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« De bonne foi! » 30 novembre 2023

novembre 30, 2023

Il y a, dans les lois du travail, une obligation sans ambages qui exige des partis en négociations de toujours les faire «de bonne foi».  

Que doit-on comprendre à ce terme sans équivoque de faire des négociations «de bonne foi»

N’est-ce pas dire que l’on doit négocier sans ruse, sans stratégie quelconque et même sans jamais mentir sur les intentions recherchées? Négocier en toute transparence! Est-ce ça être «de bonne foi»?

Penser ainsi, ne serait-ce pas croire que les humains n’ont jamais aucune arrière-pensée, une ambition autre derrière les apparences qu’on tente de nous faire croire ou celles qu’on tente de nous cacher? 

Oh là, là! L’humain est… je n’ose dire le mot.

La loi c’est la loi! Ouais, mais des fois, la loi semble avoir été écrite pour les autres; ne trouvez-vous pas? Les humains sont complexes sinon compliqués à souhait, n’est-ce pas? Disons ça comme ça…

Si je vous dis : «je vous aime», croirez-vous que je suis «de bonne foi»?N’est-ce pas que c’est l’avenir qui vous prouvera que je vous aime? Très certainement; vous allez attendre des preuves de ma déclaration d’amour. Il en est ainsi de tout un chacun, même avec notre patron. La confiance préalable suivant la déclaration d’amour demandera des gestes d’amour aussi petits pourront-ils être. On n’est plus au temps où nous pouvions dire avec assurance : «J’ai un bon boss»! Même Yvon Deschamps ne le dirait plus.

S’il m’aime vraiment, qu’il le démontre pour vrai (!), diront certains. Les humains ne sont pas tous des saints : ça prend du concret quand même, même en amour, surtout en amour…

Il faut être «de bonne foi», mais souvent, c’est le contraire; on nous dit; «je vous aime», mais les bottines ne suivent pas les babines! Autrement dit, c’est souvent «Faites ce que je dis, non pas ce que je fais». «Faites la grève et du piquetage, pendant qu’on négociera fort pour vous tous»

Ainsi, des autorités manipulent le petit peuple et le petit peuple manipule les autorités. La «bonne foi»? Les autorités des deux partis qui négocient semblent s’en contrent foutre royalement. On attendra une autre loi (spéciale) ou la nomination d’une autre autorité (médiateur, conciliateur, arbitre, juge, etc.), pour dénouer l’impasse. 

Et pourtant, ils devaient être sérieux dès le départ : négocier «de bonne foi».

L’humain doit toujours conjuguer son mariage avec l’autre : il doit être «de bonne foi» dans cette construction de l’harmonie. La «bonne foi» doit se jauger à l’aune de la «bonne mesure»; c’est quand la démesure s’installe que la «bonne foi» perd sa crédibilité; on y perd la foi dans ces autorités (des deux côtés), lesquelles deviennent de la pure frime. Pas surprenant alors qu’on les envoie voir ailleurs…

Dommage pour tout le monde. Ainsi que pour les lois. 

Depuis longtemps, notre monde s’écroule; mais ça, il ne faut pas le dire.

Lettres à un ami de mon village, Yamachiche, 21 novembre 2023

novembre 21, 2023

Trois-Rivières, 20 novembre 2023

PPP

Bonjour l’ami,

Je réagis à la suite de ton opinion écrite sur un réseau Internet à propos du projet sur la transformation (pour ne pas dire «conversion») de l’église et du presbytère de Yamachiche.

Il me semble que ce sera très difficile pour la population de Yamachiche d’être «contre» cet unique projet de l’élite municipale et commerciale de Yamachiche; celles et ceux qui seront «contre» seront étiquetés et stigmatisés comme je le fus par l’ex-conseiller municipal de Yamachiche le 5 novembre dernier après la séance d’information au peuple. Dire que je n’avais même pas encore dit «OUI» ou «NON» au projet… Pour lui, j’étais déjà un négatif.

Et pourtant, même si le projet unique s’avère un succès, il devrait simplement s’ajouter à plein d’autres idées comme tu le soulignes avec justesse dans ton écrit et comme j’ai tenté d’en ajouter vendredi matin : 

Exemple : faire évaluer par les étudiants de l’Université de Montréal en architecture la faisabilité de transformer en habitation cette immense structure, faisant en sorte que la voûte actuellement très coûteuse et inutile devienne simplement un grenier et que l’ajout de poutres portantes favorise un second plancher et la construction de logements abordables ou luxueux selon les besoins de la population.

Pourquoi les commerçants actuels et membres de la coopérative de solidarité de Yamachiche ne se portent-ils pas acquéreur de la bâtisse de la Caisse située en face de l’église pour faire leur projet de fromagerie; n’est-ce pas parce que cette bâtisse leur coûterait environ 1 300 000.$ alors que l’église ne leur coûtera rien? 

Comment ne pas penser que l’actuel unique projet de transformer l’église en fromagerie (sans fromager) et le presbytère en magasin général n’est pas un PPP (partenariat public privé) où justement les profits financiers iront aux commerçants privés et que les éventuelles pertes financières seront épongées par les citoyens de Yamachiche? Il semble de plus que la totalité des investissements financiers sera du domaine public, même le 65 000. $ qu’a coûté l’étude (unique) de Grant & Thornton, la présentation vidéo et la séance de présentation aux citoyens auront été assumées par les membres de Desjardins et les catholiques de la région (si j’ai bien vu).

Ici, à Trois-Rivières, il y a quelqu’un qui a acheté l’église Sainte-Marguerite, l’a débâtie au complet et est à construire des logements sur le terrain récupéré. Est-ce que la Fabrique a offert au privé cette bâtisse de Yamachiche devenue inutile? 

Il y a beaucoup de questions qui manquent de réponses adéquates avant de dire «OUI» à ce projet unique qui sent le PPP à plein nez et, comme tu l’as bien souligné, auquel il pourrait se greffer plusieurs autres idées ou options plus rentables pour la population. Ça sent l’arnaque financière rapide sur le dos des citoyens payeurs par une autorité déguisée sous différents chapeaux : coopérative de solidarité, subventions gouvernementales, municipalité, Fabrique de la religion catholique, respect de la tradition religieuse, exploitation de la crédulité ou de l’industrie touristique… et un vrai capitalisme commercial qui n’investit pas un rond pour faire ses affaires.  

Souvenons-nous du village de Saint-Paulin: la Fabrique a vendu pour 1. $ son église, refilant ainsi les frais d’entretien à tous les citoyens payeurs qui ne voulaient plus les assumer. De même à Yamachiche! Aimons-nous à ce point nos traditions et cette religion catholique?

Il y a un risque financier certain à ce projet unique; qui l’assumera et pendant combien d’années? Là, selon les informations reçues rapidement le 5 novembre dernier, et par l’entremise d’un système de son exécrable, il semble que ce sera le public en partenariat étroit avec la municipalité (taxes foncières annuelles et d’années en année, et un règlement d’emprunt de 2, 000, 000.$), les gouvernements provincial et fédéral (environ 4 millions de $). Où est la part financière du privé? 

Yamachiche deviendrait (selon l’étude) un nouveau «St-Élie-de-Caxton» où tout le Québec se dépêcherait de se rendre pour manger cette poutine la «plus meilleure du monde» avec son fromage de la fromagerie. Yamachiche une station touristique incontournable dans le guide Michelin!

Plus j’y pense, plus je partage ton idée : vite des idées : ça presse. Sauf si les citoyens veulent une fromagerie; alors là, vite, que le vote se fasse et que l’aventure commence, ou plutôt, que l’aventure recommence!

PPP — 2

Rebonjour l’ami,

J’oubliais : quand je demande où est l’investissement des privés, il faut se rappeler qu’en mars 2024, la Coopérative de solidarité recevra un 200 000. $ (plus un 100, 000. $ ont-ils dit, dont je ne sais pas de qui viendra ce capital) qu’elle a appelé «Levée de fonds».  Quand on fouille sur Internet sur la Coopérative de solidarité de Yamachiche, on découvre d’où viennent les fonds : RISQ! Une «patente» style Desjardins qui ramasse des fonds pour faire des dons, des commandites et donner des subventions. J’ai découvert ça en fouillant sur la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD) (ma Caisse depuis 2022) : je n’arrivais pas à comprendre le jargon qu’elle utilisait pour vendre sa patente de Caisse «pas comme les autres»; j’ai donc communiqué avec son président du temps, nul autre que Gérald Larose. Après plusieurs courriels difficiles à comprendre, j’ai finalement reçu l’explication claire : la CÉSD ne paye aucune ristourne à ses «membres-individuels»; toutes les ristournes issues des Trop-Perçus, c’est-à-dire de l’exploitation des 22 000 membres (18 000 «membres-individuels» et 4 000 «membres-entreprises»), vont annuellement à environ 300 «membres-entreprises»! Ils appellent ça faire de la banque autrement!

N’est-ce pas beau la coopération solidaire?

Tous les ans, en assemblée générale annuelle, les membres sont appelés sournoisement à voter «POUR» ce que les dirigeants appellent leur «Projet coopératif» : en votant «POUR» ce «Projet coopératif», plus de 3 000 000. $ sera remis en 2023 à la seule discrétion des dirigeants et quelques employés de la Caisse à des entreprises «solidaires» de leur choix. 

La belle arnaque. J’ai demandé à l’AMF s’il n’y avait pas danger de corruption; j’attends depuis avril 2023 leur réponse. Je ne la recevrai jamais et de plus, selon un courriel reçu de l’AMF, je m’expose à des poursuites judiciaires si je dévoile leur conclusion de leur enquête!

Et Desjardins joue ce jeu (des dons, commandites et subventions) de plus en plus dans ce qu’il appelle des «ristournes collectives» : c’est en 2015 que Desjardins a commencé à verser allègrement des dons, à faire des commandites et à donner des subventions au nom de sa contribution à la société. Bien évidemment l’AMF n’y a rien à redire, car le gouvernement est très heureux de voir que Desjardins finance la collectivité sous bien des aspects : le réseau de la Santé, de l’Éducation, les municipalités, même la Fédération des coopératives de Santé, une espèce de privatisation du réseau de la Santé sans trop que les Québécois s’aperçoivent du «sapin» «coopératif». Un habile subterfuge: un Québec des temps modernes.

Désolé d’avoir été si long.

Le 4e pouvoir: la manipulation de notre crédulité par les médias, 19 novembre 2023

novembre 19, 2023

Celle ou celui qui osa dire un jour que les médias nous manipulaient honteusement est mort il y a très longtemps.

La culpabilité d’oser «penser par moi-même», je l’ai mise à la poubelle à un moment donné; ce fut une libération, un sentiment intense d’une liberté qui commande et permet enfin l’envolée. Plus question de l’obéissance kantienne à l’aveuglette des dogmes respectueux de Dieu et irrévérencieux de mon être. Respect de l’autorité, certes, mais respect certes mutuel de mon autorité avec l’autre. Et nous furent des millions à remercier la religion pour qu’elle retourne là où son père céleste gouvernait les peuples d’ici-bas dans la crainte de l’enfer éternel.

Merci à nos aînées d’avoir osé

Maintenant l’avenir est à bâtir

Et ce sera la Révolution tranquille éternelle. Amen.

Nos médias croulent sous leur propre dogme de l’exclusivité de la nouvelle! Imaginez : depuis quelques semaines, tous nos journaux (des fausses «coopératives» de l’information jusqu’au très sérieux journal « Le Devoir ») exigent l’exclusivité même de la simple «Opinion du lecteur»! Pourquoi?

Incapable de rendre leur vocation de l’information dite démocratique sans prétendre officiellement faire de l’Information exclusive; ne sommes-nous pas en train de nous faire passer un Québec, une nouvelle forme de désinformation? N’est-ce pas une nouvelle façon de contrer la «vérité» du citoyen? Cette vérité est-elle devenue trop puissante par les réseaux sociaux pour être respectée et endossée? La simple nouvelle ou plutôt, le simple fait de penser autrement (opinion) et par soi-même, autrement que par nos journalistes professionnels officiels, devra maintenant être exclusive à un journal officiel de l’industrie! Pauvres médias de l’information : quelle perte de bon sens!

Les réseaux sociaux ne sont pas nés de rien; ils ont connu leur gestation depuis toujours de la source même des médias officiels qui jouèrent à la cachette de la vérité toute nue, alors qu’elle était bien camouflée derrière des pages de publicité insipides et bien payées. 

L’arroseur arrosé? Absolument! L’hypocrisie encensée et glorifiée par le pouvoir numéro 1 jusqu’au pouvoir numéro 4. Arrive tristement, mais glorieusement ce 5e pouvoir (les réseaux sociaux); il était le dernier depuis toujours, mais il passe maintenant le premier et plus personne n’a le monopole de la vérité. Tout est faux plus que jamais. Plus que jamais nous découvrons la manipulation même des médias sur notre crédulité! 

Le changement est permanent et son résultat est toujours le même : une recherche continuelle du vrai… exclusivement!

N. B. important : À la suite de ce texte, un éditorialiste du journal «Le Nouvelliste» a communiqué avec moi afin de m’informer que les «coopératives de l’information» n’imposaient pas cette règle de l’exclusivité des textes d’opinion à leurs lecteurs. Je l’en remercie de cette précision. Il a de plus précisé qu’il était lui-même «CONTRE» cette directive depuis longtemps! Je lui ai alors demandé si ça ne devrait pas être un débat majeur au sein du monde journalistique? 

Vous sentez-vous coupable de vivre en paix?, 18 novembre 2023

novembre 18, 2023

Qui peut vraiment dire que les violences guerrières que les médias nous présentent continuellement n’atteignent pas leur parapluie de l’indifférence? Personne : nous sommes tous écoeurés de voir que des autorités réussissent à justifier l’assassinat de femmes, d’enfants, de vieillards et d’hommes de la rue, victimes innocentes, sans distinction avec les soldats de camps opposés dans leur idéologie politique, économique et financière. 

Écoeuré est un euphémisme d’un mot qui n’a pas encore été inventé pour décrire l’horreur que seuls, les humains peuvent créer. 

Dans le confort de nos lieux de vie occidentale, nous regardons impuissants ces hommes déchiqueter d’autres humains au nom d’une vengeance réciproque, juste et légitime! La farce n’a de bêtise plus grande que cette justification crasse et mensongère : le droit de se défendre! N’est-ce pas plutôt un droit illégitime de se venger que même les bêtes les plus féroces ne ressentent même pas?

L’humain est vraiment capable de grandes bêtises qu’aucune bête ne saura jamais faire. Oui, l’humain est de grandeur divine et diabolique simultanément. Une créature incroyable où le bien et le mal cohabitent en harmonie! En harmonie!

Sommes-nous vraiment tous de cette race de monde? Sommes-nous vraiment tous de cette race de monstres qui peuvent dire «je t’aime» tout en enfonçant cette baïonnette au coeur même de la vie de l’autre? La haine et l’amour de l’autre sont-ils ainsi mariés en nous tous? Est-ce cela être humain? Est-ce cela être un humain?

La paix se fait-elle au prix de la guerre en permanence entre nous tous? Voilà bien le super illogisme auquel on nous a demandé de croire depuis des siècles : «Si tu veux la paix, prépare la guerre» («Si vis pacem, para bellum»)! Quelle erreur d’avoir cru cette maxime et d’y croire encore! Appelle-t-on ça l’évolution? Oh! Elle est bien lente l’évolution! 

Je commence à me sentir coupable, ou plutôt, je recommence à me sentir coupable de vivre en paix; gêné de ne pas tuer mon voisin ni l’autre différent de moi; de croire en cette charte des droits et libertés du Québec, de penser que l’amour est possible entre gens de bonne volonté, et que la paix soit avec nous, etc.

Que les mafias fassent la loi du plus fort alors que dans ma petitesse je me taise pour protéger la paix; est-ce que cette façon de faire finira un jour? Le parapluie de mon indifférence commence à se lézarder et ma révolte cherche la manière de sauver mon monde.

Vous tous qui lisez ce brûlot, vous sentez-vous comme moi : coupable de vivre en paix? 

L’amitié c’est l’Amour, 13 novembre 2023

novembre 13, 2023

«Quand j’étais jeune haut comme 3 pommes

Je disais Je sais, je sais, je sais.»

Mais non, ce n’est pas vrai,

C’est Jean Gabin qui se prenait pour un homme!

Mais quand j’étais petit moi aussi,

Je me suis dit, un jour je serai grand

Et alors on cessera de me dire «Aïe le p’tit,

Va faire ci, va faire ça, maintenant!»

Plus vieux, j’ai cherché à me faire plein d’amis

J’ai lu comment faire; on m’a dit de plaire

Plus je cherchais, plus on m’envoyait paître

Tout à coup, j’ai trouvé mon meilleur ami!

J’avais plein de défauts, j’n’étais pas grand

Pas très beau, qu’un simple enfant

Toujours de trop, on m’envoyait voir maman à la maison

Alors oui : j’irais m’amuser seul comme de raison

À quoi bon d’être grand si c’est pour toujours avoir raison

J’ai décidé de rester petit

Et de jouer le jeu de la vie

Et ma foi, c’est devenu raison et passion!

L’art d’aimer, croyais-je se résumait à se faire des amis

Mais le meilleur d’entre tous était là en mon esprit

Ni méchant, ni violent, ni traître, ni déplaisant,

C’était mon être, celui-là était grand.

On m’a dit «aime ton prochain comme toi-même»

Mais l’on ne m’a pas dit comment tu aimes

Là, j’avais trouvé, c’était simple : je m’aime

Pourquoi tout compliquer quand on peut faire simple?

«L’Amour de moi» avait tous les droits

C’était même l’essentiel pour tous et pour moi

C’était clair, limpide, sans prétention

Il ne restait qu’à tout mettre en action.

J’ai cru que ce serait facile; quelle erreur

Ce fut pénible; j’ai failli aller ailleurs. 

Mais j’ai persisté contre vents et marées

Malgré les grands et les vieux arrivés

J’avais à faire, j’étais petit et le resterai

Tant mieux pour les autres si ce sont eux qui ont raison

Si leur bonheur les rend grands, heureux avec plein d’amis engagés

Mon bonheur à moi était plein d’Amour et de raison

Pour être capable justement de donner l’Amour avec un grand «A».

Non je n’ai pas plein d’amis, mais j’ai le meilleur

Cela me suffit, car je suis petit et sans grandeur

Mais je pratique tous les jours l’art d’Aimer avec un grand «A».

Aimer c’est exigeant et souffrant, mais ça vaut tous les amis

Il faut l’apprendre pour mieux jouir de la vie

J’irai ainsi au bout de celle-ci heureux avec moi

Pour le meilleur, le pire et ma foi en soi.

C’est ainsi qu’on aime ses amis

Qu’on fait l’amour tous les jours au monde d’ici

À soi d’abord aux autres ensuite

L’amitié, c’est d’abord l’Amour : cette vertu et sa suite

«Quand les hommes vivront d’amour

Il n’y aura plus de misère

Les soldats seront troubadours,

Mais nous, nous serons morts mon frère»

Dépêchons-nous d’enseigner l’Amour

L’amitié viendra alors d’elle-même

C’est simple comme bonjour

Encore faut-il se dire «je m’aime». 

Dis-moi, toi, est-ce que tu t’aimes?

La guerre des hommes: la pire stupidité humaine, 12 novembre 2023

novembre 12, 2023

Et nous soulignons tous les ans cette horreur qui déséquilibre tout un chacun! Est-ce pour nous conscientiser à cet illogisme? À quoi donc doit servir cet anniversaire du 11 novembre?

La stupidité de la guerre nous confirme que l’humain est plus animal que divin. Et quel cynisme de remémorer annuellement cette stupidité; les 11 du 11e mois à 11 heures sont une vraie calamité : cessons de nous ridiculiser et agissons pour la paix. Arrêtons de dire des maximes insensées telles qu’il faut préparer la guerre pour avoir la paix (si vis pacem para bellum) : on n’a pas la paix sans faire la paix. Faire la guerre ne fait pas la paix. Ne rions pas de nos stupidités : elles tuent nos enfants, elles nous tuent tous.

Le cynisme est pour moi une erreur humaine profonde, fruit d’une spiritualité de supériorité erronée : sous l’apparence de savoir, le cynisme fait croire qu’il sait des vérités, des intentions, alors qu’en réalité il ne fait que supposer savoir. Être animé par le cynisme, c’est faire croire que l’on sait alors qu’on ne sait pas du tout. Le cynisme alimente les vices des humains; il ne fait qu’embrouiller les pensées au lieu d’éclairer le véridique. Avec le cynisme comme maître à penser, l’esprit humain s’alourdit inutilement au lieu de s’alléger pour mieux fonctionner et favoriser la vie belle. Le cynisme fait ainsi naître la haine au lieu de favoriser l’amour. Quand je suis cynique, je perds un temps précieux à aimer bien : à m’aimer d’abord, et à aimer l’autre, tout autre, comme soi-même! Oui, le cynisme est une erreur humaine profonde à consciemment refuser comme source vitale puisqu’il est une source de mort. Le cynisme humain fait croire qu’il faut préparer la guerre pour avoir la paix; erreur grave et flagrante : la paix, il faut la faire tous les jours et aimer notre prochain comme soi-même. 

Est-ce que nous nous aimons? Est-ce que nous savons nous aimer? Apprenons une fois pour toutes et cessons de faire la guerre au nom de la paix. Apprenons et souvenons-nous que la paix appartient à celles et ceux qui la font par la paix quotidienne. Que la paix soit avec vous, tous les jours.

Pauvreté et dangerosité de la race humaine, 8 novembre 2023

novembre 8, 2023

Il y a 25 ans (en 1998), un pauvre homme assassinait ma nièce, Isabelle Champoux, vétérinaire de son métier et amoureuse autant des animaux que de son ami. Le pauvre homme l’a tuée dans une rue de Québec avec son automobile alors qu’elle marchait avec son ami et son chien! Pouvez-vous imaginer la douleur qu’a dû surmonter pour le reste de ses jours ce jeune amoureux de ma nièce Isabelle? Elle avait 28 ans. 

Les épreuves de la vie sont comme les talents et l’intelligence : elles ne sont pas distribuées également à toutes et à tous ni avec la même intensité. Oui, il y a des personnes dangereuses comme il y a des génies, mais nous sommes tous des humains près de la folie, dont la dangerosité est aléatoire à l’intensité des épreuves que la vie nous réserve. Nous pouvons perdre notre équilibre psychique facilement et en tout temps selon que nous sommes capables, ou non, d’oublier le mal qu’on nous a fait pour continuer à chercher le bien, et le faire malgré tout dans ce monde imparfait à bâtir et qui le demeurera. 

«Tout passera; seul l’amour ne passera pas». Car l’amour doit commencer par soi-même. Il faut nous placer au-dessus de notre bêtise, garder l’équilibre, le juste équilibre, sinon, c’est la chute. Sans cette logique, la haine grandit inexorablement.

Un pauvre homme m’a demandé à la suite de ma participation à une présentation sur un projet de conversion de l’église de Yamachiche, combien je payais en taxes à la municipalité? Je suis natif de Yamachiche, j’y ai vécu jusqu’à l’âge de 23 ans, mais je ne paye aucune taxe à Yamachiche; ma propriété est à Trois-Rivières et je me considère démocrate et citoyen du monde. On m’avait averti de ne pas me mêler de ce projet promu par le conseil municipal de Yamachiche; mais j’ai posé quand même deux questions : la première : devant cette masse d’information reçue cet après-midi, pourrons-nous retrouver celle-ci sur Internet? La réponse du président de la Coopérative de solidarité de Yamachiche : NON, celle-ci appartient à la Coopérative. Ma seconde question posée quelque 20 minutes plus tard : ai-je bien vu qu’il y aura une levée de fonds en mars 2024? OUI, vous avez bien vu, il y aura une levée de fonds en mars 2024 : sous-question : est-ce ce 6 200. $ que j’ai vu dans vos états financiers prévisionnels? NON, c’est ce don de 200 000. $ que nous recevrons de La Ruche et un montant additionnel de 100 000. $, représentant 50 % du fonds reçu de La Ruche… Nous étions limités à une seule question par l’animatrice de la rencontre, peut-être deux maximum. Après mes deux questions, j’ai dit que j’en avais encore plusieurs à poser…

Quand le pauvre homme m’a posé sa question méprisante après la séance d’information de la Coopérative de solidarité de Yamachiche, je n’ai pu m’empêcher de répliquer qu’en tant que démocrate, je ne pensais pas qu’il fallait payer pour avoir droit d’exprimer par une parole respectueuse qui se veut constructive. Tout en demeurant très souriant et sûr de lui, le pauvre homme a ajouté que j’étais un négatif. 

La pauvreté de la race humaine ne se jauge pas à l’épaisseur de son portefeuille ni à celle de ses mains. Il n’en est pas de même de la dangerosité; celle-ci ne donne aucun indice préalable avant le fait.

Yamachiche et sa Maison de Dieu, 6 novembre 2023

novembre 6, 2023

«Notre première tâche est la paix. La deuxième est de veiller à ce que personne ne souffre de la faim, et la troisième, d’assurer le plein-emploi. Évidemment, la quatrième est l’éducation.» 

Karl Popper cité par Rodrigue Tremblay, économiste, dans

«L’heure juste; le choc entre politique, l’économique et la morale» 2002, page 321.

Oserais-je ajouter à la citation de Popper qu’au Québec, un toit au-dessus de la tête de tout un chacun est plus que jamais indispensable en 2023:  la paix, manger, avoir un emploi, être éduqué et pouvoir se loger adéquatement. Voilà de beaux défis pour nos élu(E)s.

Karl Popper était ce philosophe qui nous a sensibilisés à sa théorie de l’essai-erreur pour aboutir à plus de compréhension de la réalité et ses vérités. La question devient: jusqu’à quel prix devons-nous essayer sans faire d’erreur?

La démocratie est cette forme de gouvernance où le dialogue et le débat d’idées par une parole respectueuse remplacent les combats inutiles qui briment la paix et nous maintiennent dans un état de guerre destructif en tout. La démocratie, c’est ni plus ni moins cette tentative permanente d’orchestrer l’harmonie entre les femmes et les hommes de bonne volonté. 

Il faut en cela féliciter la gouvernance de la municipalité de Yamachiche d’avoir invité, ce 5 novembre dernier, la population à s’informer sur un projet de conversion de son église, allant même jusqu’à demander un vote, prochainement, à ses résidents sur l’acceptabilité de ce projet piloté par une Coopérative dite de solidarité de Yamachiche.

Qu’aurait fait le «fils de Dieu» avec tous ces vendeurs qui veulent s’installer dans le temple de Yamachiche? Les aurait-il chassés? Pas du tout; plus maintenant. Il les aurait accueillis à bras ouvert. Autre temps, autres mœurs. Et comme à St-Paulin, la Fabrique de Yamachiche vendra son temple pour la somme symbolique de 1,00 $! Oui, autre temps, autres moeurs.

Il faut cependant se demander si nous sommes encore à privatiser les profits et à socialiser les pertes par un nouveau «Partenariat Public-Privé» sous l’appellation d’une Coopérative de solidarité. Sans oublier que le Québec s’est déclaré « officiellement » un État laïc! Nombreuses sont les façons de faire pour organiser le tout sans que le peuple y voie les manoeuvres financières qui pourrait l’amener à débourser malgré lui. Prenons les coopératives de Santé où Desjardins joue un rôle majeur quant à leur survie financière; prenons le cas de la Basilique du Cap où les citoyens de Trois-Rivières subventionneront les infrastructures du touriste religieux pour 7 200 000. $ sur 20 ans. 

Alors que nous manquons de logements partout au Québec, un projet de fromagerie retient l’attention des citoyens de Yamachiche pour régler ce gouffre financier qui dure depuis des décennies, causé par une église devenue tristement beaucoup trop grande et dispendieuse par la Révolution tranquille des années 1960. Bon gré mal gré, il faut absolument convertir sa vocation.

Mais est-ce qu’un seul projet doit retenir toute l’attention du peuple? Si c’est «OUI», ce sera l’aventure d’une fromagerie et d’une auberge touristique dans le presbytère, lesquels seront en exploitation en décembre 2025. Sinon, il faudra reprendre la réflexion.

Concevons que l’impasse actuelle en est une financière et de marché économique: qu’a donc besoin Yamachiche en priorité pour faire de son temple un essai réussi et non plus un essai-erreur? 

Pas facile ni évident l’avenir! Que veut devenir prioritairement Yamachiche?