Attal et Legault: deux larrons politiques, 14 avril 2024

M. Gabriel Attal n’a pas encore beaucoup de cheveux gris, mais à l’écouter se faufiler politiquement parlant avec François Legault sur leur soutien mutuel de la loi 21, le grisonnement de la tête du jeune premier ministre français risque d’apparaître très rapidement!

Il est remarquable cependant d’écouter ces deux politiciens vendre l’esprit de la laïcité de l’État; on en devient facilement tout mêlé à savoir si c’est de l’État que nous parlons ou si ce n’est pas plutôt de chacune des personnes qui vivent dans les états en cause. 

Personnellement, je pense que leurs déclarations visent davantage les personnes que les États et leur administration respective; c’est là une erreur de conception de base majeure : les citoyens dans leur respect de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité et de nos chartes doivent par les lois de l’État pouvoir faire vivre au quotidien ces beaux principes universels. Si ce n’est plus le cas, aussi bien jeter à la poubelle nos chartes ou nos principes qui doivent être les sources primordiales des nos lois.

Il me semble que la laïcité est une nécessité de l’État pour justement respecter les citoyens dans leur droit fondamental de liberté de croyances, même si celles-ci sont loin d’être des vérités absolues. Ne sommes-nous pas libres de croire ou de penser notre foi sans y risquer une exclusion arbitraire et radicale par l’État?

Je reprends des pensées exprimées par certaines personnes :

«François Legault va-t-il finir par intellectuellement comprendre qu’il ne suffit pas qu’une loi soit appuyée par une majorité (selon des sondages) pour qu’elle soit bonne? Dans un État de droit démocratique, toute loi doit absolument respecter les droits et libertés de la personne ainsi que les droits des différentes minorités.» 

M. Michel Lebel, Entrelacs, 22 octobre 2019

«On semble confondre aujourd’hui le besoin de se tenir debout, d’être maîtres chez nous, avec un détournement de la primauté du droit, un délitement des règles démocratiques, y compris les règles qu’on s’est données nous-mêmes, notamment la Charte québécoise des droits et libertés, qui, depuis 1975, se veut le symbole des valeurs québécoises. Le premier ministre Legault a beau appeler Mathieu Bock-Côté à sa rescousse chaque fois qu’il peut, il y a une misère intellectuelle déconcertante derrière ce dénigrement constant du multiculturalisme et des droits fondamentaux. Sous le couvert de beaucoup d’indignation, il y a une déformation constante de la réalité, une ignorance des faits et des exigences démocratiques, une incapacité de construire des institutions, de penser l’esprit des lois, de bâtir un pays sur autre chose que la nostalgie et le ressentiment.»

Mme Francine Pelletier : 

«Au Québec, c’est comme ça qu’on vit : La montée du nationalisme identitaire», 

LUX, 3e trimestre 2023,

page195 – 196 

Osons maintenant penser par nous-mêmes, car les dangers des haines et de guerres qui tuent et qui se vivent ailleurs risquent par notre très grande faute d’éclater entre nous si nous n’y prenons garde.

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