Quelle est votre philosophie personnelle?, 24 avril 2024

avril 25, 2024

Café-philo de Robert Gariépy, dimanche, 19 mai 2024

Ma philosophie personnelle est le résultat d’une foule de penseurs qui m’ont éveillé aux mystères de la vie et de la mort. Ma mère fut la première de tous ceux-ci en me rappelant la première que «le bonheur était de savoir se contenter de ce qu’on a». Ma mère était épicurienne, mais nous ne le savions pas ni elle ni moi. À ce moment-là, je trouvais que ma mère n’avait pas beaucoup d’ambition avec ses 5 enfants…

Plus tard, il y a eu Scott Peck qui par son «Chemin le moins fréquenté; apprendre à vivre avec la vie» est venu m’ouvrir l’esprit à la réalité de la vie : surtout par la discipline et l’amour, et la découverte d’une vérité du Bouddha : la vie est souffrance.

Après, il y a eu ce médecin québécois Serge Mongeau et sa pensée issue d’Henri-David Thoreau : la simplicité volontaire. Avec ces penseurs, j’ai commencé à découvrir la pensée philosophique d’Épicure et la modération en tout. Comte-Sponville, Alfred Adler et Erich Fromm sont venus crémer cette philosophie personnelle imparfaite.

Avec le temps, j’ai découvert que je bénéficiais d’un potentiel de santé assez grand; j’ai donc décidé d’en prendre soin; j’ai commencé à palper l’importance de s’aimer soi-même. Ce ne fut pas une découverte personnelle : elle est venue de mon médecin qui m’alerta sur un danger possible causé par mon abus de fumer et celui de prendre un petit verre tous les jours.

J’ai dû apprendre à dire «non»; c’est Alain (Émile-Auguste Chartier) qui acheva de me convaincre. Ce fut le commencement d’un certain combat pour la vie. Oui, maintenant, je veux vivre plus de 100 ans.

Ma philosophie personnelle m’a fait perdre beaucoup d’amis; je le reconnais. J’aime quand même la philosophie, Socrate et sa suite : et comme Jean Gabin, «je découvre encore qu’on ne sait jamais».

Aujourd’hui, je vis bien avec ma philosophie personnelle et la philosophie en général, laquelle parfois, exagère dans ses fouilles sur le bonheur. Mais qui sait…

«La justice n’existe pas; c’est pour cela qu’il faut la faire»,  

Alain 

Alors, je tente de faire ma justice, sachant que c’est l’injustice qui est universelle. 

«La vie est vraiment simple, mais nous insistons pour la rendre compliquée.» 

Confucius (551 – 479 av. J.-C.)

Non, je n’ai pas à sauver le monde; j’ai à sauver mon monde sachant maintenant qu’il se sauvera toujours plus par lui-même que par ma personne.

Finalement, Doris Lussier (Père Gédéon) : 

«Mon jeune, les raideurs changent de place en vieillissant…» 

Je fais donc mon possible pour demeurer souple d’esprit et de corps…

François Champoux, 24 avril 2024

La démocratie: jetée à la rue! 22 avril 2024

avril 22, 2024

Pour vrai, que devient la démocratie? Trudeau et Legault ont dit «NON» à la réforme électorale; et après, est-ce que tout est beau? Pour vrai, qu’en pensez-vous?

Il est remarquable de voir la vocation de nos élus.Es devenir très rapidement après leur élection une carrière au service des lobbyistes des entreprises, et plus rien au service des gens ordinaires. Vocation devient carriérisme. Et l’on traite de «dictature de la minorité» tous les citoyens sans plus aucun égard envers ceux-ci.

Nos élus.Es seraient-ils sous la tutelle de collaborations souterraines? Il semble qu’ils le sont absolument et c’est comme ça encore qu’on fait de la politique au Québec, nous dirait le premier ministre actuel.

La désillusion se lit facilement sur tous les visages de nos représentants; même celles et ceux qui sourient de leurs plus belles dents n’arrivent plus à se sortir de ce carcan de la finance mondiale. Ils n’ont pas seulement les mains et les pieds liés, mais aussi leur esprit : ils ne peuvent plus penser par eux-mêmes et dire la vérité! Il n’y a plus que des sujets confidentiels et cachés.

Et les gens ordinaires ne s’occupent plus de la gestion de la cité sauf pour des marches occasionnelles dans la rue pour promener des pancartes qui dénoncent l’inaction des gouvernements, nos élus.Es; ceux-ci sont trop occupés à faire des affaires avec d’autres gouvernements ou entreprises où le capital financier sera nécessaire aux deux partis. L’intérêt redevient celui des plus riches, la voix la plus forte. Les personnes de lois savent se faire écouter sans crier par le pouvoir très docile.

L’écoute des populations n’est plus, ne porte plus. Ce qui a été le fer de lance au siècle des Lumières par l’établissement de cette voix publique démocrate chancelle et s’éteint plus que jamais; elle est même reconnue comme agressante et agressive auprès des élus.Es qui démissionnent pour démontrer l’impossibilité de faire vivre adéquatement cet héritage difficilement acquis par nos ancêtres en quête de respect.

Exprimer une opinion est aujourd’hui considéré comme une incompétence et ignorance crasse : cette volonté d’exister, d’oser penser par soi-même et de le dire sans danger d’être ridiculisé et même ostracisé par l’autorité qui a peur et qui craint l’insurrection! Chez Desjardins, depuis Monique F. Leroux en 2010, on a instauré dans toutes les Caisses, 2 règlements pour exclure les membres qui osaient dire : «Oh là! Desjardins; tu vas trop loin». On condamne à la disparition celles et ceux qui osent penser autrement que l’autorité. C’est un recul de plus de 250 ans; une vraie paranoïa. Et que penser de la loi 21?

Si la démocratie retourne à la rue, pourrions-nous au moins nous demander ce qui cloche dans cette forme de gouvernance actuelle? Pourquoi, nos élus.Es n’arrivent plus à la faire vivre, mais plutôt à la faire mourir? Est-ce pour revenir à une nouvelle forme d’autoritarisme, de monarchie, de théocratie où le «chef» dirige tout de son bureau aux portes fermées et barrées?

Non, nous ne rêvons pas : la démocratie devient de plus en plus un cauchemar pour toutes et tous.

Que devons-nous faire? Que peut-on faire? Sommes-nous capables d’être assez adultes matures comme humains grégaires pour refaire nos devoirs et réapprendre nos leçons pour éviter de revenir officiellement à l’âge de pierre ou de Robespierre?

Pour vrai, peut-on réinventer la démocratie? Son évolution est-elle achevée? 

Lettre à un ami qui doute du bien-fondé de l’enseignement de l’amour aux ados (18 février 2024), 19 avril 2024

avril 19, 2024

En février 2024, j’ai invité un ami à lire mes conférences (L’amour, l’art d’aimer conférence 1 et 2, 23 décembre 2023) sur le projet d’enseigner l’amour, l’art d’aimer aux adolescents; voici sa réponse:

François, voici mon avis sur ton projet:

Les réflexions sur l’amour, basées sur ton expériences et les expériences de grands sages que tu documentes si bien, ne les convaincraient pas les ados de se priver de vivre leurs expériences propres.

Et il y aura parmi eux-mêmes d’autres philosophes qui vivront leurs amours aussi authentiques que les nôtres. Pourquoi se priver de leur belles découvertes en leur donnant des modalités dans lesquelles ils ne pourront que se perdre?

Je ne crois pas non plus, pour ma part, que l’amour puisse s’enseigner puisqu’il est le fruit d’une relation. L’amour est-il un savoir? savoir faire, savoir être?

C’est plutôt un chemin parsemé d’embûches …………SANS destination surtout. Et c’est ce qui le rend simple et beau. Un beau risque qui accompagne la VIE qui ne se laissera jamais saisir.

C’est l’erreur que l’on fait souvent, de se fixer un but, une destination avec une carte routière. La carte en amour, c’est notre culture, nos préjugés, nos présupposés, notre logique binaire, une recette lue dans un des nombreux traités sur le sujet souvent.

Tout cela de manière souvent inconsciente et qui n’évite aucun drame.

L’amour est une expérience, un processus jonché d’essais et erreurs, teinté des valeurs auxquelles on adhère, valeurs tant individuelles que universelles avec ses dons, ses pardons , ses pertes, ses deuils, ses joies et ses peines. C’est d’abord la décision d’un JE créateur 👨‍🎨. Personne ne peut m’empêcher d’aimer.

L’amour est aussi parfois issu de la volonté de deux JE + JE , volonté de créer un NOUS.

Il n’est pas circonscrit dans le temps.

Comme Celine le dit si bien dans sa 🎶 chanson, aimer est une suite de MALGRÉ 

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Celine Dion – On S’est Aime A Cause (Lyrics)youtu.be

Facile n’est ce pas 

À mon avis, c’est tout ce qu’il y a à en dire à des ados plein de leur vitalité.

Amicalement 

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Bouche bée, « par amour » j’ai repris ma plume…

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Bonjour l’ami,

Oh! Je vois que j’ai encore beaucoup d’énergie à mettre pour mieux expliquer le projet de l’enseignement de «l’amour, l’art d’aimer» aux adolescents! Il n’est absolument pas question de les priver de faire leurs expériences propres de l’amour : c’est même exactement tout le contraire; absolument tout le contraire. Ils doivent pratiquer l’amour, l’art d’aimer en toute connaissance : après la théorie, ils doivent passer à la pratique, se tromper et savoir pourquoi ils souffrent et non pas rester dans le vague et même risquer leur vie à rester ignorant. 

Loin de moi l’idée d’enseigner une recette : c’est très mal comprendre Fromm, Comte-Sponville, Peck et compagnie. Les lumières que ces penseurs m’ont apportées, je pense modestement que les adolescents doivent les recevoir dans leur cursus scolaire du secondaire. Pas pire que l’histoire du monde, la géographie politique, les langues, la biologie, le conditionnement physique… Tout est à bâtir et rien n’est terminé.

Je partage passablement ton paragraphe qui commence par «L’amour est une expérience…» 

J’ai bon espoir d’arriver à convaincre les plus irréductibles tout simplement parce que quelques personnes sensibilisées à la «chose» m’ont confirmé de la nécessité de le faire et surtout parce que j’y suis arrivé personnellement autour du mitan de ma vie après avoir suivi un chemin plutôt tortueux à cette fin, mais combien révélateur de mon incompétence sur l’art d’aimer.

L’amour de son travail, l’amour de sa maison, l’amour de son animal domestique, l’amour de ses amis, l’amour de sa propre personne, cet art d’aimer doit s’enseigner afin justement de démystifier, de distinguer la générosité du sentiment, distinguer la générosité du sexe, distinguer la générosité de l’émotion hormonale provoquée par cette chimie du corps sexué. 

Quand je dis «je t’aime», ou «j’aime», je dois bien comprendre que je ne dis pas «je te fais une relation sexuelle»! Je fais tout pour prendre soin de toi, toi mon ami, toi ma maison, toi l’autre différent de moi et qui pense différemment de moi, et toi aussi mon SOI tellement humain et imparfait dans ce mystère de la vie et de la mort. 

L’on peut prendre soin de l’autre dans une relation sexuelle, certes, mais l’amour n’est pas que ça! Il y a aussi tous les autres moments d’engagement qui sont aussi aimer, amour, art d’aimer! 

Avec la religion catholique, l’amour a bifurqué en péché de la chair; l’amour est devenu celui de Dieu! Qui est-ce qui nous a expliqué ce qu’était «l’amour de Dieu»? Personne! Tout le monde est resté dans le vague; et vogue la galère dans toutes les directions! Le péché est devenu un manque d’amour; mais qui nous a expliqué ce que c’était un manque d’amour? Personne sauf des religieux célibataires bien intentionnés à nous endoctriner à la religion et ses dogmes. Où était la part de responsabilité dans l’acte d’aimer? Où était la part d’engagement personnel dans l’acte d’aimer? Où était cette décision rationnelle dans cette parole de dire «je t’aime» malgré…

Au fur et à mesure que le temps avance, l’enseignement de «l’amour, l’art d’aimer» devient de plus en plus une nécessité auprès des adolescents; pourquoi? Tout simplement parce qu’avec une population humaine qui augmente, l’apprentissage du respect vis-à-vis tout un chacun, en commençant par soi-même comme il se doit, devient un impératif. Sans cet apprentissage, la violence, la jalousie, la peur envahiront insidieusement nos sociétés de liberté comme nous le constatons trop aujourd’hui et de plus en plus auprès de jeunes de plus en plus jeune! Et l’effondrement se constatera de plus en plus partout.

À l’adolescence, tous les jeunes sont d’une grande vulnérabilité, et avant qu’ils ne stabilisent leurs instincts et leur volonté de puissance, s’ils n’apprennent pas à gérer leurs émotions grandissantes, filles et garçons sont sujets à commettre de graves erreurs de parcours comme nous les voyons de plus en plus, et comme nous en avons aussi fait à leur âge. Il y a une prise de conscience qui au lieu de se faire à l’âge de la crise de la quarantaine, doit s’amorcer très tôt, entre 12 et 16 ans afin qu’au lieu d’avancer dans l’ignorance vers ces mystères de la vie, ils avancent toutes et tous mieux éclairés vers les responsabilités de la vie en société et sur cette planète qui souffre. 

Je le répète puisqu’il le faut: l’amour, c’est ben d’l’ouvrage, ce n’est pas qu’un sentiment ou une émotion euphorique et érotique: c’est un engagement décidé vis-à-vis de soi-même d’abord et vis-à-vis de l’autre et vis-à-vis de tout autre (environnement, faune, etc.).

La brèche que je tente d’ouvrir dans le cursus scolaire du secondaire a ni plus ni moins pour but d’arrêter de tourner autour du pot de ce mystère de la vie (l’amour) et d’y pénétrer entièrement puisque c’est là un besoin fondamental de tout humain. De plus, nous avons choisi comme société d’arrêter d’endoctriner la jeunesse dans les religions (l’infantilisme orchestré d’antan que la Révolution tranquille a fait voler en éclat), afin de placer avec justesse les jeunes en face de leur responsabilité de futur adulte qu’ils seront toutes et tous appelés à assumer très bientôt! 

L’amour, c’est la première responsabilité, le premier engagement, la vertu la plus importante et exigeante à apprendre et à pratiquer envers soi-même d’abord, l’autre ensuite, et tout autre finalement. Mais je te concède que nous ne sommes pas vraiment portés vers la sagesse de la pratique de la vertu… Pourtant, nous voulons tous être aimés, n’est-ce pas? Alors ne faut-il pas apprendre à aimer cet art comme nous l’a montré Fromm? Apprendre même pourquoi on ne nous aime pas.

Une société qui néglige cet apprentissage élémentaire est vouée à dériver dans toutes les directions de travers au respect de tout un chacun; même soi! D’où les suicides, le problème philosophique le plus important selon Camus. Le but n’est pas de faire une société parfaite et sclérosée, mais de faire une société mieux informée, conscientisée à des valeurs de respect et de paix, en toute puissance de la connaissance.

Il ne faut pas oublier que toute notre société est bâtie sur la découverte infinie de notre ignorance, d’une recherche permanente de la «vérité», et de l’impermanence du tout. Nous pataugeons tout le temps dans cette ignorance à la recherche d’un équilibre salvateur.

En terminant, si tu as raté cette entrevue avec cet ingénieur devenu chirurgien, Ahmed Aoude, à l’émission “Pénélope” du 8 février 2024, je t’invite à prendre 23 minutes de ton temps pour écouter cette personne. La fin de l’entrevue est probablement à considérer vers cette recherche de la “vérité”.

https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/penelope/segments/entrevue/476376/sante-hopital-chirurgie-cancer

“La vie est vraiment simple, mais nous insistons pour la rendre compliquée.” 

Confucius (551 – 479 av. J.-C.)

Le Parti Québécois et la stratégie de la peur, 18 avril 2024

avril 18, 2024

Prendre confiance en soi est primordial en tout ce que nous faisons. Sans la confiance en soi, la qualité de nos actions est souvent ordinaire, manque de raffinement et de justesse; la qualité d’action risque même de tomber en déchéance et de prendre des directions incroyables de hasard et de négligence. 

Mais il y a la dose de confiance qu’il faut savoir y mettre : trop de confiance, c’est comme pas assez de confiance; le juste milieu est une vieille loi philosophique que nous oublions souvent.

Le chef du Parti Québécois vit actuellement sur un nuage : son parti politique semble recevoir la confiance d’une majorité des citoyens du Québec alors que celui de François Legault s’écroule lamentablement. 

On le voit noir sur blanc : alors que l’un était la voie du Québec depuis sa célèbre loi 21, voici qu’il a péché par abus de confiance : une seule promesse loufoque (un troisième lien gigantesque pour la ville de Québec) et maintenant, tout s’écroule nous disent les sondages. Pire : les amis quittent le navire, le laissant couler à pic avec son commandant et sa suite.

Le chef du Parti Québécois n’est-il pas en train de faire cette même erreur de perception? Se croire tellement au-dessus de la vague et en confiance qu’on vend la peau de l’ours avant de l’avoir tué!

Et voici que le chef du Parti Québécois nous lance un appel de la dernière chance, sinon s’en sera terminé pour le Québec français. N’est-ce pas exagéré existentiellement parlant? 

C’est comme on me disait enfant : «Tu crois en Dieu ou tu iras en enfer!» N’est-ce pas la meilleure façon de faire fuir les « fidèles »?  

Après ce prochain référendum perdu, ce sera le déluge et la fin du Québec français nous avertit, M. St-Pierre-Plamondon! Je ne crois pas ça; je pense qu’il faudra continuer de travailler fort à l’infinie pour notre langue et notre culture différente de celle des États-Unis, lesquels sont trop près de chez nous et sont tout-puissants. Que nous soyons un pays ou non, avec ou sans notre indépendance politique acquise, nos efforts seront toujours immenses pour garder vivante notre langue.

Le nerf de la guerre en conception d’indépendance, c’est l’argent qui y est consacré. Être indépendant commande une richesse minimale, une autonomie financière vraie. Là se joue notre vraie indépendance; comme toujours depuis la nuit des temps. C’est d’ailleurs pour ça que Dorimène et Alphonse Desjardins avaient fait la promotion de la vertu de l’épargne à la fin du XIX siècle : sans une indépendance financière, on ne va nulle part.

Oui, il faut rêver, mais il faut cesser de rêver en couleur : rêvons certes, mais rêvons en noir et blanc : c’est plus réaliste. 

Dois-je ajouter que je suis indépendantiste; je suis cependant plus indépendant qu’indépendantiste. 

Je me méfie des gens qui me font peur depuis ma tendre enfance. De fait, je ne donne plus aucune valeur ni crédibilité à ces marchands de malheur (ou de bonheur). Utiliser la stratégie de la peur est périmé depuis plus de 50 ans.

La laïcité de l’État; un débat à finir, 17 avril 2024

avril 17, 2024

Il n’est plus question depuis presque 50 ans que les religions s’installent au pouvoir de l’État du Québec; pourquoi alors bénir une loi (21) qui bafoue des droits fondamentaux et des libertés fondamentales, si ce n’est pas que pour de simples raisons électoralistes? 

Un signe religieux ne m’a jamais rien enseigné ou endoctriné; ce sont les personnes qui m’ont enseigné leur doctrine (leurs douteuses croyances) qui ne représentaient rien de logique dans ma tête d’enfant ou d’adolescent; encore moins rendu adulte. Il ne cherchait qu’un contrôle sur ma personne. Ce n’est qu’à l’âge de 46 ans que je me suis finalement arraché à ces endoctrinements et leur culpabilité. C’est une femme qui m’a fait comprendre mon erreur. J’étais très en retard, mais maintenant j’ai compris : comme Socrate, je pense avoir compris qu’on ne sait jamais. J’espère mourir en paix dans ce mystère de la vie et de la mort.

Il serait bien d’enseigner la laïcité de l’État aux adolescentes et adolescents, mais on ne peut rien leur imposer de plus, n’est-ce pas? Oui pour la laïcité de l’État (c’est l’état qui est laïc), mais certainement pas les personnes; la laïcité des personnes est un droit ou une liberté fondamentale à respecter, comme les croyances qu’elles soient religieuses ou philosophiques. Les superstitions sont de tous ordres.

Avoir peur que le multiculturalisme canadien étouffe les valeurs de la laïcité des Québécois en leur gouvernance de l’État est une erreur dont il faut prendre conscience. Je pense qu’on mêle deux choses; d’autant plus qu’avec l’immigration future, le Québec ne sera plus jamais comme «Les belles histoires des pays d’en haut» (lire Francine Pelletier «Au Québec, c’est comme ça qu’on vit» LUX, 2023). Il faut protéger notre culture française, certes, mais celle-ci n’a rien à voir avec aucune religion, n’a plus rien à voir avec les religions. Le Québec est un État laïc et c’est un fait accompli même si des femmes ou des hommes affichent leurs croyances religieuses dans les parcs comme dans les écoles et les universités.

Pour ma part, je le répète : ou bien nous avons des chartes (canadienne et québécoise) et des principes de Liberté, Égalité, Fraternité qui sont au-dessus des lois et qu’on doit respecter dans l’établissement des lois, ou bien on ne les respecte pas et l’on instaure des lois auxquelles on accole des sanctions parce qu’on y aura désobéi. Là, ce sera comme avec cette loi 21 : un État policier qui deviendra de plus en plus intolérant que sur des apparences de fautes.

La loi 21 n’est pas une loi de la circulation routière ni une loi qui défend de voler le bien de son prochain : elle est une loi qui sanctionne des personnes dans leur respect des droits fondamentaux parce qu’elle porte un signe religieux; ça dépasse le bon sens et c’est dangereux pour la paix sociale. De plus, pour les «coupables», ça tue l’enthousiasme au dépassement personnel dans la société civile.

Si l’on n’éduque pas les jeunes au respect des droits fondamentaux, le danger augmente que nous nous retrouvions dans un État policier ou plus aucune tolérance à la différence deviendra monnaie courante.

Il n’est plus question de penser Dieu ou quiconque comme esprit supérieur dans les lois : cette façon de penser nos lois est terminée depuis 1975. Les femmes et les hommes doivent être la seule mesure de nos sociétés civiles.

Notre paix sociale et civile dépend de notre bonne éducation à notre charte du Québec. 

Attal et Legault: deux larrons politiques, 14 avril 2024

avril 14, 2024

M. Gabriel Attal n’a pas encore beaucoup de cheveux gris, mais à l’écouter se faufiler politiquement parlant avec François Legault sur leur soutien mutuel de la loi 21, le grisonnement de la tête du jeune premier ministre français risque d’apparaître très rapidement!

Il est remarquable cependant d’écouter ces deux politiciens vendre l’esprit de la laïcité de l’État; on en devient facilement tout mêlé à savoir si c’est de l’État que nous parlons ou si ce n’est pas plutôt de chacune des personnes qui vivent dans les états en cause. 

Personnellement, je pense que leurs déclarations visent davantage les personnes que les États et leur administration respective; c’est là une erreur de conception de base majeure : les citoyens dans leur respect de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité et de nos chartes doivent par les lois de l’État pouvoir faire vivre au quotidien ces beaux principes universels. Si ce n’est plus le cas, aussi bien jeter à la poubelle nos chartes ou nos principes qui doivent être les sources primordiales des nos lois.

Il me semble que la laïcité est une nécessité de l’État pour justement respecter les citoyens dans leur droit fondamental de liberté de croyances, même si celles-ci sont loin d’être des vérités absolues. Ne sommes-nous pas libres de croire ou de penser notre foi sans y risquer une exclusion arbitraire et radicale par l’État?

Je reprends des pensées exprimées par certaines personnes :

«François Legault va-t-il finir par intellectuellement comprendre qu’il ne suffit pas qu’une loi soit appuyée par une majorité (selon des sondages) pour qu’elle soit bonne? Dans un État de droit démocratique, toute loi doit absolument respecter les droits et libertés de la personne ainsi que les droits des différentes minorités.» 

M. Michel Lebel, Entrelacs, 22 octobre 2019

«On semble confondre aujourd’hui le besoin de se tenir debout, d’être maîtres chez nous, avec un détournement de la primauté du droit, un délitement des règles démocratiques, y compris les règles qu’on s’est données nous-mêmes, notamment la Charte québécoise des droits et libertés, qui, depuis 1975, se veut le symbole des valeurs québécoises. Le premier ministre Legault a beau appeler Mathieu Bock-Côté à sa rescousse chaque fois qu’il peut, il y a une misère intellectuelle déconcertante derrière ce dénigrement constant du multiculturalisme et des droits fondamentaux. Sous le couvert de beaucoup d’indignation, il y a une déformation constante de la réalité, une ignorance des faits et des exigences démocratiques, une incapacité de construire des institutions, de penser l’esprit des lois, de bâtir un pays sur autre chose que la nostalgie et le ressentiment.»

Mme Francine Pelletier : 

«Au Québec, c’est comme ça qu’on vit : La montée du nationalisme identitaire», 

LUX, 3e trimestre 2023,

page195 – 196 

Osons maintenant penser par nous-mêmes, car les dangers des haines et de guerres qui tuent et qui se vivent ailleurs risquent par notre très grande faute d’éclater entre nous si nous n’y prenons garde.

Desjardins et LE MÉDAC

avril 13, 2024

Bonjour à chacune et à chacun, dirigeants de la Caisse d’économie solidaire Desjardins ainsi qu’aux dirigeants de l’Autorité des marchés financiers du Québec, ainsi qu’au dirigeant du journal Le Devoir,

Le MÉDAC a été fondé par Yves Michaud, alors qu’il tentait de prêter main-forte aux petits épargnants contre les banques qu’il accusait de tous les maux. 

On l’a baptisé le «Robin des banques»; probablement parce qu’on a cru qu’il voulait redistribuer les profits des banques aux petits peuples, aux petits épargnants. 

Si nous n’avions pas oublié l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins, nous n’aurions pas baptisé Yves Michaud le «Robin des Banques», n’est-ce pas? 

Mais rendons quand même hommage à Yves Michaud d’avoir fait évoluer les banques.

Quand vous lirez les «succès» ci-dessous dont se vante le MÉDAC, il faudra penser à Dorimène et Alphonse Desjardins lesquels, bien avant Yves Michaud, avaient permis par leur formule coopérative aux sociétaires des Caisses de faire des propositions aux sociétaires et dirigeants de leurs institutions financières coopératives. Bien mieux, Dorimène et Alphonse Desjardins avaient réussi eux à distribuer les profits bancaires à la majorité de leurs sociétaires! Ce que jamais n’a réussi à faire Yves Michaud malgré toutes ses célèbres envolées oratoires. 

L’évolution des banques par le regretté Yves Michaud marque le début de la régression des Caisses Desjardins par Claude Béland, Alban D’Amours et Monique F. Leroux. Aucune banque à charte canadienne n’a exclu Yves Michaud de son actionnariat alors que Desjardins menace d’exclure et exclu réellement ses sociétaires s’ils osent tenter de présenter des propositions aux sociétaires des Caisses. J’en suis un témoin vivant qu’on menace encore de poursuites judiciaires si je dévoile cette situation outrageuse et scandaleuse.

Rappelons que Yves Michaud a toujours refusé (2 fois officiellement à ma demande et pour lesquelles je fus chaudement applaudi) de prêter main-forte aux petits épargnants des Caisses Desjardins; ce que Yves Michaud n’a jamais révélé (et que j’appris par la suite par un ami que je salue bien bas: M. Jean Bourassa de Trois-Rivières) c’était que le MÉDAC était soutenu financièrement par le Mouvement Desjardins et qu’un représentant de Desjardins siégeait au conseil d’administration du MÉDAC depuis le début. Claude Béland en fut même le président avant que Yves Michaud lui-même le remercie et reprenne sa tâche.

Mais le plus ironique, c’est que Yves Michaud fut cavalièrement blâmé à l’unanimité par tous les députés de l’Assemblée nationale du Québec comme citoyen du Québec ayant tenu des propos offensants envers les communautés ethniques et particulièrement les juifs! À l’unanimité avez-vous bien lu? Oui, à l’unanimité! On connaît la suite : des dizaines de députés s’excuseront officiellement à M. Michaud. 

L’erreur est humaine encore faut-il le reconnaître, humblement le reconnaître, sinon on s’enlise dans l’erreur et on en crève.

Oui, ça prend beaucoup de courage et surtout beaucoup d’humilité pour reconnaître son erreur; très peu y arrive. C’est l’histoire qui rappelle tout ça.

Bonne lecture et bonne méditation.

François Champoux

le MÉDAC
le mouvement d’éducation et de défense des actionnaires 

Proposition numéro 3: Ratio de la rémunération de la haute direction:

POUR: 11.41 % CONTRE: 88.59%

Proposition numéro 4: Assemblée des actionnaires en personne:

POUR: 47.13% CONTRE: 52.87%

Proposition numéro 5: Divulgation de la déclaratio fiscale pays par pays:

POUR: 10.70%. CONTRE: 89.30%

Proposition numéro 6: Économie circulaire:

POUR: 11.15%. CONTRE: 88.85%

Proposition numéro 7: Vote consultatif au regard des objectifs et du plan d’action en matière environnementale et climatique:

POUR: 15.10%. CONTRE: 84.90

@MEDACtionnaires ·  Nos 4 propositions d’actionnaire à la @rbc @rbcfr ont obtenu des appuis substantiels à l’assemblée de la banque hier à Toronto. Nous avions aussi soumis 4 autres propositions au sujet desquelles la banque a agi… elles n’ont donc pas été soumises au vote. sedarplus.ca/…

@MEDACtionnaires ·  Les résultats de vote des propositions que nous présentions hier à l’assemblée annuelle de la @scotiabank à Toronto sont aujourd’hui publiés. Nous serons aussi aux assemblées de la @RBCfr, la @BMOfr@Banque_TD et la @banquenationale très bientôt. sedarplus.ca/…

@MEDACtionnaires ·  Un nouvel avis des @ACVM_Nouvelles « prévoit la classification des fonds dans l’une des quatre catégories suivantes » : • Fonds à objectifs ESG • Fonds à stratégies ESG • Fonds à portée ESG limitée • Fonds non ESG osler.com/…

@MEDACtionnaires ·  « En général […] un investisseur en actions peut espérer obtenir de meilleurs résultats en détenant un fonds indiciel passif bien diversifié et à frais modiques qu’en détenant quelques actions. » — 100 % des économistes qui ont répondu disent oui. L’argent et le bonheur | Six mythes sur les placements lapresse.ca

@MEDACtionnaires ·  « Ce mouvement te survit sous le nom de Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) et reste très utile à tous, surtout aux petits investisseurs et actionnaires. » — Yves Duhaime https://ledevoir.com/opinion/idees/810385/idees-yves-michaud-vie-publique-hors-ordinaire…

L’éconopolitique!

avril 11, 2024

Postulant que la démocratie est minée par le capitalisme et l’individualisme, que pouvons/devrions-nous faire pour répondre aux défis d’aujourd’hui?

C’était là la question proposée par notre philosophe à notre groupe « café-philo » de Gatineau.

Les régimes politiques et économiques s’influencent mutuellement, et leur mariage est inévitable; leur accord est cependant à bâtir tous les jours. Et ce n’est pas une mince affaire.

J’en donnerai comme premier exemple le communisme (système économique anarchiste) qui a dû composer avec la finance locale et mondiale : leur union devait faire naître le paradis terrestre! Il y a eu des abus d’autorité qui l’on fait verser l’un et l’autre dans une déchéance certaine et chronique.

Un autre exemple est plus près de chez nous : le coopératisme (aussi un système économique anarchiste) qui a dû composer avec les économies, les épargnes des peuples et la finance mondiale; sa déchéance actuelle tient de l’oubli des principes du coopératisme et de l’abus des autorités qui se disent faussement bienveillantes.

Diaboliser l’individualisme c’est se condamner soi-même à un système économique qui ne remplit pas sa vocation et mission de répondre aux besoins des sociétés et collectivités, c’est-à-dire l’économique. L’économique, c’est assurer la bonne gestion de la maison, et une bonne gestion de la maisonnée exige une gestion financière adéquate. 

Ce n’est pas le capitalisme ni l’individualisme qui mine les systèmes politiques, ce sont les femmes et les hommes qui abusent des systèmes éconopolitiques en place qu’ils soient démocratiques, anarchistes, monarchiques, théologiques à des fins purement personnelles, égoïstes (gloire, pouvoir, richesse).

Même le syndicalisme (système économique anarchiste) né du capitalisme de la révolution industrielle a versé dans l’abus de pouvoir et d’autorité; actuellement, il y a des Caisses d’économie solidaire Desjardins qui exploitent financièrement tous leurs membres afin de remettre le fruit de leur exploitation à seulement quelques entreprises dites «socialement responsables» dont le journal «Le Devoir» (dixit Gérald Larose, ex-président de la CSN)! Et l’Autorité des Marchés Financiers du Québec laisse faire, car les lois du Québec le permettent!

Que pouvons-nous faire me demandez-vous?

S’indigner, dénoncer et éduquer. Toujours s’indigner, toujours dénoncer, toujours éduquer. Si l’on cesse de réfuter la doctrine, les mensonges prennent le dessus et nous endorment. Penser c’est dire NON» (Émile-Auguste Chartier, dit Alain). Je me souviens de cet essai de Stéphane Hessel : «Indignez-vous!» publié en 2010; je l’avais oublié…

L’oublie est une lacune humaine; malgré nos beaux principes humanistes, malgré les enseignements justes de certaines personnes, on oublie par intérêts égoïstes. Et des autorités nous endoctrinent insidieusement dans leurs mensonges idéologiques trafiqués.

Lettre à un ami philosophe, 14 mars, 18 mars 2024

mars 18, 2024

Je viens de lire Michel Foucault mode de vie…

Voici que j’y découvre ce que j’espérais y trouver : 

«Mais que des individus commencent à s’aimer, voilà le problème. L’institution est prise à contre-pied; des intensités affectives la traversent, à la fois elles la font tenir et la perturbent… Ces relations qui font court-circuit et qui introduisent l’amour là où il devrait y avoir la loi, la règle ou l’habitude.»

On a une connaissance de l’amour plutôt restreinte quand on aborde l’amitié comme le tout du tout. Et dois-je le répéter : on a tellement diabolisé l’orientation sexuelle des gens qu’on a fait des humains «anormaux» celles et ceux «déviants» qui pourtant avaient besoin comme tout le monde (de cette planète) d’aimer et d’être aimés. 

Bien que les explications de Foucault soient difficiles à saisir, par cette courte phrase que je viens d’extirper de ce texte, je perçois justement sa vérité comme une pensée majeure sur l’amour, l’art d’aimer.

J’ai lu «Sodoma» de Frédéric Martel; on y découvre toute la complication que la religion catholique a depuis des millénaires imprégnée et imposée dans les relations humaines qui, à mon humble avis, demandent à vivre en amour, exactement comme nous l’a enseigné des êtres aussi loin dans l’histoire de l’humanité, tels ce Confucius et peut-être plusieurs autres que je ne connais pas encore :

«Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse.»  

Pour moi, l’humanité a eu la chance d’avoir ces êtres comme Confucius, Socrate, Jésus-Christ (s’il a vraiment vécu), le Bouddha, Nelson Mandela, Martin Luther King, André Comte-Sponville, Scott Peck, Erich Fromm, Jean-Yves Leloup, et Mère Teresa que j’oubliais…, pour nous enseigner cette vertu humaine de l’amour, cette force à la fois simple et complexe pour une vie où le bonheur peut être palpable avant de trépasser. Oui, pour moi, l’art d’aimer, l’amour est ce qui donne sens à la vie avant de mourir, l’amitié étant une facette de l’amour pratiqué comme un art. L’amour demande courage, mais le courage vient justement de l’amour. L’amour est bien plus qu’une affection ou un sentiment : l’amour est une vertu et une vertu, c’est rationnel, c’est une décision (m’a enseigné ce prêtre il y a plus de cinquante ans); ça demande un effort rationnel, une volonté. On aime ses amis, on aime sa moitié (femme ou homme), on aime son univers, on aime l’univers, on aime la flore et la faune…, on aime tout ou l’on n’aime pas.

L’absurdité de la vie n’a de sens que par l’amour, l’art d’aimer. Oui, l’amour, c’est ben d’l’ouvrage! Et il faut y travailler malgré…

Je lis actuellement «Avoir le courage de ne pas être aimé». De ce drôle de titre, j’y redécouvre la philosophie adlérienne que j’avais à peine étudiée il y a plusieurs années. J’en avais fait ma thèse lors de mon essai sur la violence morale au travail (DESS en relations de travail, UQTR). L’art d’aimer doit être enseigné aux adolescentes et adolescents dès leur cursus scolaire du secondaire; toutes nos saines et heureuses relations humaines en dépendent; sans ça, c’est le problème philosophique le plus important qui est totalement négligé : le suicide. Et que dire de toutes les guerres! Adler et Camus avaient vu juste : le mode de vie de tout un chacun dépend de cet art d’aimer bien compris :

«Charité bien ordonnée commence par soi-même».

Encore merci, de toute cette documentation sur l’amitié qui nous enrichit sur l’amour!

Avez-vous honte?, 15 mars 2024

mars 15, 2024

Le 4 mars 2024 au Québec, une personne a menacé de mort un politicien d’un parti politique de notre coin de pays, dans ce pays, le Canada.

Sommes-nous dans un mauvais film «amaricain»? Ou dans ces pays où l’on tue ses voisins pour toutes sortes de raisons de peureux? On tuerait parce qu’ils sont différents? Parce qu’il pense différemment?

Ce n’est pas parce qu’on est différent qu’on n’est pas toutes et tous égaux et à respecter: respectons-nous! Pour la paix, le respect c’est élémentaire.

Il ne faut pas tuer celles et ceux qui osent faire honnêtement un travail politique que nous n’osons pas faire nous-mêmes parce qu’on a autre chose à faire ou parce qu’on manque de courage pour rendre ce service à la société.

Respectons nos élus et respectons nos institutions démocratiques. Ce sont nos institutions que nous avons créées. Sont-elles à rebâtir ou à corriger? Il faut alors le faire avec notre créativité, avec la parole, et non pas avec des armes qui tuent.

Nous avons oublié nos erreurs d’antan: 6 meurtres de musulmans à la Grande Mosquée de Québec (2017); 14 jeunes femmes étudiantes en génie assassinées à l’École polytechnique de Montréal (1989). La bêtise au Québec, c’est assez. Arrêtons ça, maintenant, immédiatement.

Si nos élus manquent à ce devoir démocratique de respect du peuple, ce n’est pas une raison pour les menacer de quoi que ce soit, encore moins de mort! La menace de quoi que ce soit est en soi un acte antidémocratique grave, sinon criminelle.

En démocratie et au nom même de notre liberté de croire en elle, respectons-nous! Respectons-la.

Ayons toutes et tous au moins honte, considérablement honte de nous-mêmes, et de ce geste insensé de menace de mort envers Paul St-Pierre Plamondon. Ici, au Québec, terre bénie par la chance que nous avons eue d’avoir nos aïeux travaillants, qui ont su bâtir à la sueur de leur front et de tous les sacrifices (mot oublié) de nos mères à nous aimer dans ce monde de paix, imparfait certes, mais toujours à construire, à aimer et à ne jamais détruire.

«Ne détruisons pas la beauté de NOTRE monde». Nous avons déjà fait cette erreur impardonnable et démente durant la crise de 1970!

N’ayons plus jamais honte de tant d’inconscience et d’absurdité: c’est assez.