Posts Tagged ‘Barbarie’

St-Tite, Calgary et autres cités westerns: la barbarie en épidémie; 23 octobre 2015

octobre 23, 2015

Avec la prolifération des festivals westerns au peu partout au Québec, on peut facilement dire que la barbarie contre les animaux prend de l’ampleur.

Nul ne contestera l’immense succès de cette barbarie auprès des adeptes des chevaux, boeufs et veaux exploités à plein pour leurs prouesses de cirque et la bonne chère. Évidemment, on ne parle pas ici du niveau de barbarie de la tauromachie, mais rien ne nous garantit que ces bêtes ne reçoivent pas régulièrement leur dose de torture et de cruauté pour bien les soumettre à la prestation des spectacles dégradants connus et attendus.

Si nous nous en tenions aux belles parades dans les rues, on pourrait penser que ces animaux sont aussi fiers et heureux qu’ils le paraissent avec leurs propriétaires; et alors, on applaudirait la beauté des bêtes, ces animaux sans quasi aucune violence. Mais non: il faut des spectacles, des concours où l’humain se mesure à la bête, la domine et l’humilie jusque dans la violence contre elle. Les professionnels de ces métiers payants poursuivent leur chemin jusque dans l’arène des massacres, car il y a des amateurs prêts à payer, surtout pour cette violence jusqu’à la mort par blessures multiples de la bête à manger. Qui plus est, les amateurs parieront sur le gagnant et joueront aux cowboys entre eux (comprendre se tabasseront) si les gains ne sont pas suffisants.

« Pow Pow »! Quelques bons coups de poing et coups de pied à la bonne place, et voilà! « T’es mort (ou presque) ou je ne joue plus. »

Les recettes pour les villes westerns et institutions financières font partie de l’assiette fiscale des citoyens et, comme la tauromachie, il ne faut pas détruire cette machine à sous. S’il le fallait, tout s’écroulerait: l’économie de ces villes tomberait très basse si l’exploitation des veaux, vaches, cochons… chevaux devenait plus respectueuse et non violente.

Et pourtant, un jour, nous nous réveillerons; on se dira alors: « Comment faisions-nous pour tolérer cette barbarie? »

L’humain est vraiment la bête la plus dangereuse de la planète. La barbarie, la cruauté, le sadisme, l’inhumanité, la sauvagerie, la torture sont le propre des humains, pas des autres animaux. La lucrative industrie de la violence faite aux animaux (ou à des femmes et des hommes considérés comme tels) n’est plus à démonter. « L’amour de la corrida (spectacle de mort) est la puissance des impuissants – de même pour la chasse. » (Michel Onfray; « COSMOS, Flamarion, 2015, p. 312).

Les gens qui blessent volontairement les autres sont des gens qui souffrent; la maladie se nomme la barbarie.

Bonne Année…

janvier 14, 2010

Adieu 2009…; vite 2010 ???

Depuis toutes ces décennies où nous consacrons l’arrivée d’un Nouvel An comme une bénédiction du père céleste et l’avènement de jours meilleurs, peut-on sincèrement penser que notre monde s’en va vers la félicité ou une quelconque béatitude?
Depuis le passage de ce célèbre bogue de l’an 2000, avons-nous collectivement amélioré le sort de la planète, des populations, de leur système de gouvernance, de la faim dans le monde, et de celle de toutes les espèces? Avons-nous accordé un respect minimal et capital à l’équilibre de notre structure de vie? Je lisais dernièrement de Thérèse Delpech (l’ensauvagement: le retour de la barbarie au XXIe siècle, Grasset et Fasquelle, 2005, p. 246) que « presque un milliard d’hommes souffrent de malnutrition, et quinze millions, dont six millions d’enfants, meurent chaque année de faim. Un milliard d’hommes n’ont pas accès à de l’eau potable. » Et si on lisait 999,999,999 personnes au lieu d’un milliard qui doivent siphonner l’eau où ils le peuvent au lieu de la boire, comme nous le faisons, à belles et grandes gorgées rafraichissantes, issue d’un simple tour de main du robinet; n’est-ce pas que nous ressentons la soif?
Reconnaître que nous sommes mieux individuellement parlant du seul fait que c’est l’ambition financière démesurée qui mène la très vaste majorité de nos dirigeants politiques et autres, n’est-ce pas là un aveu de faillite globale de l’esprit altruiste qui devrait nous guider dans la direction de nos sociétés humaines?
À vouloir bâtir et créer la richesse comme un dieu grec de l’opulence, ne sommes-nous pas, au contraire, en train de nous appauvrir tous ensemble telles ces collectivités où de magnifiques cathédrales ou palais royaux jettent une ombre sordide sur ses populations à genoux devant leurs veaux d’or?
Notre démocratie, l’épine dorsale de nos sociétés libres, souffre de graves hernies éclatées, et notre structure de gouvernance se sclérose de plus en plus dans une ostéopathie où la corruption devient la norme à l’érection d’une fausse richesse hyper endettée. La sanctification des beaux parleurs, des voleurs en collet monté, auréolés avant même d’avoir fait un moindre miracle, si ce n’est celui de nous avoir jeté leur poudre de perlimpinpin à nos yeux avides de confort sans effort; n’avons-nous pas été suffisamment crédules?
Quand l’avenir d’une nation passe par une élite corrompue par la cupidité, la luxure et son marketing, qui a pour seul souci de remplir leur maison d’or, d’argent et de luxe excessif, il ne faut pas se surprendre de la déchéance de notre jeunesse qui s’éclate dans les rues, abandonne ses institutions scolaires et se tue bêtement de toutes les manières avant que ces bêtises ne les rejoignent totalement. Si les valeurs de notre société ne tiennent qu’à l’addition des piastres et la somme des prières à tous ces dieux de vérités douteuses au bonheur, nous serons certes tous très riches de faux espoirs et assurément tous très malheureux.
Pendant des siècles, par leurs gourous respectifs, de respectueuses religions nous ont leurrés de leurs belles promesses de vie éternelle ou autres fantasmes; nous avons vu leurs princes parader leur or devenu vases sacrés, vêtements d’apparats, sans parler de leurs châteaux aux fenestrations de divins pachas. Aujourd’hui, nos nouveaux dieux aux belles promesses de richesse ont autant mauvaise odeur que ces escrocs d’antan.
Souffririons-nous d’un nouvel obscurantisme bien emballé par le verbiage de ces élites dirigeantes, elles-mêmes aveuglées de leur soif d’autorité sur leurs sujets devenus simples objets à exploiter?
La Révolution tranquille n’est pas terminée, loin de là; elle est, au contraire, dans un triste creux où la masse s’est endormie n’ayant plus d’espoir de vraiment rendre ce monde meilleur et plus agréable à vivre. Notre épine dorsale fuit de partout, inconscients sommes-nous de la décrépitude croissante de notre nation et race humaine.
2009 n’aura finalement été qu’une année perdue de plus à sauver du temps, plutôt qu’à vraiment traiter les problèmes, pour améliorer les conditions des plus souffrants de cette planète.
N’aurions-nous les élites que nous méritons par notre apathie, notre cynique laxisme, notre paresse ou une volontaire et crasse cécité intellectuelle? Assisterons-nous indifférents à ce point à l’agonie de la démocratie? C’est cette indécence qui nous interpelle aujourd’hui et nous invite maintenant, tout un chacun, à nous lever indignés contre cet abrutissement. Que tous ceux qui entendent l’appel osent fièrement s’élever au-dessus de la masse afin que celle-ci se rétrécisse comme peau de chagrin pour sauver PAIX et LIBERTÉ.
« Mieux vaudrait se souvenir du propos de Montesquieu, qui rappelle que c’est une expérience éternelle que ceux qui ont du pouvoir sont portés à en abuser : ils vont jusqu’à ce qu’ils trouvent des limites.  » (Thérèse Delpech, p. 295) N’avons-nous pas « du pouvoir » tous ensemble nous aussi?
Souhaitons-nous une année 2010 enfin différente des précédentes, où les crises inévitables permettront l’établissement des bonnes décisions de changement, celles qui anoblissent l’Homme avec son fameux grand « H ». N’attendons pas au 31 décembre, et trouvons chacun notre voie où il faut marcher avec assurance et fierté.
Osons faire l’Histoire… différemment.