflits, le réchauffement climatique et le bafouement des droits des civils n’ont fait que s’aggraver.

Et Desjardins est tristement de la partie!

«Partout dans le monde, les droits ont subi des coups de boutoir. … entre les restrictions excessives au droit de manifester ou l’introduction de surveillance algorithmique, la situation des droits humains… a continué en 2023 son <érosion>.
Ce bilan se résume en un seul mot pour Jean-Claude Samouiller, le directeur de France d’Amnesty : accablant. »

Et Desjardins, l’AMF et notre gouvernement du Québec sont de la partie!

«… Amnesty International pointe du doigt des atteintes aux libertés fondamentales, notamment celles de manifester et de s’exprimer, mais dénonce aussi des pratiques et des discours discriminatoires envers les minorités.»

Et Desjardins est de la partie depuis 2010, sous la tutelle de Monique F. Leroux et ses règlements de régie interne (RRI) 4.6 (saine conduite d’un membre) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION). Ces RRI sont une contradiction flagrante aux droits fondamentaux, à la Charte du Québec, ainsi qu’envers l’essence même de la coopération et du coopératisme.

Lire dans RFI : https://apple.news/AjT-_vZsyTqqOsTmMxk3xZQ

Lisons maintenant Catherine Malabou; «Au voleur! Anarchisme et philosophie», PUF, janvier 2022, page 25 à 27 et page 52 :

P. 25 à 27 :… anarchisme philosophique et anarchisme politique partagent un même engagement : la critique sans appel des phénomènes de domination. La domination n’est pas, du moins pas simplement, la maîtrise, l’autorité ou le pouvoir. Ces trois derniers termes sont ambivalents, qui possèdent une valeur négative et positive à la fois. Le pouvoir de faire quelque chose, l’autorité pédagogique, la maîtrise d’un instrument ou d’une discipline ne sont pas nécessairement coercitifs. La domination, en revanche, est dépourvue de toute ressource constructive. Elle renvoie de manière univoque à l’assujettissement et l’aliénation, brouillant ainsi la frontière entre pouvoir et abus de pouvoir. (C’est la raison pour laquelle Max Weber…cessera d’employer le terme de « domination » pour désigner le pouvoir: …Par « domination », écrit Weber, nous entendons donc ici le fait qu’une volonté affirmée (un « ordre ») du ou des « dominants » cherche à influencer l’action d’autrui (ou des « dominés ») et l’influence effectivement, dans la mesure où, à un degré significatif d’un point de vue social, cette action se déroule comme si les dominés avaient fait du contenu de cet ordre, en tant que tel, la maxime de leur action (« obéissance »)).

Anarchisme philosophique et anarchisme politique considèrent tous deux, à égalité, que la domination est le problème du pouvoir.
Faut-il rappeler la proximité étymologique des mots «domination» et «danger»? «Danger» dérive du bas latin dominarium, employé en Gaule du nord pour dominium et signifiant «propriété, droit de propriété», d’où «domination, puissance, droit».
… L’anarchisme est avant tout un combat contre les mécanismes de domination… pour concerner tous les domaines de la vie : publics, privés, collectifs, individuels.
… les anarchistes reconnaissent… que le problème du pouvoir infiltre tous les domaines de la vie, domestique, institutionnel, académique, psychique, et que ce phénomène doit faire l’objet d’une attention… spécifique.
«Domination» se dit de toutes les formes d’emprise qui contraignent un individu ou un groupe, souvent par la terreur, à la subordination continue. Or cette subordination, même la plus apparemment éloignée de la sphère politique dans ce que Proudhon appelle le «préjugé gouvernemental” (
Pierre-Joseph Proudhon, Idée générale de la révolution au XIXe siècle. Choix d’études sur la pratique révolutionnaire et industrielle (1851), Paris, Hachette-BNF, 2013, p. 41.)

P. 52 : « Face à l’ingouvernable [révoltes, protestations, désobéissance civile], un gouvernement peut réagir de deux façons. Soit négocier et consentir peut-être à un changement de politique. Soit réprimer. En ce sens, l’ingouvernable est ce qui peut-être, soit entendu, soit dominé. »

N’est-ce pas qu’avec la direction de la CÉSD et tout le Mouvement Desjardins d’aujourd’hui, les sociétaires des Caisses ne sont même plus entendus, mais bel et bien dominés et réprimés par 4.6 et 4.7? N’est-ce pas que nous sommes versés dans la seconde façon de diriger «l’ingouvernable» sociétaire? La répression, avant même de l’écouter! C’est un fait incontestable.

Si le coopératisme n’est plus selon la première façon de gouverner ni comme Dorimène et Alphonse Desjardins ont créé les Caisses populaires, le coopératisme devient comme est devenu le communisme de Staline : une dictature où les citoyens deviennent purement et simplement des êtres à exploiter ou des objets au bénéfice d’une minorité, comme à la CÉSD! Et ce n’est pas de la diffamation; c’est là la réalité d’aujourd’hui. Dorimène et Alphonse Desjardins n’auraient certes pas laissé faire une telle dérive à leur oeuvre financière et coopérative.

Écoutons finalement Aristote : « Politique, 1277b 9-10, p. 233 et 1277b 10-15 p. 233,

«Il existe un certain pouvoir en vertu duquel on commande à des gens du même genre que soi, c’est-à-dire, libres. Celui-là, nous l’appelons le pouvoir politique. Le gouvernement doit apprendre [à gouverner] en étant lui-même gouverné, comme on apprend à gouverner la cavalerie en obéissant dans la cavalerie…; c’est pourquoi l’on dit, et à juste titre, qu’il n’est pas possible de bien commander si l’on n’a pas bien obéi. Ces deux statuts de gouvernant et de gouverné ont des excellences différentes, mais le bon citoyen doit savoir et pouvoir obéir et commander, et l’excellence propre d’un citoyen, c’est de connaître le gouvernement des hommes libres dans les deux sens. »

Catherine Malabou; “Au voleur! Anarchisme et philosophie”,
PUF, janvier 2022, page 61

Si nos dirigeants élus n’assument pas leurs responsabilités vis-à-vis de la démocratie et qu’on exclut les citoyens qui essaient de la faire respecter, qu’adviendra-t-il de nos institutions et de notre État démocratiques? Je vous le demande respectueusement.


Je rappelle que toute ma démarche du 2 janvier 2024 auprès de M. Garry Lavoie, président de la CÉSD, s’est faite respectueusement, civilement et selon les règles démocratiques du coopératisme. En toute transparence avec l’AMF.


Je rappelle aussi que le coopératisme comme le syndicalisme et le communisme sont nés de l’anarchisme du XIXe siècle.

Aujourd’hui, chez Desjardins, depuis Claude Béland et plus exactement depuis Monique F. Leroux, qui dit “coopération” dit “domination”, dit “aliénation”, dit “intimidation” par 4.6 et 4.7, et dit “diffamation des membres” toujours par 4.6 et 4.7 afin de justifier malhonnêtement l’exclusion des membres qui osent présenter démocratiquement des propositions aux sociétaires. Desjardins est dans le sillon de l’aliénation civile, économique et sociale de ses sociétaires. Pourquoi? Lui qui avait anobli ces membres depuis près de 100 ans, voici qu’il les exploite tous au profit de minorités qui sont en manques financiers! On ne peut pas faire ça au nom de Dorimène et Alphonse Desjardins, ni surtout sans une transparence, une clarté institutionnelle.

Je souligne qu’il est totalement faux, comme le prétend le président de la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD), M. Garry Lavoie, que j’aie produit des écrits diffamatoires à l’endroit de la CÉSD et ses dirigeants; tous mes écrits soutiennent l’exacte vérité.
Puisque les écrits restent, et que les paroles s’envolent, pourquoi M. Lavoie n’a-t-il pas présenté mes écrits qui portent atteinte à la réputation des dirigeants et de la CÉSD? C’est tout simplement parce qu’il n’y a aucun écrit diffamatoire en provenance de François Champoux; aucun!

De plus, il est totalement faux que je n’aie pas respecté la démocratie des Caisses Desjardins. C’est exactement tout le contraire. C’est là une allégation de la part de M. Lavoie qui manque de prudence et je vais vous le démontrer. Son allégation est sans aucun fondement et impossible à démontrer. Comment un membre peut-il ne pas respecter la démocratie des Caisses? Je rappelle encore que j’ai demandé dès le 2 janvier 2024 au président de la Caisse, M.Garry Lavoie, la permission de présenter 3 propositions aux sociétaires lors de la prochaine assemblée générale annuelle (AGA : 18 avril 2024) (D-2) et que celui-ci m’a confirmé le 8 janvier 2024 par courriel qu’il faisait suivre ma demande à la personne responsable de l’AGA (D-3)! Si j’avais alors été en irrespect de la démocratie des Caisses Desjardins, pourquoi le président ne me l’a-t-il pas alors dit ni écrit? Tout simplement parce que M. Lavoie savait qu’en tant que sociétaire de la CÉSD, j’agissais convenablement, respectueusement et démocratiquement.

Les éléments de ma défense sont solides, respectueux, d’une grande véracité de faits rapportés, et absolument sans faille (lire ma défense : «Caisse Desjardins; 7e exclusion, 10 mars 2024» à mon adresse blogue ci-dessous mentionnée). D’ailleurs, dans la lettre de ma condamnation datée du 5 avril 2024 (D-9), M. Lavoie n’a relevé aucun élément de ma défense à mon encontre. Aucun! De même dans sa lettre judiciaire qui tentait de démontrer un comportement indigne de ma personne pour justifier mon exclusion (D-1) : aucun fait rapporté ne m’inculpait. Aucun!

Conclusion

Cette plainte est l’ultime outil des gens sans défense à l’exploitation financière indue par l’autorité. Chez Desjardins, depuis 2010, la subordination des membres dépasse l’entendement et les dirigeants dépassent leurs prérogatives. Ces abus d’autorité doivent cesser.


Ce ne sont pas les gens ordinaires qui commettent des fraudes ou crimes économiques majeurs et qui doivent être punis selon la loi : ce sont souvent des autorités en position de pouvoir absolu. Oui, on l’a vu souvent et on le voit encore : dernièrement, de hauts officiers de SNC Lavalin ont été reconnus coupables de fraudes multiples.

Les dons, commandites, subventions et confections de fonds financiers sociaux à même l’exploitation des membres des Caisses Desjardins doivent être mieux encadrés par le gouvernement, l’autorité. Les sociétaires des Caisses Desjardins ne sont pas des contribuables.

Quand une institution peut se permettre de menacer les gens d’exclusion radicale et arbitraire (RRI 4.6 et 4.7), c’est parce qu’elle craint la vérité du citoyen et que cette institution reçoit de l’autorité gouvernementale un pouvoir indu qui l’autorise à le faire; nous frôlons alors tous la paranoïa. De plus, si cette institution considère que les citoyens abusent de la démocratie en souhaitant présenter des propositions à débattre en AGA, cette institution n’est certes plus ni une coopérative (comme elle l’affirme) ni démocratique. C’est tout le contraire!

À la Caisse d’économie solidaire Desjardins, chaque année, à peine 300 membres-entreprises sur les 22,000 membres exploités se partagent toutes les ristournes (plus de 3 millions de dollars en 2023), et ce partage est déterminé à la seule discrétion des dirigeants et employés-cadres de la Caisse (lu dans une infolettre de la CÉSD en 2023). Ce n’est plus ni du coopératisme ni de la coopération ni transparent; ce n’est plus Dorimène et Alphonse Desjardins. Et c’est dangereux.

J’ai voulu dénoncer en toute transparence, et la direction de la Caisse a alors utilisé 4.6 et 4.7 pour m’exclure rapidement avant l’assemblée générale annuelle du 18 avril 2024. Je le répète : cette plainte est un ultime appel à la justice! La Justice, le respect de la démocratie, la prudence.

Je vous remercie de votre bonne attention et je vous prie de croire en mes sentiments les meilleurs pour un Québec encore meilleur.

François Champoux,
5274 rue de Lisieux, Trois-Rivières,
G8Y 5C5 frschampoux@gmail.com; (blogue : https://francoischampoux.wordpress.com/)


C.C. M. Paul St-Pierre Plamondon, chef (3e groupe) de l’opposition à l’Assemblée nationale du Québec (spécifiquement en matière de finances)
Ombudsman du Mouvement Desjardins
M. Brian Myles, éditorialiste en chef, Journal «Le Devoir», Montréal
Ligue des droits et libertés, 190-B, rue Dorchester, bureau 70, Québec, G1K 5Y9

Desjardins et LE MÉDAC

avril 13, 2024

Bonjour à chacune et à chacun, dirigeants de la Caisse d’économie solidaire Desjardins ainsi qu’aux dirigeants de l’Autorité des marchés financiers du Québec, ainsi qu’au dirigeant du journal Le Devoir,

Le MÉDAC a été fondé par Yves Michaud, alors qu’il tentait de prêter main-forte aux petits épargnants contre les banques qu’il accusait de tous les maux. 

On l’a baptisé le «Robin des banques»; probablement parce qu’on a cru qu’il voulait redistribuer les profits des banques aux petits peuples, aux petits épargnants. 

Si nous n’avions pas oublié l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins, nous n’aurions pas baptisé Yves Michaud le «Robin des Banques», n’est-ce pas? 

Mais rendons quand même hommage à Yves Michaud d’avoir fait évoluer les banques.

Quand vous lirez les «succès» ci-dessous dont se vante le MÉDAC, il faudra penser à Dorimène et Alphonse Desjardins lesquels, bien avant Yves Michaud, avaient permis par leur formule coopérative aux sociétaires des Caisses de faire des propositions aux sociétaires et dirigeants de leurs institutions financières coopératives. Bien mieux, Dorimène et Alphonse Desjardins avaient réussi eux à distribuer les profits bancaires à la majorité de leurs sociétaires! Ce que jamais n’a réussi à faire Yves Michaud malgré toutes ses célèbres envolées oratoires. 

L’évolution des banques par le regretté Yves Michaud marque le début de la régression des Caisses Desjardins par Claude Béland, Alban D’Amours et Monique F. Leroux. Aucune banque à charte canadienne n’a exclu Yves Michaud de son actionnariat alors que Desjardins menace d’exclure et exclu réellement ses sociétaires s’ils osent tenter de présenter des propositions aux sociétaires des Caisses. J’en suis un témoin vivant qu’on menace encore de poursuites judiciaires si je dévoile cette situation outrageuse et scandaleuse.

Rappelons que Yves Michaud a toujours refusé (2 fois officiellement à ma demande et pour lesquelles je fus chaudement applaudi) de prêter main-forte aux petits épargnants des Caisses Desjardins; ce que Yves Michaud n’a jamais révélé (et que j’appris par la suite par un ami que je salue bien bas: M. Jean Bourassa de Trois-Rivières) c’était que le MÉDAC était soutenu financièrement par le Mouvement Desjardins et qu’un représentant de Desjardins siégeait au conseil d’administration du MÉDAC depuis le début. Claude Béland en fut même le président avant que Yves Michaud lui-même le remercie et reprenne sa tâche.

Mais le plus ironique, c’est que Yves Michaud fut cavalièrement blâmé à l’unanimité par tous les députés de l’Assemblée nationale du Québec comme citoyen du Québec ayant tenu des propos offensants envers les communautés ethniques et particulièrement les juifs! À l’unanimité avez-vous bien lu? Oui, à l’unanimité! On connaît la suite : des dizaines de députés s’excuseront officiellement à M. Michaud. 

L’erreur est humaine encore faut-il le reconnaître, humblement le reconnaître, sinon on s’enlise dans l’erreur et on en crève.

Oui, ça prend beaucoup de courage et surtout beaucoup d’humilité pour reconnaître son erreur; très peu y arrive. C’est l’histoire qui rappelle tout ça.

Bonne lecture et bonne méditation.

François Champoux

le MÉDAC
le mouvement d’éducation et de défense des actionnaires 

Proposition numéro 3: Ratio de la rémunération de la haute direction:

POUR: 11.41 % CONTRE: 88.59%

Proposition numéro 4: Assemblée des actionnaires en personne:

POUR: 47.13% CONTRE: 52.87%

Proposition numéro 5: Divulgation de la déclaratio fiscale pays par pays:

POUR: 10.70%. CONTRE: 89.30%

Proposition numéro 6: Économie circulaire:

POUR: 11.15%. CONTRE: 88.85%

Proposition numéro 7: Vote consultatif au regard des objectifs et du plan d’action en matière environnementale et climatique:

POUR: 15.10%. CONTRE: 84.90

@MEDACtionnaires ·  Nos 4 propositions d’actionnaire à la @rbc @rbcfr ont obtenu des appuis substantiels à l’assemblée de la banque hier à Toronto. Nous avions aussi soumis 4 autres propositions au sujet desquelles la banque a agi… elles n’ont donc pas été soumises au vote. sedarplus.ca/…

@MEDACtionnaires ·  Les résultats de vote des propositions que nous présentions hier à l’assemblée annuelle de la @scotiabank à Toronto sont aujourd’hui publiés. Nous serons aussi aux assemblées de la @RBCfr, la @BMOfr@Banque_TD et la @banquenationale très bientôt. sedarplus.ca/…

@MEDACtionnaires ·  Un nouvel avis des @ACVM_Nouvelles « prévoit la classification des fonds dans l’une des quatre catégories suivantes » : • Fonds à objectifs ESG • Fonds à stratégies ESG • Fonds à portée ESG limitée • Fonds non ESG osler.com/…

@MEDACtionnaires ·  « En général […] un investisseur en actions peut espérer obtenir de meilleurs résultats en détenant un fonds indiciel passif bien diversifié et à frais modiques qu’en détenant quelques actions. » — 100 % des économistes qui ont répondu disent oui. L’argent et le bonheur | Six mythes sur les placements lapresse.ca

@MEDACtionnaires ·  « Ce mouvement te survit sous le nom de Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) et reste très utile à tous, surtout aux petits investisseurs et actionnaires. » — Yves Duhaime https://ledevoir.com/opinion/idees/810385/idees-yves-michaud-vie-publique-hors-ordinaire…

Caisse Desjardins; 7e exclusion, 10 mars 2024

mars 10, 2024

Je me préparais à vivre ma seconde assemblée générale annuelle (AGA du 18 avril 2024) à ma Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD) présidée par M. Garry Lavoie; malheureusement pour moi, M. Lavoie a décidé de me montrer «La Voie» de la sortie. Exclu!

Vous pourrez lire ci-dessus, les raisons invoquées par M. Lavoie pour justifier ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins. La lettre signée de M. Garry Lavoie est typique et pratiquement identique des 6 autres reçues depuis 2011. J’étais membre à cette Caisse depuis 22 mois! Je n’ai communiqué avec la Caisse qu’une seule fois pour négocier les modalités d’un dépôt à terme. 

Semble-t-il que selon le règlement 4.6 de la coopérative, je n’ai pas eu une saine conduite (encore une fois), celle qui exige d’être sage comme une image, de ne pas poser de questions embarrassantes ni dérangeantes, de se taire, et surtout, de ne pas faire de propositions de changement aux sociétaires en AGA.  Les actionnaires des banques peuvent faire ça, mais chez Desjardins, il semble que ça devient une mauvaise conduite qui justifie l’exclusion!

Drôle de «coopérative», n’est-ce pas? C’est ainsi chez Desjardins depuis Claude Béland, le 4 décembre 1999, et Monique F. Leroux en 2010; j’y reviens brièvement.

Je me préparais à faire 3 propositions aux sociétaires de ma Caisse, car celle-ci n’accorde aucune ristourne aux «membres individuels» : toutes les ristournes sont remises à des «membres entreprises», et ce, à la seule discrétion des dirigeants! C’est plus de 3 millions de dollars qui ont ainsi été remis à environ 300 entreprises en 2023! La Caisse (qui compte 22 000 membres) justifie cette façon de faire par ce qu’elle appelle un «Projet coopératif». Ça fait des décennies que ça marche comme ça dans cette Caisse, dont les employés nous disent qu’elle n’est pas une Caisse comme les autres… Et comment donc!

Gérald Larose, l’ancien président de la Caisse et actuel vice-président vous dira qu’à la CÉSD on fait de la banque autrement! N’est-ce pas plutôt de la Caisse autrement?

Les membres n’ont qu’à suivre ou aller voir ailleurs s’ils ne sont pas contents. Bizarre, n’est-ce pas comme mentalité de coopérative et de coopération? 

Il semble que c’est comme ça maintenant chez Desjardins : on impose la solidarité; on ne propose plus la coopération. C’est Claude Béland qui a fait voter ça le 4 décembre 1999; il en parle dans son autobiographie à la page 143 («Claude Béland; une carrière au service du coopératisme» FIDES, 2015) : 

«… je comptais sur la profondeur des changements sociaux et technologiques pour convaincre ce vaste réseau de la nécessité de passer d’une culture autonomiste à une culture de la solidarité.»

Subtile n’est-ce pas? 

Ainsi, le Mouvement Desjardins fait de plus en plus des ristournes collectives (dons, commandites, subventions, fonds sociaux, privilèges «membre», etc.) et pour avoir droit à une ristourne personnelle, fruit de l’utilisation de votre coopérative d’épargne et de crédit, il faut être plus qu’un membre ordinaire : il y a maintenant plusieurs conditions à respecter; ils appellent ça la nouvelle ristourne Desjardins! 

Si vous êtes crédule, jetez-moi toutes les pierres que m’a assénées M. Lavoie pour justifier mon exclusion; mais si vous avez un doute, demandez à M.Lavoie qu’il vous démontre tous les dégâts que j’ai faits dans sa Caisse. Il les cherchera certes, car ce qu’il redoutait, c’était mes 3 propositions que je voulais présenter aux sociétaires de la caisse lors de l’AGA du 18 avril prochain et que je vous présente maintenant ci-dessous.

Le 6 mars 2024, je recevais ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins depuis l’instauration des règlements de régie interne (RRI) 4.6 (saine conduite d’un membre) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION)

Je me dois maintenant de vous présenter la soutenance de mes 3 propositions qui ne seront pas présentées aux sociétaires de la Caisse le 18 avril prochain, lors de l’assemblée générale annuelle des membres (Théâtre Paradoxe, 5959 boulevard Monk, Montréal), lesquelles propositions seraient la source de mon exclusion. Le MÉDAC fait des propositions de l’actionnaire aux actionnaires des banques, mais chez Desjardins il semble que cette ouverture n’existe pas. Desjardins serait moins démocratique, moins coopératif qu’une banque à charte canadienne!

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Présentation de mes trois propositions aux sociétaires de la CÉSD (AGA, 18 avril 2024):

Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD)

Préambule aux Propositions aux sociétaires

Assemblée générale annuelle des membres, 18 avril 2024

Théâtre Paradoxe, 5959 boulevard Monk, Montréal, H4E 3H5

Madame, Monsieur, merci de votre écoute.

En 2023, nous avons perdu Mme Denise Bombardier ainsi que M. Bernard Lemaire fondateur de Cascades. 

J’ai eu la chance d’écouter en personne Mme Bombardier, femme de conviction, de «raison et de passion»! Son message était celui de ne pas avoir peur et de ne pas nous taire, même si nous devions nous tromper : c’est seulement ainsi qu’on peut avancer vers la Vérité, laquelle est toujours à découvrir. «La vérité rend libre» nous apprend le philosophe Émile Chartier, mieux connu sous le pseudonyme d’Alain. 

Quant à Bernard Lemaire, le message était curieusement le même que celui de Dorimène et Alphonse Desjardins : partager les profits avec tout un chacun de l’entreprise!

Madame, Monsieur,

il faut aujourd’hui se demander avec sérieux si le «Projet coopératif» de la CÉSD respecte les principes du coopératisme; il est manifeste qu’il ne les respecte pas : faire du favoritisme et des privilégiés en exploitant la majorité des sociétaires, ce n’est pas faire du coopératisme, et c’est très dangereux de verser dans la corruption. Une Caisse Desjardins n’est pas une poule aux oeufs d’or.

Le «Projet coopératif» de la CÉSD manipule le discours coopératif de Dorimène et Alphonse Desjardins en retirant toutes les ristournes aux «membres ordinaires» pour les remettre à quelques «membres entreprises», privilégiées et choisies à la seule discrétion de quelques dirigeants et employés de la Caisse. C’est totalement inacceptable. Ça ne respecte pas les principes d’égalité des membres ni celui d’équité de la coopérative envers tout un chacun des sociétaires de la Caisse dans la remise des trop-perçus.

Nous devons mettre fin à ce «Projet coopératif», car il n’est pas de la coopération ni du coopératisme : il ne respecte pas les principes fondateurs du coopératisme et de la coopération. En coopération, nous devons tous être bénéficiaires de notre coopérative financière à notre juste utilisation de celle-ci comme l’ont créée Dorimène et Alphonse Desjardins. C’est là l’essence même du coopératisme.

Écoutons M. Julien Beaulieu, lauréat de la bourse Laure Waridel 2023 :

« Laure Waridel nous dit qu’acheter, c’est voter. Investir aussi, c’est voter. Voter — exercer correctement notre droit démocratique — repose sur la qualité de l’information que nous recevons. Lorsqu’il y a distorsion, on ne peut pas voter de façon éclairée.« 

Je pense que Dorimène et Alphonse Desjardins auraient approuvé l’esprit de cette citation de M. Beaulieu : il faut éclairer les informations qui créent distorsion, et revenir à l’essentiel de la coopérative financière Desjardins.

Les sociétaires des Caisses Desjardins n’ont pas à faire le sacrifice d’eux-mêmes d’une manière illimitée, au bénéfice d’une minorité favorisée à la discrétion des dirigeants. Ce n’est plus là l’esprit du coopératisme connu depuis sa fondation.

Mes 3 propositions aux sociétaires visent à corriger des distorsions graves de l’esprit de coopération. Nous devons tous en débattre urgemment. 

Proposition 1 : Abrogation des règlements de régie interne 4.6 et 4.7

«L’exclusion est une violence», nous a enseigné Paul Ricoeur, philosophe. Nous, sociétaires de Desjardins, depuis Monique F. Leroux en 2010, nous risquons l’exclusion de notre coopérative financière pour prendre la parole, une parole critique des politiques administratives de notre Caisse, et nous voir qualifier de mauvais membre à la mauvaise conduite! Notre droit fondamental à la parole démocratique est ainsi bafoué par les règlements de régie interne (RRI) 4.6 et 4.7 qui nous ordonnent une «saine conduite» sous la menace d’une exclusion radicale et arbitraire par nos dirigeants! Nous sommes en face d’une autorité qui peut devenir violente, qui joue les juges pour nous faire peur, et ainsi, nous faire taire! C’est inacceptable.

La parole est l’essence même de l’exercice démocratique; la faire taire par la menace, c’est de l’autoritarisme, c’est créer de la distorsion, et, dois-je le répéter, c’est inacceptable en notre pays.

Madame, Monsieur, si la Caisse Desjardins est encore une coopérative financière comme Dorimène et Alphonse Desjardins les ont fondées, nous devons abroger ces 2 RRI, 4,6 et 4,7, qui sont l’expression même d’une INTOLÉRANCE dégradante. Ils nous soumettent à la peur de prendre la parole démocratique pour critiquer nos dirigeants, lesquels nous menacent de nous jeter dehors hormis une soumission absolue à l’autorité. Notre Caisse Desjardins est-elle devenue une autocratie totalitaire ou est-elle toujours une coopérative au service de tous ses sociétaires?

Il faut respecter l’autorité tout en se respectant soi-même. 

Je propose que si des membres abusent de leur parole par la violence, les dirigeants doivent utiliser la Loi des normes du Travail et ses articles contre le harcèlement psychologique (articles 81.18 à 81.20 et 123.6 à 123.16); ces articles de la Loi du Québec existent à cette fin, et nos dirigeants doivent les utiliser pour prouver devant un juge impartial le méfait d’un sociétaire. Je propose l’abrogation des RRI 4.6 et 4.7.

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Proposition 2 : Mettre fin au «Projet coopératif» pour restaurer la coopération

Madame, Monsieur, il faut mettre fin à plus de 50 ans d’abus d’autorité envers les 22 000 membres de la CÉSD. Et le plus tôt sera le mieux, car c’est maintenant urgent.

C’est pour cela que je vous présente une contre-proposition à ce que les dirigeants appellent leur «Projet coopératif» : ce «Projet coopératif» brise l’oeuvre des Desjardins, abuse de l’exploitation des membres, qu’ils soient présents ou absents de cette assemblée générale, en utilisant leurs besoins économiques et financiers au bénéfice d’une minorité privilégiée. Aussi noble soit le but des dirigeants, il est totalement inacceptable: Desjardins n’est pas une entreprise de mécénat. Les sociétaires ne sont pas des esclaves économiques au service d’une minorité en besoin.

La fin ne doit jamais justifier les moyens.

Il est bien connu que les revenus d’intérêts coulent à flots dans les banques et institutions financières : qu’elles soient capitalistes ou coopératives, les institutions bancaires bien administrées génèrent des surplus financiers gargantuesques avec la complicité de nos gouvernements élus. 

Quand on est une banque, les surplus vont en partie en dividendes aux actionnaires-propriétaires après avoir comblé les Bénéfices Non Répartis (BNR) de la banque; mais quand on est une coopérative financière, les trop-perçus doivent être versés équitablement en ristournes à la majorité des sociétaires-propriétaires, après avoir comblé les réserves de la Caisse. C’est là l’essence même du coopératisme. Et c’est la loi.

Desjardins est-il encore une coopérative ou autre chose de mal définie? Aurait-on perdu le sens profond de la coopération qui dégénère aujourd’hui en une charité mal ordonnée par un discours absolument douteux quant au respect des principes de la coopération et des sociétaires? 

La CÉSD est-elle atteinte du syndrome du sauveur tout comme, de plus en plus, tout le Mouvement Desjardins, partout au Québec? Desjardins est-il devenu une entreprise de charité issue de l’exploitation de ses membres comme certains le pensent? 

Je l’ai dit l’an dernier et je le répète cette année : la cause de la CÉSD est noble; ce qui ne l’est pas, c’est la manière dont la direction exécute son devoir de coopération : verser l’ensemble des ristournes à seulement quelques 300 entreprises privilégiées choisies à la discrétion des dirigeants et employés de la Caisse, c’est inacceptable et dangereux : cette façon de faire ouvre la porte à la corruption et à la déchéance de l’oeuvre des Desjardins.

Dorimène et Alphonse Desjardins n’étaient pas des rêveurs; ils étaient pragmatiques et ils connaissaient la valeur de l’argent, celui que nous gagnons tous difficilement et que nous tentons d’épargner autant que nous le pouvons.

Le Mouvement Desjardins n’est pas une entreprise caritative ni le bras financier du gouvernement du Québec. Desjardins devient de plus en plus «La ferme des animaux» de George Orwell où tous les animaux sont égaux, mais où certains seraient plus égaux que d’autres! Ce n’est pas ça le coopératisme; ce n’est pas ça la coopération. Ce n’est pas ça Desjardins! Il est temps de remettre à l’endroit, et avec respect, l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins. 

Je propose que la direction de la Caisse ne puisse utiliser qu’un maximum de 5% des ristournes distribuées aux membres individuels durant la dernière année financière pour faire des dons, commandites, subventions et fonds sociaux. Une reddition de compte devra être présentée aux sociétaires à chaque AGA. 

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Proposition 3 : Vote par procuration des sociétaires absents à l’AGA; procédure démocratique à instaurer

Il y a dans le système coopératif actuel un vice de procédure très grave : les absents à l’assemblée générale annuelle (AGA) des membres ne peuvent pas voter sur des propositions aux sociétaires! Ce vice de procédure doit être corrigé.

Contrairement au système bancaire capitaliste, ce dernier permet à ses actionnaires de voter par procuration sur des propositions, qu’ils soient présents ou NON à l’AGA des actionnaires. Pour les sociétaires-propriétaires des coopératives, cette option d’expression démocratique est inexistante! Chez Desjardins, les absents à l’AGA n’ont pas droit de vote ni de parole! Et de plus, ils ne sont pas informés AVANT le vote ni AVANT l’AGA: on apprend tout la journée même où il faut voter; aucune saine réflexion possible.

L’an dernier, une très vaste majorité des 22 000 membres absents n’ont pu exprimer leur vote n’ayant pas été informée adéquatement du “Projet coopératif” ni des conséquences financières sur leur finance personnelle. Vous imaginez 22 000 membres présents dans cette salle? Impossible. Il faut donc corriger ce vice de procédure et informer avant le vote et avant l’AGA tous les sociétaires afin qu’ils puissent voter d’une manière bien éclairée! Ce manque d’information est une distorsion grave à la démocratie coopérative et le pouvoir d’un vote éclairé. 

M. Julien Beaulieu, lauréat de la bourse Laure Waridel approuverait.

Je propose que la direction de la Caisse informe adéquatement tous les membres au moins 3 semaines avant la tenue de l’AGA et qu’un vote de tous les sociétaires souhaitant se prononcer sur des propositions puisse le faire sans contrainte excessive.

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La coopération : démocratie, oligarchie ou ochlocratie?

La coopération n’est pas la marchandisation de tout un chacun au seul bénéfice d’une minorité nécessiteuse, décidée et désignée par une oligarchie bienveillante. 

Là n’était pas le but de Dorimène et Alphonse Desjardins; c’était exactement le contraire : tout un chacun devait se responsabiliser afin de développer leur autonomie financière vitale et personnelle. Tout le monde a droit à sa rémunération à cette fin : c’est le sens même de la coopération que ce soit selon le capitalisme de Bernard Lemaire ou le coopératisme de Dorimène et Alphonse Desjardins.

Peut-on parler de démocratie lorsque les citoyens ne sont pas adéquatement informés et qui plus est, ne peuvent pas voter ni se prononcer sans se déplacer sur des dizaines, voire sur plus de cent kilomètres? Absolument pas!

En démocratie, voter est un privilège et un droit qui doit s’exercer sans contraintes majeures; si ce n’est pas le cas, nous sommes en présence d’une pseudodémocratie, une démocratie fictive, une démocratie d’apparence, une démocratie de surface. 

Chez Desjardins, qui se dit une coopérative, et donc, démocratique, les faits nous démontrent que nous sommes plutôt en ochlocratie (une gouvernance par la foule et à main levée) et non en démocratie : le citoyen membre ne peut s’exprimer individuellement et en toute sécurité et liberté démocratique sur des propositions qui le concerne, le tout sans craindre l’opprobre de l’exclusion par la direction de sa Caisse!

Avec les règlements de régie interne (RRI) 4.6 et 4.7, imposés par Monique F. Leroux en 2010, Desjardins n’est officiellement plus une démocratie : l’INTOLÉRANCE de la direction vis-à-vis de ses propres membres et la menace d’exclusion qu’elle impose aux sociétaires s’ils osent exprimer une critique qui va à l’encontre des politiques administratives de la direction confirme ce constat. C’est un non-sens coopératif et démocratique absolu. Un cercle vicieux et un pur mépris envers l’intelligence des membres.

Je termine par cette citation du journal “Le Devoir” :

Toute démocratie se situe entre deux dégénérescences extrêmes : 

l’oligarchie et l’ochlocratie”

Revenons maintenant aux 3 propositions, que je vous invite à appuyer afin que nous puissions en débattre, les enrichir de vos justes observations coopératives, et finalement voter sur leur approbation pour les mettre en action au bénéfice de la majorité des sociétaires.

Je vous remercie de votre bienveillante écoute,

François Champoux (membre de la CÉSD, 2022); 

AGA de la CÉSD, 18 avril 2024.

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Premier ajout à ma défense contre mon exclusion de la CÉSD le 6 mars 2024

Ajout à ma défense :

 exclusion du membre François Champoux; 6 mars 2024

Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD)

Aux dirigeants de la Caisse susmentionnée,

Autorité des marchés financiers du Québec,

toutes les personnes mentionnées en copie conforme,

Je viens de découvrir un livre à considérer dans son entièreté; j’en suis à la page 113 de 333; son titre : «Avoir le courage de ne pas être aimé» par Ichiro Kishimi et Fumitake Koga, Guy Trédaniel éditeur, 2013, 2018

Ci-dessous un extrait du livre (pages 111 et 112) que je fais mien à l’encontre des déclarations indignes, injustes et injustifiées de M. Garry Lavoie, président de la CÉSD, dans sa lettre du 6 mars 2024 pour tenter de soutenir mon exclusion arbitraire et radicale :

Le jeune homme dit : 

Comment pourriez-vous expliquer les cas de colère contre la société ou contre le gouvernement? Est-ce que vous diriez que là aussi, il s’agit d’émotions fabriquées pour imposer son opinion?

Le philosophe répond : 

Il y a assurément des fois où je ressens de l’indignation face aux problèmes sociaux. Mais je dirais que plutôt qu’un élan soudain d’émotion, c’est une indignation fondée sur la logique. Il y a une différence entre la colère personnelle (la rancune personnelle) et l’indignation par rapport aux contradictions et aux injustices de la société (indignations justifiées). La colère personnelle retombe rapidement. L’indignation justifiée, au contraire, dure longtemps. La colère comme expression d’une rancune personnelle n’est qu’un outil pour faire plier les autres.

Le jeune homme :

Vous dites que la rancune personnelle et l’indignation justifiée sont deux choses différentes?

Le philosophe :

Totalement différentes. Parce que l’indignation justifiée dépasse notre intérêt personnel.

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Il faut relire la lettre de M. Lavoie (6 mars 2024) pour facilement comprendre les contradictions et les arguments indignes, injustes et injustifiés à mon égard pour soutenir mon exclusion : ce n’est pas en répétant des faussetés que celles-ci deviennent vraies. 

Devant un juge impartial de la Commission des relations de travail, celui-ci aurait déclaré «farfelues» les accusations de la Caisse contre son membre François Champoux: aucun fait probant.

Aussi, c’est là une preuve que les règlements de régie interne 4.6 et 4.7, implantés par Monique F. Leroux dans toutes les Caisses Desjardins en 2010 sont un abus absolu de pouvoir du Mouvement Desjardins à l’encontre de tous les sociétaires des Caisses Desjardins; de la pure menace pour faire taire: faire peur pour faire taire.

Merci de votre écoute.

François Champoux

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Deuxième ajout à ma défense contre mon exclusion de la CÉSD le 6 mars 2024

Comment interpréter les accusations fallacieuses et les arguments contradictoires de M. Garry Lavoie à mon égard, le tout à l’encontre de la conception du coopératisme connue depuis près de deux cents ans et la naissance de l’anarchisme? Comment peut-on reprocher à un sociétaire son souci de la démocratie dans un mouvement qui se doit de l’être et qui ne l’est plus? La démocratie n’est-elle pas intrinsèque au coopératisme dont se revendique toujours le Mouvement Desjardins?

La solidarité en coopération est aussi intrinsèque; mais la solidarité doit toujours être ponctuelle et modérée afin de ne pas devenir son contraire, une dépendance. Car en coopération, c’est l’autonomie qui doit être le principe majeur à privilégier en plus de l’égalité et de l’équité envers tout un chacun. C’est un altruisme réfléchi, pondéré et modéré qui doit guider les dirigeants élus. Si ce n’est plus ça comme nous le voyons trop à la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD), ce n’est plus du coopératisme.

La solidarité ne fait pas du favoritisme en permanence à une minorité au détriment de la majorité des adeptes de la coopérative, de la coopération, du coopératisme. 

Une vraie solidarité est toujours ponctuelle, jamais institutionnalisée en permanence. Desjardins n’est pas une fondation caritative comme nous le font croire certains comme l’IREC (Institut de recherche en économie contemporaine) et même l’AMF (Autorité des marchés financiers du Québec) par son silence de gardien souverain de nos institutions financières au service des Québécois.

La solidarité permanente favorise la dépendance permanente d’une minorité, incapable d’autonomie; exactement le contraire des principes du coopératisme et de la création de Dorimène et Alphonse Desjardins en 1900. La coopération a pour fin l’autonomie de toutes et tous.

La solidarité permanente c’est l’infantilisme institutionnalisé, un cercle vicieux ou la gestion de la société se fait par des «supérieurs» à l’encontre des personnes considérées comme des «inférieures» et des soumis.

L’égalité de tout un chacun est bafouée, de même que l’équité dans leur apport à la coopérative, deux principes majeurs du coopératisme dont les fondateurs des Caisses populaires Desjardins ont su orchestrer de façon magistrale, là où s’enseignait le principe même de l’autonomie pour une société digne de ses sociétaires.

Oui, la démocratie du coopératisme est pratiquement morte chez Desjardins, alors qu’elle survit dans le syndicalisme et végète de plus en plus dans nos collectivités étouffées comme le spécifiait le journal Le Devoir entre «oligarchie» et «ochlocratie» : nous sommes alors en plein développement d’une autocratie, un totalitarisme de bon aloi.

À l’exemple de la Russie, de la Chine, de la Corée du Nord, à l’exemple de ces présidents tyranniques réélus sans réelle opposition où on l’assassine (l’exclue) quand elle se pointe le bout du nez, le Mouvement Desjardins d’aujourd’hui se joue dangereusement de ses sociétaires, orchestre une société communiste où la dictature d’une minorité au pouvoir dirige tous les sociétaires.

Dommage pour le coopératisme qui disparaît au bénéfice du toujours très puissant capitalisme, encore plus sauvage qu’au temps de la naissance de l’anarchisme au XIXe siècle et la création des Caisses par Dorimène et Alphonse Desjardins.

Quand un président du Mouvement Desjardins justifie à la radio de Radio-Canada son salaire de 86,500. $/ SEMAINE en nous faisant croire qu’il a la responsabilité de 55 000 employés, il faut réaliser jusqu’à quel point cette personne est dirigée par la finance mondiale et qu’elle est totalement incompétente en coopératisme, en coopération et en démocratie, exactement comme l’était Claude Béland qui s’est cru le pape de la coopération. Pourquoi croyez-vous qu’on a tellement affublé de la connotation de «secte» et «religion» le Mouvement Desjardins depuis plus de 30 ans? Tout simplement parce que Desjardins n’a plus rien d’une institution coopérative et démocratique, où il est dangereux d’oser critiquer les dirigeants élus (VS les Règlements de Régie interne 4.6 et 4.7 où, depuis Monique F. Leroux en 2010, il faut avoir une saine conduite sous la menace de disparition par exclusion)!

Plus que jamais en 2024, les 3 propositions que je voulais présenter aux sociétaires de la CÉSD  le 18 avril prochain sont nécessaires pour ramener Desjardins sur la voie du coopératisme, de la coopération saine, et où les principes du coopératisme seront à nouveau respectés.

Merci encore de votre écoute.

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TROISIÈME AJOUT à ma défense contre ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins

 «Qui trop embrasse…»

Il y a des choses qui se font, mais il y en a d’autres qui ne se font pas.

Mise en contexte

À la CÉSD, de nombreux programmes pour le «bien commun» versent inconsciemment dans une forme «d’eugénisme économique» tout simplement parce qu’ils éliminent presque tous les membres à la réception des ristournes : seules, quelque 300 «MEMBRES ENTREPRISES» sur les 21 000 membres que compte la Caisse peuvent potentiellement recevoir annuellement une ristourne, et ce, au bon loisir de la direction. Rien n’est voté à l’AGA. Plusieurs zones grises quant aux principes d’équité, de la déontologie coopérative, de l’éthique politique, d’égalité des membres et du respect des procédures légales et démocratiques laissent à désirer. 

Et quand on parle de démocratie, on parle de débat; chez Desjardins, les débats n’existent plus, n’existent pas, sinon en vase clos entre les élus seulement : ça, ce n’est pas «débat» ou «démocratie», mais une connivence. Ne sommes-nous pas en pleine désinformation?

Sauver le monde coûte que coûte

Ma participation à l’AGA de la CÉSD m’a permis de confirmer une fois de plus l’assertion freudienne de l’irrationalité humaine; même la démocratie qui nous est si chère pour tenter de neutraliser les excès, n’arrive pas à modérer la folie des grandeurs des femmes et des hommes qui pensent qu’ils peuvent tout faire, même sauver le monde! L’actuelle déconfiture du «3e lien» entre Québec et Lévis par le gouvernement de François Legault nous fait une démonstration éloquente de notre irrationalité. Et le Mouvement Desjardins, cette douteuse «coopérative» financière, n’est pas en reste et n’en est pas à ses dernières transformations désastreuses depuis l’ère bélandiste. Le pire, c’est que malgré les alertes des membres depuis des décennies, les Caisses Desjardins ne vont pas en améliorant le coopératisme : ce sera tout le contraire si nos dirigeants persistent dans la direction actuelle, telle celle de la CÉSD.

Certains croient au déterminisme, d’autres pas. Qui aurait cru un jour qu’au nom du coopératisme, la tyrannie d’une minorité ferait la loi? 

De toutes les lois, il y a celle du plus fort qui balaie tous les principes, même ceux du respect des plus faibles, aussi nombreux soient-ils. Le respect des principes devient ainsi un rêve que seuls les plus forts font miroiter et peuvent permettre… à leur volonté seulement; évidemment.

Qui sont les plus forts? Les membres? Les dirigeants? La haute direction de Desjardins? L’AMF? Le gouvernement et sa loi sur les coopératives de services financiers?

En démocratie, les perdants doivent obéir aux plus forts pour assurer la paix (Kant). Il s’agit donc aux plus forts de manipuler la pensée, la parole et les structures, afin de faire obéir les peuples assujettis et soumis. À défaut de quoi, des règles d’exclusion seront prononcées par l’autorité. Il y a alors risque d’abus d’autorité et sa violence.

«Le bien commun présuppose le respect de la personne humaine comme telle, avec des droits fondamentaux et inaliénables ordonnés à son développement intégral. 

Le bien commun exige aussi le bien-être social et le développement des divers groupes intermédiaires, selon le principe de subsidiarité. (secondaire)

Finalement, le bien commun requiert la paix sociale, c’est-à-dire la stabilité et la sécurité d’un certain ordre, qui ne se réalise pas sans une attention particulière à la justice distributive, dont la violation génère toujours la violence. 

Toute la société — et en elle, d’une manière spéciale, l’État — a l’obligation de défendre et de promouvoir le bien commun.

… le principe du bien commun devient immédiatement, comme conséquence logique et inéluctable, un appel à la solidarité et à une option préférentielle pour les plus pauvres. … elle exige de considérer avant tout l’immense dignité du pauvre… . …cette option est aujourd’hui une exigence éthique fondamentale pour la réalisation effective du bien commun.» 

Pape François,

Lettre encyclique Laudato si’ sur la sauvegarde de la maison commune,

Article 157 et 158, page 112,

Éditions MÉDIASPAUL, 2015

Le pape François n’est pas une autorité du bien commun; le pape François n’est pas un spécialiste du développement durable, le pape François n’est pas une membre du GIEC, ni un biologiste ou un scientifique du climat : le pape François est l’autorité de la religion catholique, «universel», depuis mars 2013. Cette religion veut sauver le monde comme toutes les sectes.

Coopératisme ou autre chose?

J’étais seul le jeudi 20 avril 2023 à défendre les principes du coopératisme lors de l’AGA de la CÉSD, mais rien ne prouve que nous étions peut-être des millions à partager ces principes : il y avait très possiblement une majorité silencieuse, absente, qui craignait le courroux des dirigeants par les règlements de régie interne (RRI) 4.6 (saine conduite d’un membre) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION), et qui par peur de dire des «paroles considérées offensantes par les dirigeants de la Caisse (RRI 4.6), n’a pas osé participer à l’AGA. 

J’avais sollicité quelques personnes pour m’accompagner et me soutenir, mais ils n’ont pas répondu à ma requête! Était-ce l’effet des RRI 4.6 et 4.7 : faire peur pour faire taire. Très probable.

Personne ne pouvait dire qui étaient les plus forts dans cette AGA pour soutenir les principes du coopératisme, sauf les apparences : les 300 personnes (environ) assises là n’avaient cure de mes propositions au respect des principes du coopératisme. La direction et son président n’ont pas présenté mes deux propositions que j’avais pourtant pris soin de leur expédier plus de 3 semaines avant la tenue de l’AGA afin de les inscrire à l’ordre du jour; rien n’y fit : pas un mot : aucune mention à l’ordre du jour. La loi du silence par le plus fort…

Cependant, la direction de la Caisse a proclamé haut et fort sa foi dans le principe du «développement durable» (DD)! Un nouveau programme de la Caisse! Que venait faire là cette litigieuse et controversée croyance dans le DD à l’AGA de la Caisse? J’ai pu constater à nouveau cette foi aveugle dans ce douteux principe lors de ma participation à un jeu (en après-midi, suite à l’AGA maintenant close) auquel nous étions conviés. Ce jeu cherchait à connaître les causes du dérèglement du climat : selon le jeu, c’est l’être humain qui en était la cause première! Possible, mais très discutable, n’est-ce pas? Passons, car là n’est pas le principal de mon propos.

Ce n’est pas le rôle d’une Caisse (coopérative financière d’épargne et de crédit) de tenter de régler les problèmes sociaux, communautaires, ou du climat. Son rôle doit se limiter à aider tout un chacun dans la poursuite de son indépendance financière. Point.

C’est la maxime suivante qui m’est venue à l’esprit quelques heures après ma participation à l’AGA des membres de ma Caisse (CÉSD) :

«Qui trop embrasse mal étreint.»

Elle va très bien à la présente direction de la CÉSD, et même de plus en plus au Mouvement Desjardins au complet : le président Cormier n’a-t-il pas avoué être dépassé dans ses fonctions lors des dernières assemblées du Mouvement en mars 2023? Semble-t-il qu’un deuxième président sera nommé pour partager la besogne! À quel prix?

Comme je viens de le rappeler, le «projet coopératif» de toutes Caisses Desjardins est celui d’aider à construire l’indépendance financière des membres par la pratique de l’épargne (qu’Alphonse Desjardins et son épouse, Dorimène, qualifiaient, avec raison, de vertu en leur temps) et une saine gestion du crédit. Aller au-delà de cette importante mission, c’est se vouer à embrasser toutes les causes humanitaires, se prendre pour un «sauveur du monde», et se perdre dans tous ses dédales. 

Qui peut se vanter de sauver le monde? 

De plus, aller au-delà de la mission première d’une Caisse, augmente les risques de graves dérives. Et ces risques sont d’autant plus réels et latents du fait même que Desjardins a voué sa mission à l’argent, sa gestion et sa fructification.

Le génie des fondateurs avait prévu les dangers de la dérive que nous vivons depuis le trop long règne de Claude Béland : des balises avaient été instaurées et institutionnalisées afin d’éviter autant que possible la perte de sens du coopératisme financier et flirter avec la corruption; la haute direction de Desjardins les a graduellement éliminées : j’y reviens brièvement ci-dessous.

Raymond Blais, alors président du Mouvement Desjardins (démissionnaire de son poste pour raison de santé), avait averti Claude Béland de ne pas se prendre pour le président (autobiographie : «Claude Béland: Une carrière au service du coopératisme» FIDES, 2015, page 10) lorsqu’il lui a transmis les rênes du pouvoir; mais Claude Béland n’a pas écouté, ou n’a pas compris. Il a sciemment usurpé le pouvoir des membres pour faire disparaître partout en province (et même ailleurs au pays) (Nouveau-Brunswick), l’oeuvre de coopération de Dorimène et Alphonse Desjardins.

Les agences de notation internationales (les plus forts) ont fait le reste du travail comme partout dans le monde «libre» capitaliste.

Depuis le 4 décembre 1999, c’est sous la fausse représentation du coopératisme que les directions des Caisses et celle du Mouvement Desjardins exploitent la crédulité des membres, ceux-ci devenus (et qui le deviennent de plus en plus à leur insu) une marchandise d’où est extirpé un profit au bénéfice d’une minorité. Et la CÉSD remporte la palme de cette transformation usurpatrice de la marchandisation des personnes, sociétaires de Desjardins, qui veulent coopérer à leur juste mesure, et non pas se faire exploiter innocemment: seulement 1.4% des membres encaisse une ristourne sur les 21 000 membres. Le Mouvement Desjardins dit qu’il ristourne à 97% de ses membres! 

Pourquoi donc Alphonse Desjardins aurait-il alors créé les Caisses populaires?

Démocratie ou ochlocratie

Oser proposer annuellement l’usurpation des ristournes des «MEMBRES INDIVIDUELS» au seul profit de quelques «MEMBRES ENTREPRISES», c’est là une dérive au fondement même du coopératisme de l’entreprise. Sinon, pourquoi la direction se sent-elle obligée de faire une telle proposition annuellement en AGA? N’est-ce pas là LA preuve de cette dérive? Pire : c’est au nom de la démocratie (une démocratie de surface) que cette manoeuvre administrative irrecevable s’exécute à l’AGA, où à peine moins de 2 % des membres sont présents. Pire encore : il faut se poser la question importante suivante : qui sont ces membres qui votent à main levée (véritable ochlocratie : gouvernement par la foule) cette proposition irrecevable et inacceptable en coopératisme? Est-ce que ce sont justement des «membres entreprises» qui potentiellement profiteront de la manne des ristournes? 

Ces «membres entreprises» représente moins du cinquième de tout le «membership» (4 000 sur 21 000 membres : 19 %)? Selon la loi et ses règlements, une seule personne doit être admise comme votante au nom d’une entreprise à l’AGA. Avec des votes à main levée, comment vérifier le respect de la loi? Impossible : c’est la foule qui est la plus forte, et ce n’est plus démocratique, ce n’est plus de la démocratie.

Une dérive de plus en plus grave : un altruisme démesuré

Tant que la direction de la Caisse respectera ma parole qui se veut démocratique, je serai présent à toutes les AGA de la CÉSD pour dénoncer cette flagrante usurpation qui prend une expansion grave et inadmissible au sein même de tout le Mouvement Desjardins. Pensons aux 100,000,000. de dollars, que s’est octroyé Guy Cormier (sans même l’assentiment des membres) lors de sa nomination au poste de président du Mouvement Desjardins en 2016 pour jouer au père Noël et faire des cadeaux à des entreprises de son choix. Que lui aurait dit Raymond Blais? Que lui aurait dit Alphonse Desjardins?

S’il y a une chose qui est «sacrée» dans une Caisse Desjardins, c’est bien l’argent des membres; et voici que nos propres dirigeants élus désacralisent ce qui a permis d’édifier le Mouvement Desjardins même! Qu’adviendra-t-il donc des Caisses Desjardins si les sociétaires ne peuvent plus avoir confiance en leurs élus pour garantir qu’on ne touche pas au sacré, à ce qui leur a permis de bâtir leur Caisse et leur économie personnelle?

Desjardins oublie ce qui est essentiel et sacré : c’est sur la confiance que se bâtit même une banque, même une Caisse; rien d’autre que la confiance en la parole donnée. Parlez-en à François Legault après la rupture de sa promesse farfelue aux gens de Lévis! Parlez-en aux dirigeants et sociétaires des Caisses d’entraide économique disparues en 1981.

Les courses aux guichets pour retirer ses épargnes n’arrivent pas qu’aux États-Unis : parlez-en à mon ami qui a perdu 60 000. $ dans son aventure avec la Caisse d’Entraide Économique!

Et je demande à mes dirigeants : 

«Au nom de quels droits ou principes osez-vous vous accaparer des ristournes, lesquelles doivent revenir au final à tous les membres, sinon la vaste majorité? 

Ne serait-ce que par ce droit du plus fort et une manipulation éhontée de la démocratie de surface coopérative?»

Comme il se doit dans toute coopérative, les fruits de l’activité économique doivent se distribuer équitablement à la vaste majorité des membres, selon l’utilisation de leur coopérative, et se voter à la majorité par les membres lors de l’AGA, et non pas se distribuer comme actuellement, 4 ou 5 fois par année, par la seule volonté de deux dirigeants et quelques employés de la Caisse.

Vouloir sauver le monde a été rêvé depuis des millénaires par de saintes personnes qui ont malheureusement «presque toutes» versé dans la tyrannie : je n’ai pas besoin d’en nommer aucune, car leur nombre fuse de partout sur cette planète. Et je dis «presque toutes», car, celles qui ont su éviter l’écueil de l’hybris, avaient compris, comme les fondateurs des Caisses populaires, qu’il fallait demeurer modeste dans cette prétention de sauvetage mondial! 

Comme l’a bien souligné le directeur général de la CÉSD à l’AGA du 20 avril 2023, les besoins sont immenses et il sera toujours impossible d’y répondre : assurément, messieurs dames! Et c’est pour cela que Dorimène et Alphonse Desjardins misaient sur l’éducation individuelle à la saine gestion financière; il n’était pas question de faire la charité comme façon de faire, comme le fait depuis trop longtemps la CÉSD, et comme le fait de plus en plus le Mouvement Desjardins avec l’argent des sociétaires, cet argent des ristournes (fruit des trop-perçus bancaires) qui leur sont dues et qui doivent leur être remises en totalité selon le principe de l’équité du coopératisme.

Comme je le mentionnais au président de la CÉSD le 20 avril au midi (après la fermeture de l’AGA), le danger de corruption et de trafic d’influence est de plus en plus latent et présent au sein même de la haute direction de la Caisse par cette usurpation des ristournes des membres pour faire des dons, commandites, subventions, et créer des fonds financiers pour toutes les causes humanitaires nobles et louables. Encore en ce 20 avril 2023, la direction de la CÉSD a annoncé la création d’un nouveau fonds de 100,000. $ pour de bonnes gens! Jusqu’où ira l’altruisme de la CÉSD avec l’argent des membres?

Le Mouvement «communisme» Desjardins?

Le Mouvement Desjardins n’est pas un gouvernement du peuple qui peut s’arroger ce droit et ce pouvoir sur les sociétaires, sans même un débat sérieux sur les intentions derrières cet altruisme démesuré à l’encontre des pourvoyeurs de ces fonds. J’ai proposé une norme afin d’encadrer cette générosité exagérée (proposition no. 1), mais la direction de la Caisse ne l’a même pas considérée! Évidemment, puisque cette norme anéantissait l’abus d’autorité actuelle des dirigeants de la CÉSD sur leurs membres. Avoir intérêt pour la communauté est bien, mais il doit d’abord se faire en tout respect des intérêts prioritaires des membres. Toutes les démocraties savent respecter ce principe fondamental et fondateur de ne pas «imposer» outre mesure, sinon, nous ne sommes plus en démocratie et surtout plus en coopératisme!

Desjardins est-il encore démocratique? Desjardins est-il encore une coopérative? Il faut absolument en douter : de quelle façon a-t-il amélioré la démocratie participative des sociétaires depuis les 40 dernières années? Desjardins n’est-il pas plutôt passé du coopératisme au communisme dictatorial? Il faut se demander sérieusement comment nos dirigeants ont-ils réussi à infléchir les fondements du coopératisme vers cette forme communiste rigide. Nos gouvernements sont-ils complices?

Se prendre pour un gouvernement du peuple, c’est là une digression, une rêverie qui nous fait entendre de Desjardins un discours qui n’est plus celui du coopératisme ni de l’équité ni de l’égalité des membres, mais bel et bien d’un inacceptable favoritisme pour une minorité.

L’histoire nous l’a trop enseigné par les fantasmes de dirigeants communistes qui avaient aussi le rêve de «sauver le monde» jusqu’à imposer leur vue à tous; ce danger, Dorimène et Alphonse Desjardins le connaissaient bien et avaient instauré le Conseil de surveillance que le Mouvement Desjardins a fait disparaître en 2018 sans même en parler aux sociétaires, exactement comme Claude Béland a procédé en 1999 pour trafiquer l’oeuvre coopérative des fondateurs, juste avant la fin de sa carrière. Aujourd’hui, les millions de sociétaires savent combien Claude Béland a leurré les membres au seul bénéfice de l’institution. N’oublions pas sa malheureuse déclaration à la veille du vote controversé de quelques délégués le 4 décembre 1999 :

«… les membres du Comité (de révision des structures décisionnelles) ont placé l’intérêt supérieur du Mouvement au-dessus de toute préoccupation.»

Entrevue de Claude Béland

accordée à Pierre Goulet du «Desjardins express» numéro 4,

octobre 1999

Effectivement, Claude Béland a fait fi des intérêts supérieurs des sociétaires de toutes les Caisses au seul bénéfice de l’institution et ses dirigeants. Les preuves sont aujourd’hui flagrantes et accablantes, dont celle de la rémunération à plus de 150. $/l’heure (chiffre de 2015) des tous les dirigeants des Caisses (sauf celle de la CÉSD; l’exception que je salue bien bas). En 2023, à combien est rendue la rémunération de nos dirigeants? J’ai demandé, mais je n’ai pas eu de réponse de la part du président de la CÉSD, lequel a éludé ma question! Avec raison, car la rémunération des dirigeants des Caisses Desjardins est pour le moins très gênante pour leurs fonctions et responsabilités plutôt ténues.

Et n’oublions jamais que Claude Béland était issu des Caisses d’économie!

Depuis ce 4 décembre 1999, et avec l’aide du gouvernement péquiste du temps (Bernard Landry), appuyés par l’opposition libérale (Monique Jérôme-Forget), les sociétaires sont devenus une marchandise à exploiter : oui, les sociétaires sont devenus un moyen, et non plus la fin de leur Caisse. Qu’en pense donc l’AMF?

Je lisais dernièrement un philosophe québécois qui me donnait sa définition d’un tyran :

«Qu’est-ce qu’un tyran, qu’est-ce qu’un système tyrannique?

C’est une personne qui désigne certaines personnes comme simples moyens sans dignité propre et il le fait avec la complicité de toute une structure, la structure du pouvoir.»

Jean Bédard, «Le pouvoir ou la vie», 2008

Il faut réfléchir sur nos structures décisionnelles à la suite de ce philosophe et s’interroger sans arrêt sur celle-ci; c’est l’histoire qui nous le commande : nous sommes vulnérables et faillibles, autant les décideurs que les exécutants et les victimes. Avant même de proposer une procédure administrative, les dirigeants doivent non pas se demander s’il est LÉGAL de la proposer, mais bien se demander s’il est MORAL de le faire.

En coopératisme, est-il moral d’exploiter annuellement 21,000 membres au bénéfice d’une minorité d’à peine 300 «membres entreprises»? Qu’en pense donc encore l’AMF, toujours silencieuse aux plaintes des membres des Caisses Desjardins?

Coopératisme et syndicalisme; est-ce synonyme de favoritisme?

Et que dit la Déontologie et l’Éthique du coopératisme et du syndicalisme d’une telle exploitation des femmes et des hommes dans leur labeur quotidien, lesquels personnes ont foi en leurs institutions dites coopératives ou syndicales pour leur redonner le fruit de leur exploitation économique et personnelle?

Je le demande à nouveau puisqu’il le faut : n’allez-vous pas moralement à l’encontre de l’essence même du coopératisme et son partage équitable des trop-perçus de la coopérative d’épargne et de crédit pour la majorité des membres?

En coopération, les personnes doivent être ÉGALES en intérêts; en tant que dirigeants élus, vous avez un devoir et une obligation d’impartialité reconnue et véridique. Sinon, vous vous placez dans une dangereuse position de vulnérabilité pour la protection de votre propre crédibilité et intégrité de personne et de dirigeant «bénévole» de l’entreprise financière coopérative. 

La Caisse Desjardins n’est pas une banque privée : dirigeants, vous ne pouvez pas faire n’importe quoi, car la Caisse n’est pas votre propriété.

La proposition de soustraire les ristournes aux «membres individuels» (plus de 17,000 sociétaires) est absolument irrecevable, car elle va à l’encontre même du coopératisme : cette proposition viole l’essence même du coopératisme en créant du favoritisme : en coopération, tous les membres sont égaux et tous les membres doivent bénéficier des retombées financières de leur institution financière coopérative d’une manière équitable à leur utilisation. C’est ainsi dans toutes les coopératives, c’est ainsi dans tous les syndicats. Pas de favoritisme; jamais de favoritisme.

Il faut abandonner cette façon de faire qui a déjà trop duré: plus de 50 ans de violation! Et l’AMF qui laisse faire; et l’AMF qui se tait.

Quand le coopératisme devient du favoritisme pour une minorité, il faut changer honnêtement le nom de la patente afin d’être transparent envers les « clients » exploités. Le coopératisme peut rêver un bien commun ou vouloir sauver le monde et instaurer un développement durable IDÉAL, il ne peut cependant l’imposer par des procédures administratives financières inconvenantes aux fondements du coopératisme. 

Faire une proposition à quelques membres (surtout ces «membres entreprises» intéressées) réunis en AGA de soustraire à tous les membres la ristourne annuelle qui leur revient de droit, afin de permettre à la direction de la Caisse d’en faire des dons, commandites, subventions ou des fonds financiers sociaux dédiés à une minorité, c’est violer la doctrine du coopératisme. 

«Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres!»

nous dirait George Orwell par son célèbre roman «La ferme des animaux» qui parodiait les communistes et leur rêve, eux aussi, d’un monde idéal!

Conclusion

C’est trop souvent au prix du mépris et de l’exclusion que les pauvres réclament le respect. Oserais-je rappeler qu’on m’a dit d’aller voir ailleurs si je n’étais pas content! Est-ce là Respect de la parole démocratique? Est-ce là Respect de la démocratie? Est-ce là Respect de la personne? Est-ce là Respect des principes mêmes du coopératisme à la CÉSD? «Ouvert à tous», nous dit un principe du coopératisme.

La CÉSD va au-delà de ses prérogatives avec ses «projets coopératifs», au-dessus des services financiers d’épargne et de crédit, et elle doit cesser d’utiliser ses sociétaires comme une marchandise à exploiter au profit d’une minorité. Ce n’est rien de moins qu’esclavagisme et c’est honteux de le faire en utilisant le nom «Desjardins».

Je vous rappelle bien modestement que je suis un coopérateur, membre exclusif de Desjardins durant plusieurs décennies. 

Entre 2011 et 2019, je fus exclu sans juste raison, 6 fois par les RRI 4.6 et 4.7 (dont j’ai proposé l’abrogation : proposition no 2 non présentée par la direction de la CÉSD ce 20 avril 2023), affreux règlements imposés par Monique F. Leroux en 2010 à tous les sociétaires des Caisses. Aucune banque n’a de telles menaces envers ses actionnaires.

Le Mouvement Desjardins nous dit que c’est 97 % des membres qui reçoivent une ristourne (publicité sur le site web); à la CÉSD c’est 1.4 %! Avec ses nombreux programmes et sa politique exclusive vouée aux «membres entreprises», la CÉSD laisse donc en plan et sans ristourne plus de 98 % de son «membership»! La CÉSD n’est plus une coopérative et ne l’a jamais été depuis sa fondation!

Dans l’histoire de la CÉSD, il est dit que la direction de la Caisse fait de la «banque autrement»; cette affirmation de l’auteur n’est pas exacte : il faut plutôt dire que la CÉSD fait de la «caisse» autrement. Si j’étais actionnaire d’une banque et que je proposais de soustraire tous les dividendes aux actionnaires pour les donner à quelques entreprises au choix du président de la banque, je pense qu’on me dirait qu’une banque n’est pas une institution de charité. Desjardins et ses Caisses ne sont pas non plus des institutions de charité : ce sont des coopératives financières d’épargne et de crédit au service de leurs membres, tous leurs membres. En tant que sociétaires de leurs investissements dans leurs coopératives, ils ont droit de retirer eux aussi le RSI, (leur Retour Sur Investissement) qu’on appelle, la ristourne.

«Avec… nos aberrations psychologiques, nous arrivons à faire les choses… uniquement parce qu’on peut… les faire. De cette pathologie de l’orgueil, de cette maladie de prestige national, les exemples, hélas! abondent.»

«Et si l’aventure humaine devait échouer»

Théodore Monod,

Livre de poche, Éditions Grasset et Fasquelle, 2000, p. 79

Ce qui m’étonne toujours, c’est qu’avec un peu d’imagination, des femmes et des hommes de bonne volonté arrivent à justifier l’injustifiable en utilisant des oeuvres exemplaires et magnifiques. Là aussi, hélas! les exemples abondent!

En terminant, rappelons de nouveau Lord Acton :

«Le pouvoir tend à corrompre, 

le pouvoir absolu corrompt absolument; 

les grands hommes sont presque toujours des hommes mauvais.»

Cette maxime devrait chapeauter bien en vue, tout conseil d’administration et toute démocratie.

Avec le décès de M. Yves Michaud en ce 20 mars 2024, il faut se rappeler que même ce grand défenseur des petits épargnants avait été soudoyé par Desjardins : des dons annuels de 15,000. $ du Mouvement Desjardins, et la complicité de Claude Béland sur le conseil d’administration du MÉDAC faisait taire M. Michaud contre les abus de pouvoir de Desjardins sur les sociétaires des Caisses.

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QUATRIÈME AJOUT pour ma défense contre ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins.

Avec mon exclusion (7e depuis l’instauration des RRI 4.6 [saine conduite] et 4.7 [réprimande, suspension, EXCLUSION] par Monique F. Leroux en 2010), la CÉSD va directement à l’encontre de sa propre mission et de ses propres valeurs, lesquelles sont déjà un abus d’autorité et en absolu contradiction du coopératisme et l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins.

L’entraide ou l’altruisme du coopératisme est une valeur humaniste qui va en proportion des capacités de le faire en tout respect des membres exploités; l’entraide ne peut avoir pour fin de sauver tout le monde comme veut le faire la CÉSD: un non-sens que Dorimène et Alphonse Desjardins n’ont jamais pensé. L’entraide, l’altruisme doit toujours se faire avec parcimonie en tout respect de l’exploitation des membres. Les membres des Caisses Desjardins ne sont ni des contribuables ni des esclaves, et Desjardins n’est pas une oeuvre caritative.

L’équité dans la remise des fruits de l’exploitation financière des sociétaires membres de la Caisse exige justement de ne pas faire de favoritisme. Dans son «projet coopératif» (projet qui biaise totalement la mission et les valeurs du coopératisme), la CÉSD institutionnalise un favoritisme inacceptable (ristournes qu’à quelques «membres entreprises») à l’encontre de la notion du coopératisme (ristournes équitables aux membres [tous les membres] selon l’utilisation de leur coopérative).

La responsabilité dont parle la CÉSD est celle des sociétaires de se prendre en main dans la gestion de leur finance personnelle; si la CÉSD se donne comme mission de sauver des entreprises en difficulté de gestion à même l’exploitation de tous les sociétaires de la caisse, elle rate absolument sa valeur même de rendre responsable tout un chacun dans sa gestion financière personnelle.

L’égalité des membres tient justement au respect de la valeur de chacune et chacun en tant personne, comme humain capable de penser et de coopérer au-delà de son seul apport financier. Il n’est pas question de penser l’égalité des personnes comme si certaines étaient plus égales que d’autres. Il n’est pas question de considérer la valeur d’une personne en fonction de son bilan financier et bancaire.

La démocratie est une forme de gouvernance des peuples qui octroie la capacité aux personnes d’une communauté de débattre sans risque de se faire ostraciser par un pouvoir indu. Une autorité qui bafoue la démocratie par exclusion arbitraire et radicale de ses membres n’est plus une démocratie. Ce que Monique F. Leroux ni Claude Béland n’ont respecté.

Finalement, la solidarité en coopération doit être comprise en tout temps comme une pensée ponctuelle envers celles et ceux qui souffrent d’une période difficile. Jamais la solidarité ne doit être permanente: c’est en tout respect de la responsabilité de tout un chacun. Une solidarité qui serait permanente deviendrait une dépendance, et donc le contraire de la valeur de responsabilité et de respect des personnes du coopératisme. La solidarité a pour fin de favoriser l’indépendance des personnes et non pas leur dépendance à un système.

Le refus de la direction de la CÉSD de me permettre de présenter mes trois propositions aux sociétaires de la Caisse le 18 avril prochain (2024) va directement à l’encontre de la mission et des valeurs du coopératisme, du respect de la Loi et de la charte des droits et libertés de la personne et de la jeunesse du Québec.

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CINQUIÈME AJOUT à ma défense contre ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins, 21 mars 2024

Développement solidaire international : Arnaque

Le problème avec l’autorité, c’est qu’à un moment donné, elle se prend pour l’Autorité. Un absolu s’installe dans l’esprit de l’Autorité et celle-ci devient infaillible comme les papes depuis 1870 : le souverain pontife qui devient dieu, parfait et tout-puissant.

La définition que donne mon dictionnaire du mot «arnaque» tient à quelques mots :

Escroquerie, vol, tromperie.

C’est ainsi que depuis Claude Béland, le Mouvement Desjardins s’octroie une puissance décisionnelle qui n’a plus rien de démocratique : c’est l’Autorité qui a raison au-delà même des oppositions des sociétaires qui osent s’exprimer contre les décisions unilatérales et unanimes des dirigeants. L’Autorité a parlé et l’Autorité est autoritaire en tout. Point. 

La vérité, c’est que ce sont les agences de notation internationale qui gouvernent et non plus les sociétaires, supposément les propriétaires de leur coopérative financière.

La tromperie qui est très facile à comprendre n’est plus une tromperie du fait même que l’Autorité suprême et infaillible l’a bénie. Un autre point, c’est tout.

Au niveau de la CSN, un article du journal Le Devoir datant du 30 avril 2008 nous informe d’une arnaque sans que le journaliste, Réginald Harvey, n’ose y jeter un éclairage intelligent, sans oser questionner l’Autorité sur la légitimité de ses actes.

Nous y apprenons par le coordonnateur de la CSN, M. Claude Dorion, que l’autorité syndicale a mis sur pied un organisme voué au «Développement solidaire international» pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs d’ici et d’ailleurs, de même que la défense des droits syndicaux et démocratiques. On voit «grand» à la CSN.

Qui oserait contester une aussi belle vertu de la Centrale des syndicats nationaux (CSN)? 

Le problème c’est comment financer cette grande vertu internationale de vouloir améliorer les conditions de vie des travailleurs d’ici et d’ailleurs par leur outil appelé «Développement solidaire international»? Très simple : on a créé depuis 1971 une Caisse d’économie solidaire Desjardins dont tous les trop-perçus sur l’exploitation des membres servent exclusivement à la mission de l’outil! Brillant, n’est-ce pas? Et les membres n’y voient rien de répréhensible : se faire exploiter au bénéfice des autres. Quel bel altruisme! Quelle belle générosité! Rien pour nous : tout pour les autres. À la CSN on appelle ça la création d’outils collectifs! Et chez Desjardins, on appelle ça de l’intercoopération! Et le gouvernement du Québec appelle ça sa loi sur l’économie sociale (https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/lc/E-1.1.1). Et M. Gérald Larose, ancien président de la CSN et ancien présidentde la Caisse d’économie solidaire Desjardins appelle ça « Faire de la banque autrement ».

Écoutons M. Dorion de la CSN :

«Dans les années 1970, la centrale a suscité la création de deux Caisses populaires constituées sur la base de groupes de travail plutôt que sur une base territoriale; elles ont fusionné pour devenir la Caisse d’économie solidaire Desjardins; on a donc un bras financier de nature bancaire même s’il s’agit d’une Caisse. Au milieu des années 1980 a vu le jour un consultant appelé MCE Conseils, dont la mission est d’accompagner les syndicats pour trouver des solutions pour les entreprises en difficulté; celui-ci a aussi favorisé la création de coopératives et d’entreprises d’économie sociale. La CSN a de plus mis sur pied “Bâtirente”, qui offre aux travailleurs sur les lieux de travail un système d’épargne-retraite quand il n’existe pas de fonds de pension des employeurs. Finalement, s’est ajouté à tout cela, dans les années 1990, “Fondation”, dont la cueillette d’épargne-retraite et l’investissement en entreprises sont les deux grands secteurs d’activité.»  

N’est-ce pas beau tout ça : exploiter les besoins financiers des sociétaires de Caisses Desjardins et avec les trop-perçus générés par leur exploitation, sauver des entreprises en mal de gestion et en difficulté financière. Qui plus est, avec «Fondaction» ce sont des entreprises capitalistes (avec l’apport financier du gouvernement provincial et fédéral) que le syndicat CSN va directement sauver en plus du RSI (retour sur investissement) soutiré des membres des Caisses Desjardins!

Écoutons à nouveau M. Dorion de la CSN :

«Tant la CSN que ces organisations-là ont des missions et des mandats essentiellement dédiés au territoire québécois, mais, comme celles-ci sont en interactivité entre le monde syndical et économique, elles ont toutes obtenu un rayonnement au-delà des frontières du Québec; elles sont sollicitées pour se livrer à des transferts d’expertise, à des projets de coopération ou encore à du cofinancement. 

DSI est en fait une entreprise virtuelle qui sert à obtenir une image commune lorsqu’on fait de la coopération. C’est également l’interface qui établit des partenariats pour des projets avec, par exemple, l’AGENCE CANADIENNE DE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL (ACDI) . C’est vraiment une organisation dont le rôle consiste à être au service de la CSN et de ses autres outils pour transférer leur expertise sur d’autres territoires en accompagnant cette démarche-là.

On va chercher des financements et on fait des représentations, mais, à partir du moment où les expertises des outils collectifs sont sollicitées, DSI demande à “Fondaction”, à MCE Conseils et à Bâtirente de livrer celles-ci sur d’autres territoires.» 

Et d’où viennent les financements? De la Caisse d’économie solidaire Desjardins (ses membres tous exploités au bénéfice des autres…), et de «Fondaction» (où les contribuables canadiens et québécois font les frais au bénéfice d’une minorité nantie qui retire les crédits d’impôt comme dans l’organisme «Capital régional et coopératif Desjardins»).

M. Dorion ne parle jamais de l’apport des membres du syndicat CSN. Évidemment, les syndiqués CSN n’accepteraient jamais de se faire arnaquer de la sorte!

Terminons avec les déclarations de M. Dorion :

«On poursuit un projet d’appui au développement d’un réseau de coopératives d’épargne et de crédit au Brésil. Dans ce cas-là, il existe un parallélisme évident dans les structures, car la CSN est en rapport avec la “Centrale unique des travailleurs du Brésil” depuis 20 ans sur des bases éthiques et des luttes sociales. La centrale brésilienne a créé un petit noyau de coopératives pour offrir des services financiers à ses membres, mais aussi à des personnes plus défavorisées du pays dans les régions du nord-est. … En ce sens, l’expérience de la Caisse d’économie solidaire Desjardins en rapport et en convergence avec les activités de la CSN sert d’exemple-miroir pour ce que les gens du Brésil essaient de mettre en place.»

N’est-ce pas qu’il parle bien M. Dorion? De beaux mots comme «éthique», «luttes sociales», «coopérative d’épargne et de crédit», «microcrédit pour personnes défavorisées», etc. Qui peut être contre les vertus de la CSN et l’exploitation de la majorité au bénéfice d’une minorité défavorisée? Moi. Moi, François Champoux, je suis contre cette arnaque légalisée par les gouvernements et soutenue par l’AMF. Ce n’est rien de moins qu’une déformation éhontée du coopératisme et une gigantesque tromperie à la face même des citoyens exploités et qui croient faire affaire avec une coopérative financière à leur bénéfice premier.

Merci de votre écoute à ma défense de ma 7e exclusion arbitraire et radicale.

Il serait de la plus élémentaire politesse que le président de la Caisse, M. Garry Lavoie, accuse réception de ma défense contre ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins et mes 5 ajouts.

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Sixième ajout à ma défense contre ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins

Bonjour à toutes et à tous,

Je viens de voir une analyse politique sur l’affaire Michaud; ce qui en ressort c’est qu’un gouvernement qui s’improvise « tribunal d’Inquisition » est inacceptable. C’est exactement ce à quoi s’amusent les conseils d’administration des Caisses Desjardins avec les RRI 4.6 (saine conduite d’un membre) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION) imposés par Monique F. Leroux en 2010 dans toutes les Caisses Desjardins. Être un tribunal d’Inquisition sans en avoir les compétences; voilà ce qu’est le Mouvement Desjardins envers tous ses membres qui osent dire « Oh là! Desjardins; tu vas trop loin. » 

J’ajouterais bien modestement qu’un gouvernement qui croit qu’il sauvera le monde est aussi inacceptable. N’est-ce pas? Pensons à ce Poutine, à ce Trump, etc. Ça ne fait naître que la violence, les guerres.

Avec le décès de M. Yves Michaud, il faut rappeler que c’est grâce à sa ténacité qu’il a réussi à permettre aux actionnaires de faire des propositions aux actionnaires lors des assemblées générales. Dans une coopérative, cette option existe de fait même; une administration d’une coopérative qui ne le permet pas est hors la loi. L’AMF devrait savoir ça.

Personne ne peut se prendre pour une Autorité infaillible, pas même le pape, ni M. Michaud, ni Lucien Bouchard, ni Monique F. Leroux, ni Claude Béland, ni l’AMF, etc.. Yves Michaud disait souvent: « Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. » Je persévérerai. 

Yves Michaud, malgré ses lacunes humaines (comme nous toutes et tous d’ailleurs), m’a enseigné l’honnêteté intellectuelle et la persévérance. Il faut apprendre de ses erreurs, même si elles durent depuis plus de 50 ans, surtout si elles durent depuis trop longtemps. Il n’est jamais trop tard pour corriger et bien faire.

Je vous invite à lire sur mon blogue (adresse ci-dessous) ma défense contre ma 7e exclusion arbitraire et radicale d’une Caisse Desjardins: c’est sous le titre suivant:

Caisse Desjardins; 7e exclusion, 10 mars 2024

Un simple « clic »  sur le titre ci-dessus devrait suffire pour obtenir le texte.

Vous pourrez en profiter pour lire mon second projet pour 2024 après ma tentative d’informer les sociétaires de la CÉSD des graves dérives contre le coopératisme et la démocratie: ce second projet est majeur, plus important pour la société du Québec et l’avenir de sa jeunesse. Il a pour but d’enseigner l’amour, l’art d’aimer aux adolescentes et adolescents à l’intérieur de leur cursus scolaire du secondaire. À cette fin, j’ai écrit deux conférences que vous retrouverez sous les titres suivants: 

L’amour, l’art d’aimer; conférence 1, 23 décembre 2023

L’amour, l’art d’aimer; conférence 2, 23 décembre 2023

Toujours un simple « clic » sur les titres devrait vous permettre d’accéder aux textes.

Je suis à lire « Et si l’entrepreneuriat rendait fou? Quand génie et vulnérabilité se côtoient », par Dominic Gagnon et Isabelle Naessens, Les Éditions de L’HOMME, 2024, 255 pages. M. Gagnon a été désigné Jeune Entrepreneur de l’année DESJARDINS en 2017, pour ensuite passer aux « comptes spéciaux »  en six mois (faillite)! Il a eu des idées noires; il a été en mode survie. Il a été violenté par sa dégringolade financière. M. Gagnon n’a pas eu de formation élémentaire dans sa jeunesse sur l’amour, l’art d’aimer. Comme nous toutes et tous d’ailleurs.

Le livre de M. Gagnon est un vibrant témoignage d’un art d’aimer déficitaire généralisé lequel rend malade, dangereusement malade. Serions-nous toutes et tous malades? Oui, nous le serions toutes et tous jusqu’à un certain âge et jusqu’à un certain degré: cette maladie serait la maladie d’amour.

Le Québec est une société très souffrante; vous le savez… Il y a pire, bien sûr, mais… Les États-Unis sont trop près du Québec. Il faut semer l’art d’aimer si nous voulons un jour récolter. Dorimène et Alphonse avaient pourtant semé cet art… Il faudra éduquer à nouveau, car il appert qu’on a oublié complètement la bonne façon d’aimer que les fondateurs des Caisses populaires avaient su orchestrer par le coopératisme: « Charité bien ordonnée commence par soi-même. » Commence toujours par soi-même.

En 2004, j’ai eu la chance d’obtenir un DESS en relations de travail de l’UQTR; j’ai dû produire un essai; je l’ai fait sur la violence morale au travail; vous pourrez le lire sur mon blogue sous le titre suivant en cliquant sur le titre.

« La violence morale au travail » 30 octobre 2023

C’est long à lire, mais en toute humilité, si vous prenez le temps de lire cet essai, vous en sortirez enrichi, et vous commencerez à comprendre de nouveau ce qu’ont fait Dorimène et Alphonse à la fin du XIXe siècle.

La connaissance est infinie; c’est comme l’univers: selon le professeur Louis Marchildon, docteur en physique de l’Université de Yale, et citoyen de Trois-Rivières:

« On estime que les sources du rayonnement le plus ancien qui nous parvienne présentement se situent aujourd’hui à environ 45 milliards d’années-lumière. Cela constitue le rayon de ce que l’on appelle l’univers observable. Et pourtant, on ne peut affirmer que ce monde de 90 milliards d’années-lumière de diamètre constitue la totalité de l’univers. »

« L’effet science; comment la démarche scientifique a changé notre vision du monde »,

par Louis Marchildon, Éditions MultiMondes,

page 101

Il faut souligner ici la différence notoire entre l’Autorité qui exclut ses membres de sa Caisse Desjardins, et celle du professeur Marchildon, docteur en physique: la première Autorité affirme des vérités absolues sans fournir une seule preuve d’une mauvaise conduite, alors que le professeur Marchildon, docteur en physique, ne peut affirmer sa vérité comme absolue avec ses calculs savants de docteur sur la grandeur de l’univers. C’est là une honnêteté intellectuelle de la part du professeur Marchildon qu’il faut reconnaître et qui est digne de son être et de son humilité: il ne cherche pas à induire quiconque en erreur.

Si la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD) avait eu le courage de se présenter devant un juge impartial de la Commission des relations de travail (comme la loi sur les normes du travail le lui demande [par ses articles déjà mentionnés dans ma défense] lorsqu’une personne agit d’une manière incivile), le juge aurait très certainement déclaré « farfelue » sa plainte contre le sociétaire François Champoux.  

N’hésitez pas à faire suivre ce courriel à vos connaissances.

Merci à M. Garry Lavoie, président de la CÉSD, d’accuser réception de ma défense contre ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins.

Je vous remercie de votre bonne attention.

Francois Champoux, Trois-Rivières

https://francoischampoux.wordpress.com/

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7e et dernier ajout pour la défense de ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins

L’erreur est humaine

7e ajout à ma défense de ma 7e exclusion d’une Caisse Desjardins

La Caisse d’économie solidaire Desjardins; 6 mars 2024

Les petits et gros mensonges… structurels

{En 2012, M. Gérald Larose pose sa candidature au poste de recteur de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Le CV qu’il soumet à l’appui de sa candidature mentionne qu’il est titulaire de la chaire de l’UQAM sur l’insertion socio-économique des personnes sans emploi. Cette chaire n’existe pas. Il s’agit d’un projet entamé en 2005 qui n’a jamais vraiment abouti. Soulignée en octobre 2012 lors d’un débat à l’UQAM réalisé entre candidats pour le poste de recteur de l’université, M. Larose s’excuse par la suite de cette erreur. «Pour être franc [dit-il,] je n’ai pas eu souvent à présenter un curriculum vitæ dans ma vie active».}

Gérald Larose,

Wikipédia

Avoir des excuses à une malhonnêteté est une forme de mensonge à soi-même, une forme d’évitement de faire face à la vérité, à la réalité.

Il va de soi que l’erreur est humaine, mais une erreur commise de bonne foi est une fraude, une tromperie. Allez donc savoir jusqu’où les femmes et les hommes commettent de bonne foi des erreurs, et s’excusent par la suite de les avoir commises (de bonne foi)!

À Trois-Rivières, l’évêché doit payer une compensation de 10,625,000. $ pour abus de pouvoir (sexuel) de ses prêtres en autorité sur des enfants. Certains prêtres sont toujours vivants et la découverte de leur fraude sur des enfants aura demandé plus de 40 ans de silence, d’abnégation et de souffrances de la part des victimes.

La naïveté des humains que nous sommes toutes et tous est tristement exploitée par les plus fins ou les plus forts d’entre nous. C’est pour cela qu’il faut constamment se rappeler la célèbre citation de Lord Acton, laquelle devrait être inscrite en gros caractères au-dessus de tous les conseils d’administration du monde entier :

«Le pouvoir tend à corrompre, 

le pouvoir absolu corrompt absolument. 

Les grands hommes sont presque toujours des hommes mauvais.»

Oui, je sais je l’ai mentionné à mon 3e ajout; mais il faut répéter souvent, car les gens n’écoutent pas, ou plutôt, ne savent pas ÉCOUTER c’est à dire, RECEVOIR AVEC INTÉRÊT LA DIFFÉRENCE.

J’écoutais le samedi 23 mars dernier, Mme Ryoa Chung de l’Université de Montréal qui nous entretenait sur les injustices historiques, maintenant devenues structurelles et épistémiques en Santé. Il me fut très facile de faire un parallèle certain entre ses observations historiques et l’actuelle dérive du Mouvement Desjardins. 

Les injustices actuelles dont sont victimes les sociétaires exploités des Caisses Desjardins sont maintenant structurelles, légalisées par nos gouvernements successifs du Québec, adjugées par l’AMF qui ne fait qu’interpréter les lois laxistes des gouvernements complices.

«Si vous avez du pouvoir, vous avez le devoir de donner du pouvoir aux autres».

Toni Morrison, née Chloe Ardella Wofford

Prix Nobel de littérature 1993,

Prix Pulitzer 1988

Quand une erreur devient structurelle, tout le savoir devient infecté, infecté de cette hypocrisie humaine qui sait s’y prendre pour leurrer des citoyens (dans leur candeur, leur naïveté) et ainsi les exploiter financièrement au bénéfice de quelques privilégiés.

C’est ainsi qu’est née la CÉSD au début des années 1970, celle qui se revendique de la sagesse de Dorimène et Alphonse Desjardins tout comme tout le Mouvement Desjardins d’ailleurs. La très grande différence d’avec les fondateurs des Caisses populaires, c’est que ces derniers remettaient équitablement le fruit de l’exploitation des membres à tous les membres et non pas seulement à quelques favorisés, choisit par le seul pouvoir de direction comme le fait maintenant la CÉSD, et de plus en plus tout Desjardins.

Par écrit seulement: c’est un ordre

Les règlements de régie interne (RRI) 4.6 (saine conduite d’un membre) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION) de Monique F. Leroux exigent d’un membre exclu une défense par écrit seulement auprès du conseil d’administration de la Caisse Desjardins toute puissante. J’ai antérieurement tenté de présenter en personne ma défense (Caisse Desjardins de l’ouest de la Mauricie, Louiseville); le directeur général s’est empressé de me ramener à l’ordre de sa toute-puissance : par écrit seulement. Quel respect des membres, n’est-ce pas? C’est là un honteux recul au respect des droits de la personne. Pouvez-vous le comprendre, membres du conseil d’administration de la CÉSD?

On rejette un membre et l’on rejette sa parole : la parole, l’usage de la parole, l’exercice fondamental de la démocratie. 

C’est là un autoritarisme arbitraire. En coopératisme, c’est là une erreur flagrante à l’encontre des principes mêmes de celui-ci, de la démocratie, de même à l’encontre de notre charte des droits et libertés du Québec.

C’est ainsi que de la hauteur de son pouvoir (telle la hauteur de la réputation d’un Gérald Larose), la CÉSD déclare coupable un membre de conduite malsaine au «coopératisme nouvelle structure», où la solidarité à une minorité est à privilégier au détriment de l’ensemble des membres. Pas besoin d’aucune preuve pour accuser un membre; seul le pouvoir d’accuser, de condamner et d’exécuter la sentence de l’exclusion suffit pour bénir le tout. C’est ainsi que l’injustice devient structurelle.

C’est de la pure violence, mais elle est sourde, car maintenant structurelle. «Tout le monde le fait, fais-le donc.»

On l’a vu auprès des autochtones du Québec et de tout le Canada et même encore aujourd’hui : le cas de Joyce Echaquan n’aura été que la pointe de l’iceberg. De même pour George Floyd aux États-Unis. Et de même maintenant pour tous les sociétaires des Caisses Desjardins qui sont devenus des esclaves financiers au bénéfice d’une minorité privilégiée par un pouvoir indu.

Écraser les faibles est indigne d’un syndicaliste comme Gérald Larose qui connaît la genèse du mouvement syndical; la connaît-il ou présentera-t-il des excuses à l’encontre d’une mauvaise connaissance du syndicalisme… et du coopératisme? 

Tous les membres sont égaux en syndicalisme et en coopératisme; il n’y a pas de membres plus égaux que d’autres sinon, ça devient de l’autoritarisme, du totalitarisme, de la dictature.

Les RRI 4.6 et 4.7 de Monique F. Leroux sont une honte de la part du Mouvement Desjardins, et leur reconnaissance par un syndicaliste de longue date comme Gérald Larose est une incongruité, une contradiction, une indécence des plus graves. Ils sont aussi une injustice, une horreur et un abus de pouvoir à l’encontre de l’oeuvre de coopération de Dorimène et Alphonse Desjardins. Rappelons que le succès des Caisses populaires Desjardins n’est pas né d’un favoritisme parmi ses membres ni d’aucune exclusion de ses sociétaires. Même une banque capitaliste n’aurait jamais imaginé pareille injustice réglementaire vis-à-vis de ses actionnaires.

Si les dirigeants croient qu’ils font là oeuvre de coopération, ceci démontre jusqu’où est rendue l’erreur structurelle mise en place par la CÉSD. 

Ma 7e exclusion doit être une occasion d’une introspection de tout le Mouvement Desjardins, de la CÉSD, de l’AMF et du gouvernement du Québec sur la trahison structurelle des autorités vis-à-vis de tous les citoyens. La dérive aura été accentuée depuis le mensonge institutionnel officialisé par Claude Béland le 4 décembre 1999.

Avoir peur d’un faible, dénigrer consciemment la vérité, c’est une maladie mentale. Il n’y a plus d’excuse, il n’y a plus d’erreur humaine qui pardonne. Il faut humblement avouer l’erreur, corriger, et revenir à l’essentiel de la doctrine coopérative sinon, il faut avouer la vérité devant toutes et tous et se déclarer coupable devant les juges, devant les membres d’avoir cherché à les intimider, d’avoir cherché à faire peur pour faire taire les nombreuses critiques.

Fin du coopératisme

La philosophie de gestion coopérative est à toute fin éteinte avec l’imposition des RRI 4.6 et 4.7 de Monique F. Leroux, et l’imposition de la nouvelle constitution structurelle de Claude Béland le 4 décembre 1999. N’oublions pas que la Fédération des Caisses d’économie avait refusé d’entériner cette trahison du président Béland sur l’oeuvre quasi centenaire de Dorimène et Alphonse Desjardins. Le Mouvement Desjardins n’est pas un gouvernement de contribuables au service des plus démunis du Québec ni d’ailleurs une oeuvre de charité : c’est une coopérative financière au service et au profit de ses sociétaires membres, tous ses sociétaires membres.

Quand un pouvoir se donne le droit d’établir de façon arbitraire la «normalité» et de l’imposer à toutes et  tous par règlement, nous sommes en face d’un non-sens absolu, un totalitarisme et non plus en coopératisme. C’est là non pas une erreur humaine à pardonner, mais bel et bien une tromperie, une tricherie à dénoncer afin de la corriger.

Je vous souligne que l’archiviste de la Maison historique Alphonse Desjardins, Mme Sabrina Roy m’a refusé l’accès à des informations sur le voyage de Claude Béland à New York durant les années 1990, me disant qu’elle n’avait rien sur ce sujet. Pourtant, les journaux ont bien rapporté dans le temps la visite de Claude Béland auprès des financiers américains.

Desjardins joue de plus en plus à la cachette avec ses membres exploités et leur retour sur investissement (RSI) : celui-ci revient de moins en moins dans leur gousset. Il s’agit de regarder l’ordre du jour de l’assemblée générale annuelle de la CÉSD du 20 avril 2023 pour s’en rendre compte et y constater là une preuve éloquente des cachotteries envers les membres. Jamais mes deux propositions n’y ont été inscrites, et quand les membres ont voté à main levée, c’était sur un «projet coopératif» (et non un projet de partage) lequel ne dit strictement rien sur le réel partage des trop-perçus.

Nous assistons depuis des décennies au Mouvement Desjardins à un paternalisme dégradant envers les sociétaires membres des Caisses, les propriétaires de leur coopérative financière, traités comme de vrais colonisés. Desjardins n’a plus le courage d’être démocratique; il est de plus en plus autocratique, dictatorial et totalitaire.

Comment se sortir de ce paternalisme dégradant? Seuls les membres doivent réagir et dire « C’EST ASSEZ! »

L’actuelle position de Desjardins vis-à-vis de ses membres n’est pas encore reconnue officiellement par le pouvoir politique et l’AMF, lesquels se dérobent de leur responsabilité envers les citoyens du Québec. Mais cette reconnaissance l’est depuis des décennies par les membres. Le jour où les membres diront «C’EST ASSEZ», le pouvoir politique et l’AMF n’y pourront rien : ce sera l’effondrement qui déferlera, causé par tous les mensonges et les silences du pouvoir politique et autoritaire. Personne ne peut prévoir jusqu’où ira cette trahison financière, mais ça risque d’être catastrophique et tragique pour les citoyens du Québec.

Quand une coopérative refuse le dialogue (ou le débat d’idées) avec ses sociétaires (ou une simple défense en personne) cette coopérative n’en est plus une, et elle s’enfonce dans une dictature qui seule gouverne à sa guise comme nous le fait vivre la CÉSD depuis de trop longues années. Sous les réflecteurs d’une belle et grande générosité coopérative, la CÉSD exploite la crédulité de 22,000 membres au bénéfice égoïste d’à peine 300 entreprises quêteuses en mal de liquidités salvatrices et d’une saine gestion financière et commerciale.

Scandaleux, l’actuelle direction du Mouvement Desjardins ainsi que celle de la CÉSD lesquelles exploitent la crédulité des membres afin de détourner les trop-perçus au bénéfice d’une minorité privilégiée.

La CÉSD n’aime pas ses membres; elle les exploite sans scrupule, et pratiquement aucun n’a de «retour sur son investissement» (RSI) de la part de la coopérative (1.4 % en 2023). La CÉSD n’est donc plus une entreprise bancaire qui est digne de s’appeler une coopérative. Et nous le voyons de plus en plus au sein de tout le Mouvement Desjardins, et assurément au sein de toutes les coopératives de «solidarité» qui se targue faussement d’être de l’idéologie du coopératisme. Actuellement, à Yamachiche, on veut prendre en «otage financier», toute la population du village pour «sauver» l’église catholique de l’évêché de Trois-Rivières, laquelle église est de plus en plus vétuste, et où une coopérative de solidarité a flairé l’occasion et souhaite l’utiliser aux frais des résidents payeurs de taxes pour y loger un risqué projet de fromagerie, en plus d’utiliser le presbytère comme magasin général et auberge! 

Et qui deviendrait propriétaire des bâtisses religieuses catholique? Toute la population de Yamachiche, celle-là même qui n’a plus foi en cette religion depuis des décennies. 

Les coopératives de solidarité du Québec sont plus que jamais des entités administratives douteuses quant à la tromperie de la multitude au profit d’une minorité. Exactement comme à la CÉSD. Oui, les coopératives de solidarité n’aiment pas leurs membres : ils aiment à les exploiter, à exploiter leur crédulité comme l’ont trop fait depuis des millénaires la religion catholique et bien d’autres coopératives dites de solidarité à travers le Québec.

Voilà.

Avec ce 7e ajout, je termine la présentation de ma défense à l’encontre de cette 7e exclusion d’une Caisse Desjardins, la Caisse d’économie solidaire Desjardins. Les accusations du président Garry Lavoie sont totalement fausses et je viens de les réfuter avec force argumentaire.

François Champoux, Trois-Rivières 

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En ce 11 avril 2024, au moment où j’étais pour communiquer par téléphone avec la Caisse d’économie solidaire Desjardins qui n’avait pas encore daigné m’informer du résultat de leur analyse de ma défense contre leur exclusion radicale et arbitraire, j’ai reçu une lettre recommandée qui me confirmait mon exclusion sans appel et même plus…

Je fus donc dans une attente irrespectueuse durant 14 jours suivants la décision du conseil d’administration qui a eu lieu le 28 mars 2024.

Ci-dessous, la lettre recommandée reçue, signée par M. Garry Lavoie, président. Notez qu’il est faux que j’aie reçu cette lettre par courriel comme il est mentionné en haut à droite; que par le courrier recommandé, le 11 avril 2024.

À noter que le remboursement des mes épargnes qui totalisaient plus de 2000. $ m’a été transmis par un chèque officiel de la Caisse qui n’avait qu’une seule signature d’un officier.

Pour avoir été trésorier d’un organisme, il est de mise que toute transaction financière soit signée par deux officiers. À la Caisse d’économie solidaire Desjardins, une seule signature suffit pour payer des dettes pour une somme de 2000. $! Ça me laisse perplexe quant à la bonne administration de cette Caisse et la protection de l’intégrité de ses employés.

Mais je laisse les inspecteurs faire leur travail d’analyse comptable de cette Caisse qui fait des dons, des commandites et des subventions à plus d’un, tout en ne ristournant les trop-perçus soutirés aux 22 000 membres qu’à seulement 300 membres-entreprises choisis à la seule discrétion de la direction de la Caisse et quelques officiers de celle-ci.

Je vous invite à lire et relire les points 2 et 3 : comme institution coopérative et démocratique, il faut s’interroger à savoir où sont rendus les principes démocratiques du coopératisme et la démocratie elle-même. Les États-Unis d’Amérique sont trop près du Québec et la judiciarisation de nos institutions démocratiques est à interroger jusqu’à se demander si la police ne sera pas appelée à surveiller constamment un citoyen afin qu’il n’entre pas dans un édifice et qu’il ne participe pas à des événements!
Le Mouvement Desjardins est en pleine paranoïa!

Par chance, je n’ai aucune peur de ces gens.

Le coopératisme d’aujourd’hui: une fraude intellectuelle et financière, 29 janvier 2024

janvier 29, 2024

J’ai eu la chance de travailler plus de 25 ans dans une coopérative financière. Durant les années 1990, nous avons vécu une transformation du coopératisme qui s’avère aujourd’hui une mutation aberrante des principes mêmes du coopératisme. 

Au nom du coopératisme, de la coopération, nous voyons naître des cartels d’entreprises où il est absolument impossible de devenir membre; évidemment, puisque des entreprises qui se lient pour exploiter des populations de personnes n’ont aucun espace disponible pour des coopérateurs, encore moins dans la direction de la patente. Ces entreprises liées en conglomérat sont des «personnes morales» qui exploitent des personnes. Elles ne peuvent donc pas s’appeler «coopératives», sinon dans le partage entre elles seulement des profits. Les exploités sont exclus.

Le coopératisme s’adresse à des personnes et non à des entreprises et encore moins à des «personnes morales». Quand il est question de «personnes morales» ou d’entreprises, nous pensons à du capital de risque investi par des individus nommés actionnaires; en coopératisme, il n’y a pas de capital de risque ni d’actionnaires sinon une part sociale, dont le coût est minime et raisonnable pour le sociétaire. De plus, les trop-perçus (profit) générés par la coopérative reviennent de droit en ristournes aux sociétaires de la coopérative selon leur usage respectif de la coop, reviennent aux personnes qui ont cru au succès de LEUR coopérative, et qui plus est, dans laquelle ils ont droit de regard et de critique d’administration et de gestion.

Il y a actuellement des abus d’autorité et de gouvernance qui font des coopératives financières des «business» philanthropiques, où les trop-perçus deviennent des profits qui sont partagés au nom d’un altruisme de bon aloi avec une minorité choisie à la discrétion des dirigeants et employés de la coop. Est-ce encore là du coopératisme? Pas du tout! C’est plutôt une fraude intellectuelle, du favoritisme qui devient une fraude financière par le non-respect des principes du coopératisme. Le tout avec la bénédiction des gouvernements, ses lois et ses organismes de surveillance. C’est tout simplement immoral.

En coopération, l’égalité des membres est un principe directeur; l’équité dans le partage des trop-perçus est un autre principe à respecter; le droit de regard sur l’administration et sa critique constructive (sans menace d’exclusion) par les sociétaires s’ajoutent à la valeur de ce système très différent du capitalisme. Le coopératisme est d’ailleurs né des abus outranciers du capitalisme durant le XIXe siècle. De même pour le syndicalisme.

Le coopératisme et son «spirit» fait appel à l’humanisme et ses valeurs, lesquelles valeurs ne se retrouvent pas beaucoup au sein d’entreprises où l’ultime rentabilité financière prend le haut du pavé. Quand une coopérative est rendue à se détacher complètement des besoins de ses membres au seul intérêt de la «business», il y a là un symptôme qui ne ment pas: quand une coopérative perd l’équilibre et verse dans la seule exploitation de ses membres, le coopératisme n’est plus. Le coopératisme n’est pas un partenariat public-privé. 

Où sont rendues les valeurs humanistes fondamentales telles que la liberté d’adhésion, la justice, l’égalité, la dignité, le respect, la sécurité, l’équité, la démocratie? Bafouer ces valeurs, c’est bafouer le coopératisme et ses personnes qui y croient.

Il faut dire NON à ce coopératisme qui se moque de la foi de ses adeptes et exiger le redressement nécessaire maintenant. Sinon, c’est l’effondrement de notre société qui nous guette sérieusement.

 » … bande de caves!… », 24 janvier 2024

janvier 24, 2024

«Vous êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves! C’est assez!»

Claude Péloquin

« Puisque l’art devient l’un des seuls moyens de dire et de déranger sans tuer, il s’agit pour nous de dire, et de crier s’il le faut, ce que nous sommes, ce que nous sentons et ce que nous devons devenir. »  

Jordi Bonet

À bien y penser, la réponse à cette affirmation poétique de l’auteur Claude Péloquin immortalisée sur la murale du Grand Théâtre de Québec (inauguré en 1971) par l’artiste Jordi Bonet, doit être OUI : oui, nous sommes tous écoeurés de mourir à petit feu; mais qu’y pouvons-nous?

Quant à la seconde partie de ce célèbre vers, nous devons réagir, nous devons nous rebeller : NON, nous ne sommes pas une bande de caves! Mais OUI, «C’est assez!» de nous faire manger la laine sur le dos du «petit» Jean-Baptiste frisé Canadien français.

Nous ne sommes pas au nirvana des gens célestes; nous ne sommes pas non plus au soubassement où les rats trafiquent leur pitance : ni au ciel où nous attendent nos aïeux et les religieux d’antan ni en enfer des stupides guerres où nos pères ont perdu tous leurs frères.

Nous sommes là, simples consommateurs de la joie et de la misère, d’essayer de rendre beau notre balcon et notre chair, à sentir bon en été, même en hiver, pour les autres et pour nous plaire.

Des fois, c’est simple de mourir à petit feu, c’est même poétique. Mourir de mort lente dirait Brassens plutôt que de mort bête et brutale dans ces crashs ou de ces bombes, toutes les bombes consommées, encaissées, téléguidées.

«Mourons pour des idées, d’accord, mais de mort lente

D’accord, mais de mort lente»

Georges Brassens

La bande de caves qui nous exploite est au firmament des étoiles payantes, filantes avec le cash de nos économies et nos lamentations; exploiter la crédulité est de tout temps, depuis des millénaires. C’est assez!

Les puissants savent s’y prendre pour nous faire taire et payer; ils nous font peur de mourir non plus à petit feu, mais d’un coup bête, brutal, arbitraire et peureux. 

Les puissants ont la puissance de faire disparaître les faibles trop forts. Mais les faibles puissants ne meurent pas bêtement; ils meurent lentement et refusent la puissance des puissants.

Pour les faibles, c’est là leur puissance : ils disent NON aux puissants qui s’écrasent alors lamentablement, ils disent NON à leur système qui nous siphonne et leurs règlements de saine conduite, sous menace d’exclusion du système de coopération, malgré nous!

Avant ma disparition lente, je dirai NON à la direction, à cette bande de tout-puissants de mon exploitation simple et sans plus juste retour à l’exploité que je suis.

«J’arrive à Sept-Îles, pour un stage de trois mois dans la souffrance psychique, 

jusqu’au bout de la 138.

La détresse gobe toutes les côtes, jusqu’à l’océan,

où les poissons avalent des résidus de Prozac.

Je débarque dans cette ville que je ne connais pas, dont j’ignore chaque conifère, chaque ours, chaque chicoutai.

Les arêtes des bâtiments me frappent.

Tout est carré, rectangle, dur.

Les rues se violent, s’enfilent sans se caresser.

Le boulevard Laure trône tel un serpent venimeux, un naja échoué au nord, qui mord avec les canines des commerces.

Boulevard qui se confond avec tant d’autres boulevards d’une Amérique mort-née.»

«Soigner Aimer» 

Dre Ouanessa Younsi, 

psychiatre, poète,

Mémoire d’encrier, 2016

p. 72

Caisse d’économie solidaire Desjardins: courriel du 2 janvier 2024 au président de la Caisse

janvier 2, 2024

Monsieur,


L’an dernier, je vous ai présenté deux propositions pour les sociétaires de la CÉSD présents à l’Assemblée générale annuelle (AGA) des membres du 20 avril 2023 (Sherbrooke); aucune n’a été ajoutée sur l’ordre du jour présenté aux sociétaires.


Cette année, je présenterai à nouveau mes deux propositions aux sociétaires ainsi qu’une troisième (voir le libellé de celles-ci ci-dessous à inscrire à l’ordre du jour de l’AGA du 18 avril 2024) (Théâtre Paradoxe, 5959 Boul Monk, Montréal QC H4E 3H5, Canada).


Je vous prierais de les prévoir toutes les trois à l’ordre du jour AVANT celle de votre «Projet coopératif» (la soustraction des ristournes aux «membres ordinaires», au seul bénéfice de quelques «membres entreprises»), et d’expédier cet ordre du jour aux 22 000 membres de la Caisse comme prescrit par la loi.


J’aurai besoin d’environ 30 minutes pour présenter mes trois propositions aux sociétaires, les faire approuver, discuter et passer au vote de l’assemblée. Votre soutien logistique sera aussi nécessaire pour la présentation. 


Ces trois propositions ont pour fin de rétablir et renforcer le respect des principes du coopératisme au sein de la CÉSD ainsi que dans tout le Mouvement Desjardins, principalement ceux de la démocratie de l’institution coopérative, d’égalité des sociétaires, et d’équité du partage des trop-perçus selon le bon usage des sociétaires de leur coopérative financière. 


Je vous remercie de votre bonne attention; dans l’attente de votre confirmation du tout.


Veuillez accepter mes salutations cordiales.

François Champoux

1re proposition; Abrogation des règlements de régie interne 4.6 (saine conduite d’un membre) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION).

2e proposition : Limitation des dons, commandites, subventions et contributions à des fonds financiers sociaux décidés par les dirigeants.

3e proposition : Votation par la poste ou électronique des sociétaires sur des propositions aux membres avant l’assemblée générale annuelle.

C.C. Autorité des marchés financiers du Québec

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Réponse reçue du président de la CÉSD le 8 janvier 2024, 10 h 07, C.C. à l’AMF. à un ami et au directeur général de la Caisse:

M François Champoux 

Bonjour 

Je vous avise que votre demande sera acheminée à la personne responsable du dossier à la Caisse solidaire Desjardins. 

Coopérativement 

********************************************************

J’ai accusé réception de cette réponse du président le 8 janvier 2024, 11 h 29, C.C. à l’AMF, un ami et au directeur général de la Caisse:

Bonjour M. Lavoie,

Merci de cet accusé de réception.

Dans l’attente d’une prompte communication avec le responsable du dossier de la Caisse.

Et j’ai signé.

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Après 10 jours d’attente, j’ai relancé le président de la Caisse: ci-dessous le courriel expédié le 18 janvier 2024.

Bonjour M. Lavoie,

Le 8 janvier dernier, à la suite de votre courriel, je vous ai fait part de mon attente d’une prompte communication de la part de la personne responsable du dossier de l’assemblée générale annuelle du 18 avril 2024. 

À ce jour (18 janvier 2024), je n’ai pas reçu cette communication.

Pouvez-vous intercéder auprès de la personne responsable? Il est important que nous puissions établir ensemble les modalités de présentation des trois propositions aux sociétaires.

Je vous remercie de votre bonne attention,

François Champoux

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Au 28 janvier 2024, toujours en attente d’une communication du responsable de l’AGA, j’ai à nouveau relancé le président M. Garry Lavoie.

Bonjour M. Lavoie,

Je me dois de vous informer qu’à ce jour (28 janvier 2024), je n’ai toujours pas eu la communication attendue de la part de votre personne responsable de l’assemblée générale des membres (AGA) du 18 avril prochain au théâtre Paradoxe de Montréal.

Comme je vous le précisais, il est important pour moi que je puisse orchestrer avec la direction de ma Caisse la présentation adéquate de mes trois propositions aux sociétaires, et ce, avant celle du «projet coopératif» des dirigeants, lequel projet soustrait toutes les ristournes aux «membres ordinaires» au bénéfice unique de quelques «membres entreprises», lesquelles sont choisies à la seule discrétion des dirigeants et employés de la Caisse.

Je vous remercie de transmettre ce courriel à la personne responsable de l’AGA afin qu’elle communique avec moi dès cette semaine pour une bonne préparation logistique de la rencontre annuelle, l’établissement complet de l’ordre du jour et une information claire et précise à chacun des 22 000 membres. 

Et j’ai signé

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Ce mardi 30 janvier 2024, j’ai reçu un appel téléphonique, mais…; j’ai donc expédié ce courriel ci-dessous au président de la CÉSD ce même jour.

Trois-Rivières, 30 janvier 2024

M. Garry Lavoie, président Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD),

Monsieur,

Je vous informe avoir reçu ce midi un appel téléphonique d’une personne qui se disait mandatée à me transmettre une ordonnance verbale de la part du conseil d’administration de la CÉSD.

À ma demande de me transmettre par écrit (courriel ou autrement) cette ordonnance, la personne a refusé répétant que le conseil d’administration lui avait demandé de me faire part verbalement seulement de l’ordonnance du conseil d’administration et de son président.

Je me dois donc de vous faire part de cet appel téléphonique afin de m’assurer de la véracité de votre ordonnance.

Voici en résumé les 4 points discutés avec la personne qui disait parler en votre nom et celui du conseil d’administration de la CÉSD:

1-) Les règlements de régie interne de la CÉSD relèvent de la Fédération des Caisses Desjardins et non de la CÉSD.

2-) Le mode de votation par les membres est du ressort du Mouvement Desjardins et non de la CÉSD.

3-) La CÉSD applique une ristourne collective (annuellement reconduite) pour quelques «membres entreprises» (environ 300) de toutes ses ristournes, lesquelles sont le fruit des trop-perçus soutirés sur l’ensemble des 22 000 membres exploités par la Caisse. 

Cette ristourne collective n’est pas le «projet coopératif» de la CÉSD!

4-) Mes propos sur la CÉSD, ses dirigeants et ses employés doivent cesser, sinon le conseil d’administration prendra les mesures qui s’imposent. La personne n’a pas mentionné ces mesures, précisant que le tout relevait du conseil d’administration et son président.

Devant l’ambiguïté du point numéro 3, j’ai demandé un rendez-vous avec la personne; celle-ci a refusé.

La personne a raccroché.

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J’ai attendu en vain (jusqu’au mercredi soir, le 7 février 2024) un signe de vie de la part du président de la Caisse d’économie solidaire Desjardins. Devant ce silence, j’ai lui ai fait parvenir un dernier courriel…

Trois-Rivières, 7 février 2024

M. Garry Lavoie, président, Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD),

Monsieur,

Ce courriel sera le dernier que je vous acheminerai en lien avec l’assemblée générale annuelle du 18 avril 2024 : j’aurai suffisamment informé votre instance ainsi que celle de l’AMF.

J’ai aussi informé plusieurs autres autorités sur l’actuelle dérive du Mouvement Desjardins : Desjardins est une coopérative financière au service de ses membres et non pas une fondation philanthropique pour le Québec et encore moins une entreprise bancaire communiste.

Dois-je vous préciser que je ressens une peur à la suite de l’appel téléphonique reçu le mardi, 30 janvier 2024 au midi et la menace exprimée en votre nom par l’interlocuteur? 

Quand je lis les scandales qui éclaboussent notre société, je me dis que nous devons tous être très vigilants vis-à-vis du moindre doute qui peut vouloir éclairer notre conscience. Nous risquons le ridicule à percevoir ce qui est apparence de fraude, de malhonnêteté intellectuelle ou de menace, mais notre monde atteint ce seuil; il faut bien le réaliser. Il ne faut pas paniquer, mais il est de notre devoir de réagir dignement, d’agir respectueusement et de dire NON à l’autorité et au déclin moral de notre société.

Que ce soit Hockey Canada, l’Église catholique, les partis politiques, mon Université du Québec à Trois-Rivières et son AGÉ, les conseils municipaux élus, etc., toutes ces bonnes organisations et personnes qui ont la responsabilité de les administrer avec rigueur ont aussi une obligation de transparence dans leurs décisions et actions; si un doute surgit quant à l’intégrité d’une autorité, nous devons éviter de détourner le regard, exprimer notre inquiétude au risque d’être accusé par cette autorité même de soulever un doute sur leur autorité et leur intégrité. Là n’est pas le mal; le mal, c’est de ne pas réagir, de se taire et d’être laxiste. L’évolution positive et respectueuse d’une société se doit d’agir ainsi, et l’autorité se doit de recevoir avec intérêt cette conjecture; surtout, ne pas s’en offusquer.

Et le Mouvement Desjardins (peut-être plus que n’importe quelle autre entreprise financière et bancaire) a cette responsabilité de transparence ou de cesser de s’appeler «coopérative». Rien de plus, mais rien de moins.

Personne ne gagne à manipuler la vérité. L’effondrement nous guette comme l’histoire nous l’a tant enseigné. Quand une société chavire, c’est que cette société n’a pas su écouter les signaux qui annonçaient la «banalisation du mal» et les risques d’y succomber.

Notre premier ministre, François Legault, nous dit qu’il ne permettra pas qu’on mette en doute son intégrité; n’est-ce pas que nous ressentons tous un inconfort à entendre cette autorité oser nous avertir de cela? Notre premier ministre devrait pourtant savoir que même un juge, un curé, un pape doit toujours protéger son intégrité. Rien n’est jamais acquis pour personne. 

Dans notre société de droits, ainsi va notre liberté d’expression. Si ce n’est plus ainsi, nous ne sommes plus en démocratie. Empêcher les citoyens de penser et de s’exprimer dépasse l’entendement de la race humaine civilisée. Mais se frotter à l’autorité, c’est risqué : l’autorité dispose de moyens démesurés vis-à-vis des citoyens pour faire peur, faire taire et faire obéir le peuple. Le peuple n’a pas ces moyens.

Monsieur Lavoie, président de la CÉSD, je vous remercie de confirmer ou d’infirmer mon courriel du 30 janvier 2024. Car vivre sous la tutelle de menaces est indigne du système coopératif et démocratique.

Cette réponse attendue, ainsi que le rendez-vous avec la personne responsable de l’organisation de l’assemblée générale annuelle des membres (pour une bonne présentation de mes 3 propositions aux sociétaires) sont tous les deux importants pour moi et pour les 22 000 membres de la Caisse, et de même pour le Mouvement Desjardins. Le respect de la démocratie du coopératisme ainsi que le respect de la transparence de l’information aux membres et de nos lois dans notre société sont en jeu; il ne faut pas négliger ces principes sur lesquels est fondée toute la société civile. Je sais que vous êtes bien conscient de cette responsabilité sociale et coopérative.

Je reconnais que la direction d’une Caisse Desjardins doit utiliser une part d’arbitraire pour faire respecter les règlements financiers par tous les membres; l’article 204 alinéas 2 à 5 de la Loi sur les coopératives de services financiers du Québec (L.R.Q., c. C -67.3) vous accorde ce pouvoir arbitraire, mais aucunement pour juger de la « saine conduite» morale d’une personne : ce jugement ne relève pas de votre compétence de dirigeants d’une Caisse Desjardins; il revient à des juges de la Commission des normes du travail ou des relations du travail, et ce, lors du dépôt d’une plainte officielle à leur instance. Ce sont ces personnes qui doivent vérifier si la plainte est recevable ou farfelue selon les articles 81.18 à 81.20 et 123.6 à 123.16 de la Loi sur les normes du travail. Les actuels RRI 4.6 et 4.7 ouvrent la porte à de sérieux dérapages et abus de pouvoir de la part de Desjardins envers ses propres sociétaires et tous les citoyens du Québec : aucune médiation sérieuse n’est prévue à ces 2 RRI et l’arbitraire est total et exagéré.

Je vous remercie de votre bonne attention à ce dernier courriel avant l’assemblée générale du 18 avril 2024.

François Champoux, Trois-Rivières

P.S. : L’AMF du Québec est informée (et donc le gouvernement du Québec) qu’à la CÉSD des membres s’inquiètent et cherchent à s’exprimer librement, poliment, respectueusement et démocratiquement; n’empêchons pas la société d’évoluer vers un monde meilleur et de le garder sur cette voie d’amélioration et non de bifurquer sur celle de la déchéance et sa destruction.

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Dernier courriel à l’Autorité des marchés financiers du Québec, le dimanche 11 février 2024

Trois-Rivières, 11 février 2024

L’Autorité des marchés financiers du Québec (AMF),

Très brève histoire de la finance :

Au début, il y avait le troc; par la suite arriva l’argent comme moyen d’échange des produits et services dans le monde entier. Et avec l’argent, le système capitaliste vit le jour dans tous les pays industrialisés; il est celui qui mène le monde d’aujourd’hui avec ces Bourses bien établies.

Les marchés financiers firent leur apparition et avec eux, les lois du marché; au XXe siècle s’orchestrèrent les agences de notation de crédit (la finance mondiale).

Au XIXe siècle cependant, ce système capitaliste en menait tellement large que l’anarchisme vit le jour : le socialisme fut inventé ainsi que le syndicalisme, le coopératisme, le communisme : il y avait des valeurs humanistes en leur sein. Ces créations étaient devenues nécessaires afin de «sauver» l’humanité de sa déchéance. Malheureusement, même ces créations furent contaminées par une ambition illégitime, une ambition qui voulait trop en imposer. Le capitalisme revenait plus fort, trop fort. Le déséquilibre déjà très ressenti dans le capitalisme sauvage d’antan dégénéra même dans les créations du siècle du Printemps des Peuples. 

Ainsi, aujourd’hui, tristement les créations nobles du XIXe siècle ne répondent plus aux attentes des peuples qui sont de nouveau asservis par le dieu argent, le capitalisme et la capitalisation à tout crin, sa nécessité et sa puissance à la fois constructive et destructive des sociétés. Le communiste dégénéra en totalitarisme et en dictature, et à son image, le coopératisme perd aussi le respect de ses principes, et presque de même pour le syndicalisme; ce dernier conserve péniblement le principe «d’un membre, un vote», mais les abus de pouvoir des dirigeants se découvrent de plus en plus au découragement des membres.

Contrairement au capitalisme qui ne se fondait que sur un seul principe (le profit maximum fondé sur la vente d’un produit ou d’un service souhaité des consommateurs), les créations nobles du XIXe siècle avaient été fondées, elles, sous des principes fondamentaux et respectueux des personnes : égalité des consommateurs, respect des humains, équité sur le partage et la redistribution de la richesse, démocratie participative… L’humanisme prenait corps dans l’économie, et la finance s’humanisait.

Actuellement, depuis environ trente ans (depuis la fin des trente glorieuses) tout s’écroule à petit feu et l’hypocrisie creuse la tombe de l’humanité, même ici au Québec. On le voit partout.

Là où il y a de l’homme…

Aujourd’hui, nous sommes au temps des «mises en garde» et des poursuites judiciaires imposées par l’autorité : et les conseillers juridiques ont toujours soif, de plus en plus soif.

À quelle sorte d’organisation faisons-nous affaire lorsque leurs dirigeants nous font des menaces de prendre des mesures si nous critiquons leurs politiques administratives? Les capitalistes menacent-ils de poursuites judiciaires si l’on critique, comme Gérald Larose l’a fait à l’encontre des compagnies de pétrole ou d’armement? 

Où se trouvent ces coopératives de «bienfaisance financière» sur le spectre des organisations dangereuses à ne pas critiquer? 

Avec Desjardins qui fait maintenant des «ristournes collectives» (?), l’exploitation de la crédulité atteint des niveaux de plus en plus douteux et inquiétants. Un totalitarisme s’est installé avec la complicité des gouvernements et de l’AMF lesquels ferment les yeux sur ce Mouvement qui semble être son seul patron et qui dirige la «COOP» financière! Et vogue la galère! «Je fais confiance à Desjardins», nous dit le ministre Éric Girard! Éric Girard regarde de haut et prend pour des valets les citoyens du Québec, membre de cette machine à sous «coopérative».

Pouvait-on entendre une déclaration plus compromettante et complaisante de la part du ministre responsable de la loi sur les coopératives de services financiers du Québec? Autrement dit :

«J’absous Desjardins de tout, s’il juge nécessaire la fermeture de 190 centres de service» 

Nous, membres de Caisses Desjardins, croyons encore que nous sommes en coopération; mais il semble que ce ne soit plus vrai : nous serions dans une organisation plutôt douteuse quant au respect des principes humanistes du coopératisme : «Un membre, un vote» n’est vrai que pour celles et ceux qui sont présents à l’assemblée générale; comment entasser 22 000 membres dans une même salle et dans un seul moment? S’ils sont absents, ils ne peuvent pas voter et leur parole démocratique n’a aucune valeur, aucun pouvoir. Pire : les absents ont tort et leur voix peut être retenue contre eux : on menace de prendre des mesures contre les sociétaires qui souhaitent prendre officiellement la parole en assemblée générale! 

Les actionnaires des banques ont plus de pouvoir que les sociétaires des Caisses Desjardins!

Peut-on encore parler de démocratie participative? Et encore pire : N’est-ce pas là «criminel» de menacer celles et ceux qui usent de leur parole démocratique? 

Le président de la CÉSD, M. Garry Lavoie, n’a pas confirmé ni infirmé être celui qui a fait téléphoner une personne en son nom pour m’ordonner de cesser mes propos sur la CÉSD, ses dirigeants et ses employés sinon des mesures contre ma personne seraient prises. S’il avait confirmé, il se plaçait dans un arbitraire absolu à l’encontre des principes du coopératisme. Et son silence à reconnaître qu’il a été le demandeur prouve aussi la rupture de Desjardins avec les principes du coopératisme. C’est de facto l’adhésion de tout Desjardins aux horribles tendances historiques du XXe siècle des créations économiques anarchistes du XIXe siècle.

Croire ou ne pas croire

Desjardins mettra-t-il en fonction ses menaces de prise de mesures contre ses membres? Assurément; je les ai subies 6 fois en 8 ans. De plus, la loi du Québec le lui permet et le ministre dit faire confiance à Desjardins. 

Le philosophe Alain dit :  

«La justice n’existe pas; c’est pour cela qu’il faut la faire.» 

Alain était contemporain à Dorimène et Alphonse Desjardins, nos célèbres anarchistes coopératifs du Québec qui ont tout fait pour faire la justice.

La fondation des Caisses populaires Desjardins n’a jamais eu l’intention que lui prête les directions actuelles de Desjardins : faire de cette coopérative d’épargne et de crédit une œuvre philanthropique, encore moins de faire des sociétaires des Caisses des contribuables fiscaux au service d’une économie du peuple, de faire des sociétaires des Caisses des esclaves financiers au service des entreprises nécessiteuses d’une économie chancelante, réduire les sociétaires à de simples outils financiers. Je le répète : la cause de la CÉSD est noble, mais la manière de faire ne l’est pas et n’est pas selon le respect des membres ni celui des principes du coopératisme. À ce compte, il faudrait nationaliser Desjardins; ce qui serait un non-sens. C’est un abus de pouvoir, de l’autoritarisme au nom du coopératisme et de la coopération. Les dirigeants du Mouvement Desjardins abusent de la crédulité des citoyens par cette façon de dire (ristournes collectives) et de faire (exploiter les besoins financiers et bancaires des membres, leur soutirer des trop-perçus financiers au seul bénéfice de quelques entreprises en mal de capitaux générateurs).

Il faut lire «Desjardins exploiteur, 3 février 2024» sur le blogue https://francoischampoux.wordpress.com/

Que fera l’AMF? 

AMF, vous avez maintenant entre les mains des preuves accablantes que la CÉSD menace ses membres de prendre des mesures si un membre ose vouloir informer adéquatement les sociétaires en prenant une parole officielle en AGA.

Une Caisse Desjardins peut-elle ordonner à ses membres de ne pas penser, de ne pas parler, de ne pas être démocrates, de ne pas vouloir faire vivre la démocratie au sein même d’une organisation qui a comme principe même la démocratie?

Voilà AMF : chez Desjardins l’on censure les membres en termes polis par la menace des règlements de régie interne 4.6 (saine conduite) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION) implantés par Monique F. Leroux en 2010 ; l’on bafoue les droits et libertés fondamentales des membres, et ceux-ci doivent avoir une saine conduite sous la menace d’une exclusion radicale et arbitraire. En termes directs, clairs et non légaux, c’est :

«Ferme ta gueule, sinon…».

La corruption d’une entreprise n’est pas que financière. Et Desjardins se donne le droit d’exploiter la crédulité sans que nous puissions dénoncer cet abus d’autorité.

Quand un gouvernement ne fait pas le travail auquel il est dédié par la constitution, les citoyens tentent de le faire le plus honnêtement et le plus respectueusement possible; mais si ceux-ci reçoivent des menaces ou des mises en garde de poursuites judiciaires, que peuvent-ils vraiment espérer? Que peuvent-ils vraiment tenter en toute justice?

Même Kant plierait l’échine devant de telles menaces et dirait : «Obéissez, et taisez-vous»!

Et l’on appelle ça une coopérative démocratique qui a des principes humanistes tels que l’égalité des membres, l’équité dans le partage des bénéfices, «un membre, un vote». La réalité à la CÉSD c’est quelques membres seulement qui se partagent l’entièreté des bénéfices (302 sur 22 000 pour plus de 3 millions en ristournes en 2022), la réalité c’est seulement environ 250 membres sur 22 000 qui ont droit de vote sur les propositions dictées par la seule direction de la Caisse, la réalité c’est une information divulguée par la direction seule, laquelle connaît seule le fond des choses. La réalité c’est un risque de fraude et de défalcation étouffé sans jamais être vraiment éliminé et découvert.

AMF, vous venez d’assister en direct à des échanges difficiles de courriels où la communication entre la direction de MA Caisse et moi-même (sociétaire de la Caisse) ne fut d’aucune cordialité; dans une banque, des propositions de l’actionnaire sont possibles (ex. : le MÉDAC); chez Desjardins, des propositions d’un sociétaire sont impossibles. Dans les banques, les actionnaires peuvent TOUS voter par la poste avant la tenue de l’assemblée générale (AGA); chez Desjardins, seuls les membres présents à l’AGA peuvent voter et à main levée seulement. Desjardins exploite la crédulité des membres et ceux-ci ne peuvent même plus exprimer leur mécontentement sans risquer l’opprobre de l’exclusion bête et cavalière sans juste raison. Et que fait l’AMF? Rien. L’AMF se cache derrière sa mission jusqu’à la course au guichet. Du grand laxisme institutionnel. Il faut effectivement du courage pour lever les drapeaux de l’abus d’autorité afin de ramener dans la bonne direction cette direction d’une patente «trop grosse pour faire faillite» et tellement profitable pour le gouvernement. Éric Girard dit faire confiance à Desjardins; ah oui! Mais à quel point de vue fait-il confiance? À celui du service aux membres ou du service aux ministères du gouvernement? Certainement pas à celui du service aux membres : fermer 190 centres de service n’affectera aucun ministère, mais les sociétaires à qui ces services doivent être rendus, eux en pâtiront. 

Nous sommes encore devant de la grande hypocrisie aurait dit à nouveau Laurent Laplante s’il était encore de ce monde et rédacteur en chef au journal Le Devoir (lire «Pauvre coopération» http://www.cyberie.qc.ca/dixit/20000120.html)! Le Devoir, un autre fleuron du Québec qui n’est plus l’ombre de lui-même, financé par Desjardins, tout comme les autorités financières de surveillance. Porter plainte? Qui sait; une dernière fois? Je l’ai tellement fait… Desjardins, l’AMF et tous les gouvernements sont complices et sont tellement puissants et dangereux avec leur armée respective de conseillers juridiques. Même les journalistes refusent de se frotter à la vérité par peur de représailles.

Ce que firent Dorimène et Alphonse Desjardins tient du génie coopératif : favoriser la vaste majorité des membres de leur propre exploitation d’une activité économique (coopérative de services d’épargne et de crédit financier). Mais ce que fait actuellement la CÉSD tient de la fraude intellectuelle du coopératisme : favoriser une minorité en exploitant la majorité des sociétaires. 

Comme je l’ai dit et répété, ce que souhaite la direction de la CÉSD est noble, mais la manière ne l’est pas du tout : on n’exploite pas une population au seul bénéfice de quelques-uns : c’est immoral, c’est de l’esclavagisme, c’est de l’abus d’autorité, de l’autoritarisme : tout va à l’encontre des principes du coopératisme. Desjardins se doit d’être plus transparent ou ne plus être.

L’AMF laissera-t-elle faire : l’autorité sera-t-elle laxiste? Fera-t-elle confiance à Desjardins les yeux fermés comme le ministre Éric Girard? Sommes-nous toujours en démocratie? Y a-t-il un danger de penser et de s’exprimer dans une coopérative Desjardins? Desjardins est-il encore une coopérative ou une autre sorte de patente d’exploitation sectaire?

Qui mène cette province? Qui mène cette coopérative financière? À qui appartient-elle?

Je vous remercie de votre bonne attention,

François Champoux

C.c.: M. Garry Lavoie, président de la CÉSD, M. Jacques B. Gélinas, M. Marc Picard

Lettres à un ami de mon village, Yamachiche, 21 novembre 2023

novembre 21, 2023

Trois-Rivières, 20 novembre 2023

PPP

Bonjour l’ami,

Je réagis à la suite de ton opinion écrite sur un réseau Internet à propos du projet sur la transformation (pour ne pas dire «conversion») de l’église et du presbytère de Yamachiche.

Il me semble que ce sera très difficile pour la population de Yamachiche d’être «contre» cet unique projet de l’élite municipale et commerciale de Yamachiche; celles et ceux qui seront «contre» seront étiquetés et stigmatisés comme je le fus par l’ex-conseiller municipal de Yamachiche le 5 novembre dernier après la séance d’information au peuple. Dire que je n’avais même pas encore dit «OUI» ou «NON» au projet… Pour lui, j’étais déjà un négatif.

Et pourtant, même si le projet unique s’avère un succès, il devrait simplement s’ajouter à plein d’autres idées comme tu le soulignes avec justesse dans ton écrit et comme j’ai tenté d’en ajouter vendredi matin : 

Exemple : faire évaluer par les étudiants de l’Université de Montréal en architecture la faisabilité de transformer en habitation cette immense structure, faisant en sorte que la voûte actuellement très coûteuse et inutile devienne simplement un grenier et que l’ajout de poutres portantes favorise un second plancher et la construction de logements abordables ou luxueux selon les besoins de la population.

Pourquoi les commerçants actuels et membres de la coopérative de solidarité de Yamachiche ne se portent-ils pas acquéreur de la bâtisse de la Caisse située en face de l’église pour faire leur projet de fromagerie; n’est-ce pas parce que cette bâtisse leur coûterait environ 1 300 000.$ alors que l’église ne leur coûtera rien? 

Comment ne pas penser que l’actuel unique projet de transformer l’église en fromagerie (sans fromager) et le presbytère en magasin général n’est pas un PPP (partenariat public privé) où justement les profits financiers iront aux commerçants privés et que les éventuelles pertes financières seront épongées par les citoyens de Yamachiche? Il semble de plus que la totalité des investissements financiers sera du domaine public, même le 65 000. $ qu’a coûté l’étude (unique) de Grant & Thornton, la présentation vidéo et la séance de présentation aux citoyens auront été assumées par les membres de Desjardins et les catholiques de la région (si j’ai bien vu).

Ici, à Trois-Rivières, il y a quelqu’un qui a acheté l’église Sainte-Marguerite, l’a débâtie au complet et est à construire des logements sur le terrain récupéré. Est-ce que la Fabrique a offert au privé cette bâtisse de Yamachiche devenue inutile? 

Il y a beaucoup de questions qui manquent de réponses adéquates avant de dire «OUI» à ce projet unique qui sent le PPP à plein nez et, comme tu l’as bien souligné, auquel il pourrait se greffer plusieurs autres idées ou options plus rentables pour la population. Ça sent l’arnaque financière rapide sur le dos des citoyens payeurs par une autorité déguisée sous différents chapeaux : coopérative de solidarité, subventions gouvernementales, municipalité, Fabrique de la religion catholique, respect de la tradition religieuse, exploitation de la crédulité ou de l’industrie touristique… et un vrai capitalisme commercial qui n’investit pas un rond pour faire ses affaires.  

Souvenons-nous du village de Saint-Paulin: la Fabrique a vendu pour 1. $ son église, refilant ainsi les frais d’entretien à tous les citoyens payeurs qui ne voulaient plus les assumer. De même à Yamachiche! Aimons-nous à ce point nos traditions et cette religion catholique?

Il y a un risque financier certain à ce projet unique; qui l’assumera et pendant combien d’années? Là, selon les informations reçues rapidement le 5 novembre dernier, et par l’entremise d’un système de son exécrable, il semble que ce sera le public en partenariat étroit avec la municipalité (taxes foncières annuelles et d’années en année, et un règlement d’emprunt de 2, 000, 000.$), les gouvernements provincial et fédéral (environ 4 millions de $). Où est la part financière du privé? 

Yamachiche deviendrait (selon l’étude) un nouveau «St-Élie-de-Caxton» où tout le Québec se dépêcherait de se rendre pour manger cette poutine la «plus meilleure du monde» avec son fromage de la fromagerie. Yamachiche une station touristique incontournable dans le guide Michelin!

Plus j’y pense, plus je partage ton idée : vite des idées : ça presse. Sauf si les citoyens veulent une fromagerie; alors là, vite, que le vote se fasse et que l’aventure commence, ou plutôt, que l’aventure recommence!

PPP — 2

Rebonjour l’ami,

J’oubliais : quand je demande où est l’investissement des privés, il faut se rappeler qu’en mars 2024, la Coopérative de solidarité recevra un 200 000. $ (plus un 100, 000. $ ont-ils dit, dont je ne sais pas de qui viendra ce capital) qu’elle a appelé «Levée de fonds».  Quand on fouille sur Internet sur la Coopérative de solidarité de Yamachiche, on découvre d’où viennent les fonds : RISQ! Une «patente» style Desjardins qui ramasse des fonds pour faire des dons, des commandites et donner des subventions. J’ai découvert ça en fouillant sur la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD) (ma Caisse depuis 2022) : je n’arrivais pas à comprendre le jargon qu’elle utilisait pour vendre sa patente de Caisse «pas comme les autres»; j’ai donc communiqué avec son président du temps, nul autre que Gérald Larose. Après plusieurs courriels difficiles à comprendre, j’ai finalement reçu l’explication claire : la CÉSD ne paye aucune ristourne à ses «membres-individuels»; toutes les ristournes issues des Trop-Perçus, c’est-à-dire de l’exploitation des 22 000 membres (18 000 «membres-individuels» et 4 000 «membres-entreprises»), vont annuellement à environ 300 «membres-entreprises»! Ils appellent ça faire de la banque autrement!

N’est-ce pas beau la coopération solidaire?

Tous les ans, en assemblée générale annuelle, les membres sont appelés sournoisement à voter «POUR» ce que les dirigeants appellent leur «Projet coopératif» : en votant «POUR» ce «Projet coopératif», plus de 3 000 000. $ sera remis en 2023 à la seule discrétion des dirigeants et quelques employés de la Caisse à des entreprises «solidaires» de leur choix. 

La belle arnaque. J’ai demandé à l’AMF s’il n’y avait pas danger de corruption; j’attends depuis avril 2023 leur réponse. Je ne la recevrai jamais et de plus, selon un courriel reçu de l’AMF, je m’expose à des poursuites judiciaires si je dévoile leur conclusion de leur enquête!

Et Desjardins joue ce jeu (des dons, commandites et subventions) de plus en plus dans ce qu’il appelle des «ristournes collectives» : c’est en 2015 que Desjardins a commencé à verser allègrement des dons, à faire des commandites et à donner des subventions au nom de sa contribution à la société. Bien évidemment l’AMF n’y a rien à redire, car le gouvernement est très heureux de voir que Desjardins finance la collectivité sous bien des aspects : le réseau de la Santé, de l’Éducation, les municipalités, même la Fédération des coopératives de Santé, une espèce de privatisation du réseau de la Santé sans trop que les Québécois s’aperçoivent du «sapin» «coopératif». Un habile subterfuge: un Québec des temps modernes.

Désolé d’avoir été si long.

L’IRÉC et Desjardins, 7 septembre 2023

septembre 7, 2023

Réflexion additionnelle sur le 4e volet de l’analyse économique et sociologique sur le Mouvement Desjardins (automne 2022) faite par l’IRÉC.

Cette réflexion additionnelle a été expédiée par courriel à l’IRÉC ce 7 septembre 2023.

L’Institut de Recherche en Économie Contemporaine (IRÉC) a produit en 4 volets une étude sur le Mouvement Desjardins (automne 2022); la lecture de cette étude ne peut qu’interpeller les sociétaires des Caisses de toute la province de Québec, lesquels ont été floués par la réingénierie orchestrée par Claude Béland au milieu des années 1990. Des faits importants ont été oubliés par l’IREC dont il est nécessaire de remémorer. Des faits déplorables commis au nom du coopératisme et de la coopération par des autorités qui ont manoeuvré à l’encontre de l’intérêt premier et primordial des membres sociétaires. Après avoir été reconnue comme une réussite exemplaire d’éducation collective à une saine gestion financière personnelle, l’œuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins est tombée en déchéance à la suite de ses succès financiers dont certains dirigeants se sont crus légitimés de s’accaparer et d’en retirer des bénéfices personnels les premiers. Le coopératisme n’était pourtant pas le capitalisme: au contraire, il se voulait être une réponse contre les abus du capitalisme triomphant. 

Les «Fonds d’entraide Desjardins» (FED) que relate l’IRÉC dans son résumé du 4e volet étaient de la mission même et première de la création des coopératives Caisses populaires par Dorimène et Alphonse Desjardins. Qu’on baptise sous le vocable FED ce que faisaient toutes les Caisses populaires Desjardins depuis leur création au Québec durant le XXe siècle confirme à nouveau l’arrêt des procédures (comprendre l’arrêt de fondation de coopératives financières) qu’a obligé la restructuration de Claude Béland à la fin de son long règne et la disparition des Caisses de proximité organisée par les fusions de Caisses : celles-ci furent comme ordonnées par les agences de notation américaines, lesquelles reprochaient à la «Bank» Desjardins son trop grand nombre de «succursales»! Afin de permettre à Desjardins d’obtenir des capitaux additionnels sur les marchés financiers (pour répondre à ses ambitions de faire du crédit commercial d’envergure), l’oeuvre des Desjardins devait passer par la rationalisation (comprendre la destruction de coopératives Caisses autonomes) de son réseau de «succursales»!

Et en exécutant les ordres (fusions des Caisses) des agences de notation, les membres devinrent de plus en plus petits et éloignés de la direction de leur coopérative, et les directions de plus en plus grosses et capitalistes des Caisses s’en trouvèrent fort heureuses! 

L’échec des FED dont parle l’IRÉC dans son 4e paragraphe de son résumé n’est pas surprenant, car Desjardins n’a pas vraiment organisé ces fonds : il a plutôt participé à sa désorganisation, par la disparition de plus de 1000 Caisses populaires autonomes à travers la province, laissant faire le travail (que ces Caisses faisaient antérieurement) par des ACEF ou autres organismes sociaux semblables du milieu. Desjardins ne faisait que «parrainer» un «micro-crédit» (prêt personnel pratiquement aussi disparu par la réingénierie au profit de «marge de crédit personnelle») s’il était demandé par l’ACEF de service, au nom de la personne en détresse financière.

Les FED n’auront été finalement qu’une réponse stratégique de la haute direction du Mouvement afin de faire diversion auprès des membres abandonnés par la disparition de leur Caisse populaire respective et leur service de crédit financier de proximité. Lisons les 4e, 2e et premier paragraphes du résumé de l’IREC de son 4e volet de son étude :

«Le programme des FED est cependant loin d’avoir atteint ses ambitions de départ : environ 15 % des clients des prêteurs usuraires privés, pensait-on lors de sa création, pourraient être aidés et éventuellement réintégrés aux circuits de crédit de Desjardins par le biais des FED. Avec un peu moins de 11 000 prêts consentis par les FED au cours des vingt dernières années, Desjardins est donc malheureusement très loin du compte et gagnerait à s’inspirer de quelques-unes des initiatives similaires mises en œuvre par d’autres coopératives financières nord-américaines et européennes.»

«Une collaboration avec les municipalités et les MRC, avec les agences gouvernementales, le monde syndical, les entreprises d’aide à domicile et bien d’autres ressources auraient pu – et pourraient toujours – transformer les effets de la déterritorialisation en point d’appui pour reprendre l’initiative du développement en misant sur un modèle de décentralisation permettant de préserver la structure de peuplement et de revitaliser l’habitation du territoire.»

«Il serait inexact et injuste de dire que le Mouvement n’a rien fait pour réduire l’impact de la déterritorialisation et de la restructuration de ses services. La création du “Fonds du Grand Mouvement” (FGM) a été, entre autres, une réponse d’envergure, du moins par sa taille. Cela demeure néanmoins une réponse qui s’est élaborée d’une manière assez laborieuse et qui reste essentiellement inscrite dans le registre du mécénat et de la commandite.»

Le 5e paragraphe du «résumé» du 4e volet est exactement l’antithèse à laquelle s’est acharné Claude Béland : détruire la proximité des directions auprès des membres sociétaires des Caisses populaires Desjardins, anéantir l’autonomie de gestion de chaque Caisse afin de créer un réseau de «succursales» et ainsi placer la haute direction du «grand» mouvement dans la cour des «grandes» banques canadiennes. Lisons ce 5e paragraphe : 

Réaffirmer le rôle de l’association de personnes renvoie aussi à la distinction des fonctions de Président du C.A. et de chef de la direction. Deux discours doivent cohabiter pour servir la mission : celui d’une présidence entièrement tendue vers le maintien et la promotion de la mission, puis celui d’une direction qui se place clairement au service de cette mission élaborée par les instances démocratiques.

Claude Béland a réussi son défi : Desjardins est aujourd’hui très éloigné des besoins des membres et sociétaires des Caisses, et ce sont les agences de notation qui gouvernent la haute direction du Mouvement : la cote de crédit est l’élément prioritaire de la direction de Desjardins (référence de Claude Béland citant Monique F. Leroux lors d’une entrevue avec Michel Désautels; Claude Béland aurait demandé à Mme Leroux d’investir 100 millions pour maintenir vivant le réseau des Caisses en région; celle-ci lui aurait répondu «non» afin de maintenir sa cote de crédit auprès des agences de notation internationales). Le souhait de l’IRÉC (5e paragraphe) est pratiquement devenu impossible dans les circonstances actuelles de gouvernance des Caisses.

Desjardins est aujourd’hui perçu par les sociologues, économistes et autres analystes financiers comme une financière coopérative sans âme, alors qu’il est véritablement une banque capitaliste au service d’elle-même avant tout, et sa cote de solvabilité auprès des agences de notation internationales (même pas envers ses «actionnaires», encore moins auprès des sociétaires!). 

Le 6e paragraphe est triste à lire, car il confirme que l’éducation à la coopération et au coopératisme est maintenant une lacune majeure de l’actuelle direction de Desjardins, et ce, depuis au moins l’ère bélandiste. Quand une direction d’une coopérative gouverne par ochlocratie plutôt que par démocratie, cela confirme une méconnaissance grave de ce qu’est une coopérative et de ce qu’est le coopératisme. Lisons ce 6e paragraphe : 

La décision de ramener dans le périmètre coopératif le recours à des administrateurs externes constituerait également une affirmation forte. Il ne serait que normal d’exiger : 1) que toutes ou la majorité des candidatures externes proviennent de l’univers coopératif; 2) de renoncer à la cooptation comme mode de recrutement et de soumettre au vote de l’assemblée le choix des candidats; 3) de leur imposer l’obligation de participer à un programme de formation pour leur permettre de bien s’intégrer à la culture de l’entreprise et aux particularités de son fonctionnement démocratique. 

Le 7e paragraphe doit nous interroger sur les connaissances de base de ce que doit être une coopérative. Il faut en douter absolument, car l’IREC se cantonne ici sur une apparence de démocratie, une démocratie par délégation, une démocratie de surface. Claude Béland a justement utilisé cette façon de faire afin de laisser croire que les membres avaient été consultés et avaient demandé ces changements organisationnels et constitutionnels! Une belle manoeuvre que René Croteau n’a pas manqué de dénoncer et de bien nous expliquer dans son livre de 2004 : «Un patrimoine coopératif défiguré et dénaturé; le mouvement Desjardins 1997 – 2003». C’est ainsi que les membres ont perdu leur propriété coopérative et leur pouvoir. L’IRÉC doit se conscientiser à ce qu’elle-même appelle une approche coopérative adaptée et innovatrice: c’est là une arnaque de conception qui ne fait qu’utiliser les membres et non véritablement les écouter et les servir.  Aujourd’hui, chez Desjardins, les débats de fond sont inexistants et l’idéologie coopérative est, pratiquement, révolue. Les Caisses ont été créées pour les membres et non pour les communautés; c’est une nuance primordiale et de la plus haute importance en coopératisme (au même titre qu’en syndicalisme: le syndicat existe pour ses membres et non pour les communautés). Même Claude Béland ignorait cette nuance (ou l’a volontairement ignorée…). Et voici que l’IRÉC répète l’erreur bélandiste! Lisons le 7e paragraphe :

Une approche coopérative adaptée et innovatrice ferait des tables de concertation régionales des outils de nouvelle génération dans l’architecture institutionnelle du Mouvement. Le rôle de ces entités serait d’associer les membres et les artisans du Mouvement à l’incarnation, dans chaque milieu, d’une vision de développement en phase avec les réalités et les besoins des communautés. La vision du développement dépasserait ainsi la simple accumulation des dossiers d’investissement.

Le 8e paragraphe est une manière compliquée de dire ce qu’avaient inventé par leur génie Dorimène et Alphonse Desjardins : un RSI (retour sur investissement) en ristourne aux membres selon l’usage de leur coopérative d’épargne et de crédit. Il ne faut pas penser qu’à la fondation des Caisses populaires l’époque était facile pour les créer; bien au contraire : Dorimène et Alphonse Desjardins connurent plusieurs embûches légales, économiques, politiques et financières que nos dirigeants actuels ne connaissent plus comme héritiers de nos pères et de nos mères bienveillants! Je rappelle que nos dirigeants d’antan furent toutes et tous des bénévoles jusqu’en 2005 : c’est sous la présidence d’Alban D’Amours qu’ils commencèrent à être grassement rétribués : plus de 150,00 $/l’heure au chiffre de 2015; il est maintenant impossible de connaître la rémunération d’aujourd’hui! Lisons ce 8e paragraphe :

Il y a lieu de faire valoir que des avantages extra-financiers peuvent et doivent être mieux et davantage pris en compte dans le rapport d’usage avec la caisse et ses services. La révision des coûts de revient et leur calcul en modifiant les pondérations pour améliorer le bien-être des membres peuvent permettre de donner à «l’expérience-client» une signification que les pratiques commerciales des banques ne leur accordent pas. Il en va de même pour l’évaluation des risques.

Le 9e paragraphe du résumé du 4e volet de l’étude du Mouvement Desjardins par l’IRÉC est à prendre avec beaucoup de précaution et surtout afin qu’il ne dérive pas comme le fait actuellement la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD) : celle-ci soustrait toutes les ristournes aux membres individuels pour les verser à quelques membres-entreprises à la seule discrétion des dirigeants et employés de la Caisse. Sous le vocable de «Projet coopératif», la CÉSD exploite annuellement 21 000 membres (17 000 individus et 4000 entreprises) au seul profit d’environ 300 entreprises qu’elle considère plus «socialement responsables» (dixit Gérald Larose, ex-président de la CÉSD)! Ce n’est pas du coopératisme, mais bel et bien du favoritisme. Exactement le contraire de l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins. Au nom de l’intercoopération, Desjardins devient une entreprise financière caritative! Mais de quel bénéfice les membres Desjardins peuvent-ils espérer recevoir en retour de leur soi-disant «convergence des finalités de mission»? Quand une direction de Caisse, «coopérative financière», ose s’attribuer le pouvoir de juger qui méritera le RSI (les ristournes), fruit de l’exploitation de tous les membres, au seul bénéfice d’une minorité de « membres-entreprises », on n’est certes plus en coopération ni en coopératisme ni en philosophie de gestion coopérative : on bafoue les principes d’égalité et d’équité du coopératisme en toute impunité. Lisons ce 9e paragraphe :

En particulier à l’égard des entreprises, une plus grande place et de meilleures conditions devraient être accordées aux coopératives et aux entreprises d’économie sociale, en raison de la convergence des finalités de mission qu’elles poursuivent et pour lesquels le crédit coopératif peut devenir un important moyen de se démarquer de la concurrence, d’atteindre des objectifs servant au mieux la prospérité de leurs membres et du milieu.

Le 10e paragraphe du résumé est né de l’oeuvre de dénaturation de Claude Béland du Mouvement Desjardins : la réussite d’une oeuvre quelconque exige beaucoup de travail de persuasion par les auteurs; celles et ceux qui ont créé chacune des Caisses populaires d’antan se sont donnés corps et âme à ce travail. Claude Béland a aussi utilisé ses talents d’orateur et ses capacités charismatiques pour complètement transformer (adapté dira-t-il à profusion) l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins. Aujourd’hui, Desjardins est totalement méconnaissable et l’IRÉC le confirme à son tour par son analyse de l’automne 2022. Mais sa façon de concevoir le Mouvement Desjardins est totalement erronée : l’oeuvre des Desjardins n’est pas une entreprise caritative ni communautaire. Lisons ce dernier paragraphe : 

Le Mouvement peut faire beaucoup plus pour lutter contre l’usure et pour servir les couches de la population considérées comme moins «rentables». En collaboration avec les banques alimentaires, avec les groupes d’entraide et ceux d’éducation économique, une vaste opération de «dé-marginalisation» pourrait être mise en branle, une opération qui ne serait pas si coûteuse et à laquelle, à coup sûr, une vaste majorité de ses membres souscrirait avec enthousiasme. 

Je rappelle ici à l’IRÉC que le travail du comité de révision des structures décisionnelles et organisationnelles orchestré par Claude Béland a conclu qu’il pouvait éliminer plus de 75 millions annuellement des «dépenses» du Mouvement Desjardins! La disparition des fédérations et celle de toutes les «petites» Caisses des villes et villages du Québec étaient dans la vision bélandiste. N’était-ce pas là avoir le «suprême souci du Mouvement Desjardins» au-delà des membres individuels comme l’a bien exprimé Claude Béland à la veille de sa retraite? (voir ci-dessous) 

CONCLUSION : 

On n’impose pas la coopération; la coopération se propose.

L’étude de l’IRÉC est à noter et à considérer, mais elle demande à être enrichie.

Les Québécois aiment-ils se faire exploiter? Peut-être; mais peut-être pas plus que n’importe quel autre peuple de la planète. L’actuelle philosophie de gestion de l’entreprise Desjardins en est une d’exploitation des humaines-personne membres sociétaires des Caisses, leurs épargnes et leurs besoins financiers: elle n’est plus dans la coopération ni dans la démocratie.

Dorimène et Alphonse Desjardins furent ici au Québec des précurseurs à cet éveil contre l’exploitation de la crédulité; le plus ironique à cet éveil fut qu’ils utilisèrent l’Église catholique (immensément riche au début du XXe siècle) dans l’évolution positive de leur oeuvre de coopératives financières. Notre fond judéo-chrétien continue de nous faire croire à des espérances rocambolesques… Le reliquat de notre éducation judéo-chrétienne fait encore des siennes! 

Cette analyse de l’IRÉC a pour effet auprès des membres qui se sont battus, qui se battent encore aujourd’hui et qui furent tous floués par la réingénierie de Claude Béland des années 1990, a pour effet, dis-je, d’être une certaine provocation à leur intelligence. Dans les faits historiques, Desjardins n’est plus une coopérative : continuer d’utiliser et de considérer cette qualité et cette philosophie de gestion aux Caisses Desjardins est une insulte à l’intelligence des membres fondateurs et créateurs d’antan, ainsi qu’à l’intelligence de celles et ceux exploités d’aujourd’hui : une insulte à l’encontre de toutes les personnes sociétaires des Caisses, car elles sont maintenant toutes utilisées à des fins autres que leurs propres intérêts, à des fins autres pour lesquelles Dorimène et Alphonse Desjardins avaient créé les coopératives Caisses populaires d’épargne et de crédit financier. 

Les membres étaient la fin de l’oeuvre des Desjardins alors qu’aujourd’hui ils sont devenus des moyens à utiliser et à exploiter pour faire du profit maximum, pour ensuite faire des dons, commandites, subventions et fonds de tous genres, et pour que les dirigeants s’octroient des rémunérations inqualifiables aux yeux des sociétaires de bonne foi. Est-ce là le rôle d’une coopérative? Exploiter ses membres au profit des autres? Est-ce là le respect des principes d’équité et d’égalité du coopératisme? Absolument pas.

L’IRÉC doit se conscientiser au fait que la dérive du Mouvement Desjardins s’est enclenchée depuis plus de trente ans sous la présidence de Claude Béland; celui-ci a cru nécessaire d’imposer la «coopération» aux membres à cause des impératifs qu’il avait reçus des agences de notation américaines lors d’un voyage à New York. La lecture de son autobiographie de 2015 («Claude Béland; une carrière au service du coopératisme», FIDES, page 143) est révélateur du changement de philosophie : «… passer d’une culture autonomiste à une culture de la solidarité.» Claude Béland avait le don de la parole pour faire croire, et il a réussi. Il s’est bien gardé de nous parler de ce voyage à New York dans son autobiographie, voyage qui semble avoir été le déclencheur de cette réingénierie. J’ai voulu vérifier ces faits auprès de la Maison historique de Desjardins à Lévis, mais la responsable des archives du musée ne m’a pas permis de faire cette recherche. Curieux n’est-ce pas?

Il devient urgent avant qu’il soit dramatique et trop tard (mais ne l’est-il pas déjà?) que la transparence des informations issues des autorités gouvernementales et de l’AMF nous disent clairement que Desjardins n’est plus une coopérative et nous disent clairement sous quelle fin de gestion les sociétaires participent à leur propre exploitation : à leur fin personnelle ou aux fins de la société du Québec au même titre qu’Hydro-Québec, Loto-Québec, Épargne placements Québec, Caisse de dépôt et placement du Québec?

La nationalisation de Desjardins serait alors plus appropriée pour effectuer tout le mécénat auquel nous assistons (et reconnu par l’IRÉC), sociétaires des Caisses Desjardins, maintenant impuissants à la gouvernance de ce que la loi ose encore appeler une «coopérative financière». Là est un des mérites de l’IRÉC d’avoir dénoncé la grogne des membres dans son étude de 2022 : ce scandale doit cependant cesser; il a assez duré.

Contrairement à l’affirmation de l’IRÉC, ce débat ne peut être public : il appartient aux membres sociétaires des Caisses Desjardins floués furent-ils par Claude Béland, sa fausse conception du coopératisme et sa réorganisation du Mouvement Desjardins à la fin de son règne en un réseau dirigé par une Fédération unique telle un navire amiral, telle une banque centrale et privée. N’oublions pas de plus que l’AMF interdit de publier sans son autorisation (sous menace de poursuite judiciaire) ses réponses aux membres qui lui dénoncent les abus d’autorité des Caisses sur l’exploitation des sociétaires. Les sociétaires des Caisses sont plus que jamais pris en étau par les autorités : avec les règlements de régie interne 4.6 (saine conduite d’un membre) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION) imposés à toutes les Caisses en 2010 par Monique F. Leroux, le comble de la dictature financière atteint des sommets jamais imaginés. L’exclusion d’une personne tient du fascisme, de la dictature institutionnalisée, et c’est absolument indigne du coopératisme qui est ouvert à toutes et à tous. Si Desjardins veut bannir des membres qu’il juge indigne d’être des coopérateurs de la coopérative financière, qu’il se soumette à la Loi sur les normes du travail et ses articles contre le harcèlement psychologique (81,18 à 81,20 et 123,6 à 123,16).

Finalement, je me permets cette ultime observation sur l’étude de l’Institut de Recherche en Économie Contemporaine (IRÉC) : celles et ceux qui comme moi liront les 4 volets (surtout ce 4e volet) de l’analyse sur le Mouvement Desjardins (1990-2022) prendront connaissance de ce qu’est une réflexion «woke», ce courant américain défini par l’Office québécois de la langue française (OQLF) comme «un mouvement qui prône une sensibilisation accrue à la justice sociale ainsi qu’un engagement actif dans la lutte contre la discrimination et les inégalités» afin de sauver la planète et les peuples discriminés, et qui a infiltré les autorités en mal de perfection et d’absolu. L’exagération n’a pas de limite : «sky’s the limit». Comme Desjardins, l’IRÉC est tombée pieds et poings liés dans l’idéologie «woke» et dérape à son tour dans une exagération qui n’a pas sa raison d’être considérant que les membres des Caisses ne sont pas des contribuables au service de la communauté du Québec. 

Claude Béland a voulu faire passer l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins «d’une culture autonomiste à une culture de la solidarité» («Claude Béland; une carrière au service du coopératisme», son autobiographie, FIDES, 2015, page 143), comme si Desjardins n’en avait pas fait suffisamment en 100 ans d’existence; et voici que l’IRÉC vient ajouter à l’erreur bélandiste avec son étude en 4 volets de 2022. Désolé, mais il faut dénoncer cette idéologie «wokiste» qui a fait dérailler le Mouvement Desjardins depuis plus de 30 ans, et que l’IRÉC vient renforcer alors qu’il faut la dénoncer.

Voici quelques notes tirées du livre de Nathalie Heinich («Le wokisme serait-il un totalitarisme; L’enfer woke est pavé de bonnes intentions» Albin Michel, 2023, p. 145 à 149) afin de bien saisir jusqu’où va cette idéologie du wokisme pour endoctriner telle une religion et faire taire tel un totalitarisme d’État :

« Le totalitarisme, une fois au pouvoir, remplace invariablement tous les vrais talents, quelles que soient leurs sympathies, par ces illuminés et ces imbéciles dont le manque d’intelligence et d’esprit créateur reste la meilleure garantie de leur loyauté. »

Hannah Arendt, <Le Système totalitaire>, 1951, Seuil, 1972

 « … ce qui apparaissait au départ comme vertueux… se transforme peu à peu en facteur d’oppression, sans que cette mue soit perçue tant est forte l’adhésion à l’idéal, et tant celui-ci joue le rôle d’écran posé sur des réalités dérangeantes, notamment l’atteinte aux libertés et la prise de pouvoir d’une caste de dirigeants s’arrogeant le droit de vie et de mort sur leurs concitoyens.

Expérience de Sergiu Klainermann : ce qui a commencé par l’intention parfaitement raisonnable de lutter contre la discrimination sur la base de la race, du sexe et de l’origine ethnique, dans le but de créer plus de cohésion sociale, plus de tolérance et de justice, a produit l’exact opposé de ce qui était prévu — c’est-à-dire plus de division, moins de tolérance et moins de justice. Ainsi, au lieu d’une union plus parfaite, nous avons maintenant une société qui perd rapidement la foi dans ses institutions unificatrices les plus fondamentales.

… la persistance de la croyance en l’idéal engendre une remarquable capacité de déni face à ses évidentes dérives. … comment admettre… qu’une utopie révolutionnaire ait pu se changer en régime de massacre de ses principes mêmes? Refus, dénégation ou — pire encore — mutisme sur un problème qu’on se garde bien de reconnaître, par peur ou par défense de ses propres intérêts.

L’actualité du wokisme donne… raison à George Orwell lorsqu’il affirmait que <les intellectuels sont portés au totalitarisme bien plus que les gens ordinaires.>« 

N’est-ce pas que Desjardins ainsi que l’IREC roulent maintenant sur ce pavé de bonnes intentions aux frais des sociétaires des Caisses hyperexploités? Ne pas le reconnaître c’est justement être de l’idéologie du wokisme et tristement, s’en aveugler.

Deux dernières références importantes en lien avec l’étude de l’IRÉC : «Le néolibre-échange, L’hypercollusion business-politique» Écosociété, 2015, plus précisément de la page 169 et suivantes, par Jacques B. Gélinas, sociologue. (http://classiques.uqac.ca/contemporains/Gelinas_Jacques_B/auteur_photo/auteur_photo.html

Et du même auteur : «Le virage à droite des élites politiques québécoises», Les éditions Écosociété, 2003; Claude Béland a beaucoup frayé avec ces élites durant toute sa présidence…

En terminant, je rappelle cette déclaration malheureuse de Claude Béland dans le «Desjardins express» numéro 4(octobre 1999), déclaration qui nous confirmait sa vision tronquée du coopératisme et de la coopération : 

J’ai plus que jamais confiance en l’avenir du Mouvement Desjardins. … les membres du Comité [«aviseur»] ont placé l’intérêt supérieur du Mouvement au-dessus de toute préoccupation.»

Au-delà de toute prétention théorique ou idéologique, une coopérative (quelle qu’elle soit) n’a pas plus une mission sociale ou communautaire que n’importe quelle autre entreprise capitaliste; quand une entreprise se donne une telle mission, elle le fait avec modération afin d’assurer sa pérennité et sa solvabilité tout en cherchant à glorifier son image de marque (marketing) auprès de sa clientèle, actuelle et future. Ce n’est ni l’intercoopération, ni l’altruisme, ni la charité, le caritatif ou le mécénat ni la bonté du coeur qui doit devenir la mission première d’une coopérative financière : Desjardins doit d’abord servir financièrement ses membres (services financiers compétents et ristournes [RSI] à l’usager) et modérément répondre aux demandes de don, de commandite, de subvention ou de confection de fonds financiers pour toute sorte de bonnes causes humanitaires : que la Fondation Maurice Tanguay accomplisse seule sa «généreuse» mission sociale… Que les coopératives de Santé du Québec administrent leur  entreprise sans l’exploitation des membres de Desjardins… Et quoi d’autre?

Avant Claude Béland, le Mouvement Desjardins était une coopérative d’épargne et de crédit au service de ses membres sociétaires et à leur bénéfice; après Claude Béland, Desjardins est devenue insidieusement une espèce de «charity bank» où les membres sociétaires sont maintenant considérés comme des contribuables au service de la société et au service des communautés. Ça ne va plus du tout : Desjardins, ce n’est pas une institution de charité ni une banque à capital-actions. Si c’est devenu ainsi, que les autorités (le gouvernement et l’AMF) le disent en toute transparence et que les membres ne soient plus dupes de leur inconsciente exploitation financière par la Loi sur les coopératives de services financiers et ses orchestrations aberrantes, abusives et abrutissantes.

François Champoux

Trois-Rivières

P.S. 1 en tant que membre Desjardins (et du P.S. 2 ci-dessous), je suis disposé à toute discussion ou tout dialogue avec l’IRÉC sur leur présente analyse de l’automne 2022.

P.S. 2 je souligne à l’IRÉC que les observations qu’elle présente aux pages 8 et 9 de son volet 4, m’ont valu 6 exclusions en 8 ans des Caisses populaires où j’étais membres (souvent depuis plusieurs décennies).

Desjardins, le « Gros animal » et l’Institut de Recherche en Économie Contemporaine (IREC), 25 août 2023

août 25, 2023

En 2022, l’IREC a publié (à son tour) une analyse critique (volet 1 et 2) sur l’évolution du Mouvement Desjardins depuis les années de la présidence de Claude Béland (1986-2000) jusqu’à celle de l’actuel président Cormier; l’IREC s’est gardée de mentionner les noms des présidents en fonction; depuis Claude Béland, ils ont tous été à la solde d’autorités autres que celles des membres des Caisses populaires : ce sont plutôt les agences de notation financière européennes et américaines, ainsi que les dirigeants de la Fédération des Caisses populaires Desjardins de Montréal et de l’Ouest du Québec (présidée alors par Guy Bernier) (la plus grosse et la plus influente des 11 fédérations de Caisses de la province de Québec) qui dirigent maintenant Desjardins. Claude Béland aura eu comme leitmotiv tout au long de sa présidence, l’adaptation des Caisses à la modernité du monde de la finance; ce qui a complètement dénaturé l’oeuvre coopérative de Dorimène et Alphonse Desjardins.

Selon l’IREC et les leçons à tirer sur l’exercice de la puissance (volet 1), les deux chercheurs (Robert Laplante, docteur en sociologie économique et Hubert Rioux, docteur en science politique) posent comme hypothèse de départ ceci :

«Desjardins occupe un point névralgique dans l’économie du Québec. C’est une puissance lentement bâtie grâce à la solidarité et au soutien populaire et qui inspire confiance et fierté. Une institution d’une telle envergure suscite au moins autant d’attente qu’elle engendre des retombées. Et c’est pourquoi il importe de revenir périodiquement sur la place qu’elle peut et doit tenir dans le développement collectif.»

Cette prémisse du volet 1 laisse entendre que le Mouvement Desjardins serait redevable à toute la population du Québec; c’est là une grave erreur de conception d’une coopérative : une coopérative est redevable à ses membres-propriétaires. Même si toute la population du Québec était membre d’une Caisse Desjardins, la prémisse des chercheurs demeurerait erronée, car une Caisse populaire n’est aucunement une oeuvre collective sinon celle de ses sociétaires, membres-propriétaires à qui elle appartient.

Dans la seconde prémisse de départ, les chercheurs prétendent «qu’il faut pouvoir compter sur un si puissant instrument… dans les grands choix de société.»

Après avoir reconnu en 3e prémisse que «Desjardins a fait des changements de structure et de fonctionnement qui a privilégié des orientations dont il faut examiner la pertinence,l’IREC demande d’en comprendre la portée et la logique pour que dans le débat public (!?) puisse être mieux saisis son rôle et sa contribution.»

Le ton est donné : Desjardins «appartiendrait» au peuple du Québec! C’est l’IREC qui affirme ça! Et plus : «Les défis qui pointent vont s’avérer de plus en plus exigeants pour toute la société et pour les institutions, en particulier pour celles qui contribuent à la solidarité et à la recherche d’une prospérité plus équitable, plus durable.

L’IREC veut certainement bien faire, mais sa façon de penser l’analyse de Desjardins est à la base incorrecte et fautive : si Desjardins est encore une coopérative (là est la véritable question), ce n’est pas son rôle de sauver la province ni toute la collectivité du Québec : c’est à ses membres que doit revenir la réussite financière et le fruit de l’exploitation financière des membres-propriétaires des Caisses. Les trop-perçus doivent être versés à la grande majorité en ristourne aux membres qui ont fait vivre et assuré la réussite de la coopérative. Cependant, puisque Claude Béland a chamboulé la structure organisationnelle et décisionnelle du Mouvement Desjardins sans consulter les propriétaires à la base, il faut s’interroger alors pourquoi Desjardins aurait maintenant une redevance et une solidarité à remettre à tous les citoyens de la province le fruit de l’exploitation des sociétaires des Caisses comme le laisse entendre l’IREC?

L’IREC confirme son déraillement conceptuel du coopératisme par ce premier paragraphe de son résumé en page 4 du volet 1. :

“Le Mouvement Desjardins, qu’il le veuille ou non, il entretient une relation véritablement symbiotique(!?) avec le Québec. La somme faramineuse des capitaux qu’il manie pèse trop lourd dans la dynamique économique québécoise pour qu’on la traite comme une affaire sectorielle ou, pis encore, comme un impensé (?)L’IREC voulait probablement dire «comme des impenses» (impenses : nom féminin pluriel : dépenses destinées à l’entretien… d’un immeuble) et non comme «un impensé.»

Note 1 : j’ai informé l’IREC des fautes de français retracées dans leurs documents.

Note 2 : l’IREC a aussi été informé de son erreur conceptuelle sur le Mouvement Desjardins.

Dans le domaine financier, quand une institution devient «grosse», son discours par ses dirigeants devient «parole d’évangile» et la parole du peuple ne fait plus le poids : l’institution a beau se dire une coopérative démocratique au service de ses membres, l’écoute n’est plus : le plus gros adapte un discours envers les plus petits et la volonté des gros devient la volonté des petits!

Lisons ensemble ce que nous rapporte André Naud, théologien, sur la pensée de Simone Weil, philosophe, dans son livre «Les dogmes et le respect de l’intelligence; plaidoyer inspiré par Simone Weil» FIDES, 3e trimestre 2002, p. 79 et 80 :

“Simone Weil empruntait l’image du «gros animal» à Platon [l’un des plus grands inspirateurs de la philosophie occidentale] qui l’avait utilisée dans «La République».

… Platon… déplorait le peu de place laissé aux «philosophes» dans la direction de la Cité.

… Platon compare d’abord la Cité à un navire (ce qu’a d’ailleurs fait Claude Béland parlant du Mouvement Desjardins comme du «navire amiral» dans son autobiographie de 2015 chez FIDES,) qui serait dirigé par un propriétaire ne connaissant rien à la navigation. Un groupe l’entoure, le louange et le célèbre, s’empare du pouvoir, élimine tous les concurrents que ce groupe connaît, ne se soucie aucunement de l’époque de l’année, de la saison, du ciel, des astres, des vents. Constitué en véritable cour, le groupe que ces personnes constituent traite les vrais connaisseurs – les philosophes –  de nébuleux bavards. Telle est l’image que, dans ce passage, Platon se faisait de la société qu’il observait. Elle n’était sans doute pas tellement différente de celle que nous connaissons depuis et jusqu’à aujourd’hui.

Cette première réflexion conduit Platon à essayer de dire les grandes qualités requises du philosophe. Il énumère les qualités suivantes : courage, magnanimité, facilité à apprendre, mémoire – sans doute historique. Le cumul de ces qualités explique que les philosophes sont une plante exceptionnelle, qui pousse rarement. Tout n’est cependant pas encore dit. Platon souligne que les gens aptes à devenir philosophes, déjà exceptionnels par eux-mêmes, se gâtent souvent quand ils sont sous l’influence de la foule. La foule ou la masse, c’est elle «le gros animal».

La situation devient plus mauvaise encore quand on se met à punir ceux qui ne consentent pas à se laisser convaincre par la foule Pensons ici à Monique F. Leroux et ses règlements de régie interne (RRI) 4.6 (saine conduite d’un membre, et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION) implantés dans toutes les Caisses en 2010. Le rôle de juge est alors assumé par des gens qui ne se fondent sur rien d’autre que ce que pense la foule. Platon notera : ces gens-là, les punisseurs, ne demandent même pas de justification. Le pire de tout survient quand la philosophie, qui conserve un certain attrait, est briguée par de petits esprits ou des incapables.»

Desjardins n’est pas une institution de charité : Desjardins est une coopérative, une entreprise d’épargne et de crédit financier, à la philosophie de gestion coopérative, au service et au bénéfice de ses membres-propriétaires. 

Desjardins n’est pas une Hydro-Québec ni une Loto-Québec ni une Caisse de dépôts et de placements du Québec ni Épargne placements Québec : elle est redevable à ses membres-propriétaires et nullement à la province de Québec et ses gouvernements sinon avec parcimonie et modération comme n’importe quelle entreprise du système capitaliste qui payent ses impôts selon la loi. 

La philosophie de gestion coopérative ne fait pas de ces entreprises qui l’adoptent des institutions caritatives ni des mécènes au service du peuple. Toutes les coopératives où je fais des affaires sont «en affaires» et vivent selon le système coopératif dans un monde capitaliste où l’argent est le nerf des affaires et son sang; seuls le coeur et son cerveau sont différents.

«Le gros animal» qu’est la foule endoctrinée et manipulée par les autorités a faim des fruits de l’exploitation des sociétaires des Caisses : cette foule n’est pas une démocratie : c’est une ochlocratie c’est-à-dire une gouvernance par la foule, «le gros animal» de Platon et Weil! Ce que plusieurs gouvernements usent de façon exagérée au nom de la démocratie. Ça, Desjardins est passé maître dans l’utilisation par erreur de cette forme de gouvernance au lieu d’être véritablement une coopérative démocratique. Comment les dizaines de milliers de sociétaires d’une Caisse peuvent-ils aujourd’hui s’exprimer (comme autorité) et voter (depuis Claude Béland et son adaptation au modernisme) lors d’une assemblée générale des membres dans une salle qui ne peut recevoir décemment plus de 500 personnes? Impossible selon la loi des coopératives de services financiers : seuls les membres présents ont droit de vote! Et encore, le vote se passe à main levée! Une vraie ochlocratie et non une réelle démocratie.

Depuis les années Béland, la coopérative Desjardins est devenue plus menaçante que bénéfique comme réalité sociale et financière. Contrairement à ce qu’affirme l’IREC dans son second paragraphe du résumé de son analyse, Desjardins n’a pas plus de responsabilités économiques envers le Québec que n’importe quelle autre entreprise financière, sinon toujours envers ses membres-propriétaires, si Desjardins est encore une coopérative; ce en quoi il est évidemment et effectivement pertinent de s’interroger depuis l’oeuvre de dénaturation effectuée par Claude Béland. Voici ce qu’écrit l’IREC dans ce 2e paragraphe :

«La pandémie et ses effets sur l’économie mondiale, la recomposition de l’ordre du monde sous la géopolitique du pétrole, les incertitudes sur les conséquences structurelles de l’accélération de l’inflation, rendent plus incertaines les voies de l’avenir. Plus près du contexte local, la crise du logement, les défis du vieillissement, les difficultés croissantes des couches les moins favorisées, puis la précarisation de la génération montante interpellent d’ores et déjà l’ensemble de notre société. Desjardins ne saurait rester derrière ou en retrait de ces questionnements.»

Bien évidemment, les élus de la coopérative financière peuvent et doivent interroger les élus politiciens du Québec, mais il n’est absolument pas des prérogatives de la coopérative financière d’exploiter les sociétaires, propriétaires des Caisses Desjardins au nom des gouvernements du Québec. Les membres des Caisses ne sont pas des esclaves en épargnes et capitaux financiers au service de la province de Québec. 

L’IREC doit se conscientiser à cette réalité de société et cesser de considérer le Mouvement Desjardins comme une entreprise financière qui aurait été nationalisé au service du Québec. Et nos dirigeants des Caisses doivent tout autant arrêter de se prendre pour des «pères Noël» du Québec en mal d’assurer des services sociaux aux collectivités par l’entremise des trop-perçus soutirés sur le dos des besoins financiers des membres des Caisses. La gouvernance de Desjardins est redevable à ses membres… si Desjardins est encore une coopérative; sinon, que la transparence voit le jour finalement en ce qui concerne Desjardins, sa mission et sa gouvernance. Là-dessus, les gouvernements du Québec et l’AMF doivent répondre.

L’IREC a ignoré l’oeuvre capitaliste de Claude Béland et elle le confirme par le paragraphe suivant de son résumé :

«La fusion en 2001, des fédérations régionales à la Confédération a été présentée à l’époque comme un rééquilibrage des structures et de la représentativité dans les instances, une amélioration du processus délibératif et une voie d’allègement du processus décisionnel.» 

Au moment où le coopératisme financier devenait puissant au même titre que le capitalisme, des personnes, en mal de ce pouvoir de se placer seules à la direction de cette puissance du capital, ont manoeuvré afin d’accéder, au nom de la coopération, au sommet de cette puissance financière. Voilà l’oeuvre machiavélique de Claude Béland et ses sbires. Et l’IREC palpe cette dimension outrageuse de l’utilisation du coopératisme à des fins collectives et non plus aux nobles fins coopératives inventées par Dorimène et Alphonse Desjardins pour les membres-propriétaires de la Caisse populaire.

Par Claude Béland, le Mouvement Desjardins est devenu une banque où le siège social décidait de tout et où son président fut facilement reconnu comme le «patron» et le «chef de la direction». Est-ce là encore l’essence même d’une coopérative? Absolument plus. Exactement celle d’une patente privée à propriétaire unique. Malgré l’analyse pointue de l’IREC, celle-ci doit reconnaître qu’elle a aussi été leurrée par Desjardins.

Aujourd’hui chez Desjardins, les dirigeants sont de plus en plus cooptés à des postes de direction des Caisses; l’IREC l’a reconnu. Est-ce là l’essence même d’une coopérative? Absolument pas. La centralisation des décisions est depuis Claude Béland une réalité déconcertante chez Desjardins avec la bénédiction de l’Autorité des marchés financiers (AMF) du Québec. L’ombudsman de Desjardins n’est qu’un poste d’apparat, pompeux, vide de pouvoir et sans réelle écoute des membres. L’IREC a reconnu l’exagération de la structure bélandiste dans son résumé :

“Le modèle de gouvernance de la fédération unique (Desjardins et sa structure depuis Claude Béland) reste d’ailleurs un choix peu répandu parmi les grands groupes coopératifs à l’échelle internationale. 

Le lien entre le membre et sa Caisse a beaucoup souffert. Les réalités du marché financier ont vite fait de dresser la logique de l’usager propriétaire contre celle des compromis qu’impose la gouvernance d’une entreprise coincée de plus en plus durement par des cadres de concurrence et des règles du jeu qui ne respectent ni sa singularité (remise des trop-perçus en ristournes selon l’usage de sa coopérative par le membre) ni même quoi que ce soit qui pourrait remettre en cause la suprématie du capital sur toute autre considération.”

Là, l’IREC est venue près de reconnaître l’abolition de la philosophie de gestion coopérative de Desjardins par ceux-là mêmes qui devaient la protéger contre toute intrusion des profiteurs du succès de l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins. D’ailleurs, l’IREC, dans son avant-dernier paragraphe de son résumé (difficile à bien saisir, mais combien réel concernant la compréhension de la philosophie de gestion coopérative), semble le dire :

“Au-delà de la contraction des réseaux de Caisses locales, l’élimination des fédérations régionales a clairement dilué l’originalité de Desjardins, jusqu’alors en phase avec les pratiques les plus courantes chez les coopératives financières, qui s’est alignée davantage sur l’organisation-type des «credit unions» canadiennes et américaines, chez lesquelles les structures à deux paliers (siège social et succursales locales, avec médiation par le biais de la seule Assemblée générale) demeurent la norme.

Le dernier paragraphe du résumé de l’IREC vient condamner la réforme bélandiste des années 1990 sans le dire ouvertement :

“La création des tables de concertation et de proximité régionales ne peut être considérée comme une réponse institutionnelle déployée pour rester en prise directe sur le milieu. D’une part, elles ne sont pas à proprement parler une instance, mais seulement un instrument de consultation apparenté à un mécanisme de rétroaction pour le management de la Fédération; d’autre part, comme il n’y a pas de lien formel entre elles et les instances décisionnelles, ces tables ne participent pas à l’élaboration des choix et orientations touchant les enjeux de la Fédération.”

Ci-dessous, les deux références (volet 1 et volet 2) de l’IREC :

CONCLUSION

Il est bien reconnu aujourd’hui que Desjardins se dirige uniquement par les sondages («focus-group») et non plus par la démocratie. Comme le soulignait Claude Béland interviewé à l’émission “Désautels le dimanche” (Radio-Canada), la présidente Leroux craignait la décote des agences de notation si les trop-perçus servaient à maintenir les services en région plus que nécessaire (paraphrase de la réponse de Claude Béland à l’animateur Michel Désautels). 

En 2018, Desjardins a aboli le Conseil de surveillance élu de toutes les Caisses de manière unilatérale pour le remplacer par un comité sous la tutelle du conseil d’administration de la Caisse. Les RRI 4.6 et 4.7 implantés par Monique F. Leroux en 2010 font le travail dictatorial et totalitaire (faire peur pour faire taire : peur d’être exclu de sa Caisse) afin de libérer la direction de toute contestation ou critique des membres insatisfaits. Et que penser de cet oubli majeur de l’IREC : les dirigeants des Caisses, autrefois bénévoles, sont depuis 2005 et Alban D’Amours, rémunérés à plus de 150,00 $/l’heure (chiffre de 2015 : impossible de connaître le chiffre de la rémunération des dirigeants en 2023)!

Raymond Blais, celui de qui Claude Béland a reçu sur un plateau d’argent la présidence du Mouvement Desjardins, avait averti ce dernier de ne pas se prendre pour le président de Desjardins; ce que Claude Béland n’a pas respecté. Issu des Caisses d’économie, Claude Béland a commis la grave erreur de vouloir imposer la coopération : on n’impose pas la coopération, on n’impose pas le coopératisme; jamais Dorimène et Alphonse Desjardins n’ont imposé la coopération aux sociétaires des Caisses populaires. L’adhésion au coopératisme financier a toujours été libre et ses fruits ont toujours été versés à l’ensemble des membres, coopérateurs des Caisses. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, et l’exemple de la Caisse d’économie solidaire Desjardins ainsi que les 100 millions dont s’est cru légitimé Guy Cormier (en 2016 lors de sa nomination à la présidence) de distribuer comme bon lui semblait à des entreprises choisies à sa discrétion, nous démontre jusqu’où l’erreur bélandiste fait aujourd’hui son chemin. Les dons, commandites, subventions et fonds financiers de toutes sortes pullulent au nom de la coopération alors qu’ils sont toutes et tous le fruit de l’exploitation financière des sociétaires des Caisses. Ceux-ci sont devenus les nouveaux esclaves, fruit d’un coopératisme insidieusement converti en un capitalisme de convenance et un communisme dictatorial de bienfaisance. Pensons aux 2 RRI 4.6 et 4.7 que Monique F. Leroux a imposés à toutes les Caisses afin d’obliger les membres des Caisses à avoir une “saine conduite” sous la menace d’exclusion radicale et arbitraire.

Si l’IREC veut, comme elle le précise, revenir périodiquement sur la mission du Mouvement Desjardins, elle devra préalablement lire René Croteau, ex-directeur général de la Fédération de Lévis (“Un patrimoine coopératif défiguré et dénaturé; le Mouvement Desjardins, 1997-2003”, Éditions MultiMondes : en librairie seulement) ainsi que l’autobiographie de Claude Béland (“Claude Béland; une carrière au service du coopératisme” FIDES, 2015). L’IREC y découvrira alors le virage à 180 degrés qu’a effectué ce dernier de l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins : depuis l’ère Béland, l’esprit du coopératisme dans le domaine de la finance s’est converti (adapté, dirait Claude Béland) au capitalisme triomphant, lequel a repris ses droits nés de la révolution industrielle : un capitalisme sauvage faisant des femmes et des hommes les esclaves du système économique, les esclaves du système de l’économie des pays qui veulent prospérer. 

Aujourd’hui, Desjardins est plus menaçant que présent auprès de ses sociétaires abusés. Une forme de totalitarisme s’est implantée dans l’esprit des dirigeants, appuyés sont-ils par les gouvernements successifs du Québec et l’AMF : Desjardins fait ce qu’il veut de l’exploitation financière des membres et il les soumet à ses politiques administratives et à sa direction maintenant grassement rémunérée à l’obéissance et à l’imposition de ses dogmes. 

Les politiques administratives de la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD) en sont une éloquente démonstration avec l’accaparement par la direction de toutes les ristournes afin de les distribuer à seulement 300 membres-entreprises choisies par quelques dirigeants et employés de la Caisse, le tout à l’encontre des 22 000 membres exploités de la “coopérative d’épargne et de crédit”. Les dons, commandites, subventions, et confections de fonds financiers fusent du Mouvement Desjardins au seul bénéfice de quelques entreprises favorisées et des services publics du Québec : réseau de la Santé, de l’Éducation, des Municipalités. N’oublions pas le 100 millions du président Cormier, fruit des trop-perçus soutirés de l’exploitation financière des sociétaires membres des Caisses.

Le “Gros animal” Desjardins et sa direction ochlocratique nous démontre qu’il n’est plus une coopérative financière démocratique qui appartient à ses membres, mais bel et bien une nouvelle patente financière au service des gouvernements successifs du Québec, une espèce de mécénat orchestré par une autorité qui manipule les citoyens, se rémunère de manière gargantuesque, et qui se croit trop grosse pour faire faillite. 

Même Gérald Fillion de l’émission “Zone économie” de Radio-Canada se prête à la promotion des politiques et de la direction de Desjardins au risque d’en perdre son intégrité professionnelle : ses interviews en 2022 et 2023 avec le président Cormier ne furent que l’étalement et la promotion des décisions de la direction de Desjardins au seul bénéfice de Desjardins, sans aucune critique sur l’esprit de coopération et du coopératisme, sans aucune pensée sur l’exploitation des membres sur tout le territoire du Québec d’où est né l’oeuvre des fondateurs.

La direction du Mouvement Desjardins néglige volontairement ses devoirs que lui avaient confiés impérativement les fondateurs de la coopérative financière; Desjardins assume aujourd’hui des missions qui ne relèvent absolument pas de son devoir d’entreprise coopérative financière : Desjardins n’est pas un gouvernement élu à des fins sociales, communautaires et communistes, sinon par la réussite économique et financière des citoyens qui ont compris le message de Dorimène et Alphonse Desjardins que c’était par la pratique de l’épargne que le Québec réussirait sa prospérité économique. Que fait Desjardins par ses commandites aux terrains de golf partout au Québec, dans des centres sportifs municipaux, dans les coopératives de Santé, dans des cliniques médicales privées, dans le réseau public de la Santé, dans le réseau de l’Éducation du Québec et quoi d’autre?

Le silence des autorités parle de plus en plus fort et elles ne pourront plaider l’ignorance lorsque le scandale deviendra public. Ce sont cependant les épargnants des Caisses qui paieront cher pour l’inaction réelle des autorités.

La manipulation de l’idéologie du coopératisme par les directions du Mouvement Desjardins est  maintenant devenue flagrante depuis Claude Béland, mais ni les gouvernements successifs du Québec ni l’AMF n’agissent pour protéger la prospérité financière des sociétaires coopérateurs; ils laissent faire! C’est là un laxisme éhonté. L’AMF se réfugie depuis quelques années derrière une soi-disant confidentialité de ses actions pour faire respecter la protection et la sécurité des déposants dans les institutions financières du Québec. Aussi bien dire qu’il n’est absolument pas question de transparence à la fin de la protection des épargnants du Québec.

L’IREC devra refaire son analyse critique en s’interrogeant davantage à savoir si l’oeuvre de Claude Béland n’a pas justement défiguré et dénaturé complètement l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins au détriment des vrais bénéficiaires de la lente et patiente construction d’un empire financier qui, devenu trop “gros” pour faire faillite, est devenu la proie d’habiles prédateurs de la finance pour leur bénéfice personnel.

Depuis Claude Béland, le dialogue est fermé entre les membres des Caisses et la coopérative financière; ça n’a plus aucun sens de coopération.

François Champoux, Trois-Rivières