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Écrire de bonne foi, 4 juin 2017

juin 4, 2017

J’écris ce texte en réaction à un éditorial d’un professionnel de l’information journalistique (le Nouvelliste, 24 mai 2017) lequel se prononçait sans équivoque « POUR » les rodéos au Québec, et plus particulièrement au festival western de St-Tite.

Il n’y a que l’humain pour « faire croire » : celui-ci peut écrire des argumentaires pour soutenir ses croyances. Il écrira de bonne foi des bibles pour démontrer le sacré de ses dires. Et pourtant, d’autres illuminés viendront soutenir autrement le contraire d’une vérité qui deviendra ainsi douteuse.

Pour ou contre les rodéos ? Pour ou contre les corridas ? Pour ou contre les festivals sur le dos des animaux et petits cochons graissés ? Seul l’humain sait s’y prendre pour justifier la guerre, l’horreur, la torture, le racisme, l’esclavage, l’humiliation, même le ridicule qui ne tue pas. Un seul autre animal pourrait-il en faire autant pour établir sa supériorité ? Je ne pense pas.

Sous la prétention d’être né à l’image de Dieu, nous nous permettons toutes les fantaisies au nom du plaisir de vivre en humain supposément supérieur à tous les animaux ? Être libre contrairement à l’animal qui ne l’est pas, nous accorde-t-il des droits d’exploitation sur toutes les autres races animales ? Et si la Terre n’était habitée que par cette race humaine, qu’arriverait-il à cette planète et ses habitants ?

Les humains sont-ils capables de vivre sans se faire du « fun » autrement que par l’exploitation des animaux, et ce, jusqu’à mort s’en suive ?

Dommage que l’intelligence de l’animal humain serve à défendre l’indéfendable, serve à ridiculiser celles et ceux qui défendent les plus vulnérables de la création, et donc, la planète entière elle-même ! Cette planète, c’est la Vie avec un grand V ! Il faut la respecter. L’avons-nous oublié ?

Oui, j’écris de bonne foi ; celle de l’amour de soi, de l’amour de la Vie, l’amour d’une existence en paix, du respect de l’autre, tous les autres. Vaste contrat ! Mon argumentaire, c’est ma supposée supériorité d’être un humain digne de cette humanité qui veut bien vivre, mais qui veut aussi la faire vivre (cette humanité) adéquatement sur cette planète.

La question éternelle qui se pose alors est de savoir si nous évoluons vers le mieux ou si nous régressons. À la lumière du passé, je pense qu’on peut faire mieux. Il faut que la jeunesse se lève sur le bon bord, car il faut refaire nos devoirs : nous faisons encore des erreurs de conception de la Vie. Quand un éditorialiste écrit qu’il est « POUR » la bêtise humaine, ce n’est là rien de moins qu’une forme de publicité subliminale en faveur d’une organisation d’un bête événement. Ces journalistes sont d’abord des employés qui ont un patron à qui ils doivent loyauté et soumission. Ils sont téléguidés par des intérêts financiers qui savent bien les rémunérer : il faut s’interroger à savoir s’ils écrivent de bonne foi. Leurs textes sont-ils gratuits et libres, ou n’ont-ils de rationnel que le pécule qu’ils encaissent pour leur production et publication dans un journal?

Bien dommage que l’économie du plaisir et les profits financiers passent avant l’écologie et le rationnel. Il y a pourtant bien des limites et des lois à respecter. Pourquoi les transgresser sans retenue ?