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Santé ! 28 décembre 2014

décembre 28, 2014

Quel paradoxe: au moment où je distribue mes voeux de la Bonne Année, de santé, de joie, de plaisirs, d’actualisation et de réalisation, voici que ma santé me lâche! Oui, encore une fois, la santé c’est un vrai coup de dé: aujourd’hui, je suis débordant d’énergie vitale et d’enthousiasme, mais demain, il n’y a plus aucune garantie; pire, demain je peux devenir plus ou moins rien…

Quand l’énergie se transforme petit à petit en douleur, quand l’énergie doit se concentrer à gérer un mal plutôt qu’un bien, et quand la douleur devient souffrance qu’on ne peut endurer que difficilement et péniblement, on ne peut que constater que notre bienheureuse santé nous abandonne; elle nous oblige alors à réfléchir sur ces mystères de la vie (ses joies, ses plaisirs, ses désirs, mais aussi ses douleurs et ses souffrances) et celui de la mort (notre disparition, notre libération…).

« Bonne Année et le paradis à la fin de vos jours » nous disait-on autrefois, au temps où la foi catholique animait chacun, sans trop nous attarder à ce voeu qui devait nous rassurer, mais en même temps, nous conscientiser à notre condition de mortel. Évidemment, la vie est faite pour la vivre en santé; pourtant, les douleurs ne manquent pas du fait même d’être là, bien vivant, dans ce lieu terrestre. On peut même dire que les souffrances humaines sont le lot de tous, mais que nous les conjuguons jusqu’à ce que mort s’ensuive. La chance (?) que nous avons de vivre ici au Québec est, pour une bonne majorité des gens, une réalité; mais il y a encore beaucoup de laissés pour compte pour qui la « chance » est plutôt une damnation à composer au fil de chaque jour, afin de tenter de transformer les douleurs et les souffrances d’une pauvre vie et d’une pauvre santé en quelques petites joies fugaces et anodines.

Bon, assez de philosophie; je dois retourner me reposer: le médecin me l’a recommandé! Le repos c’est comme une petite mort tout en étant une petite joie: c’est tenter de retrouver cette santé toujours précaire et fugitive afin de continuer de vivre dans ce paradis fictif avant de rejoindre « celui » de la fin de mes jours!

Bonne Année 2015; santé, tout ce que vous désirez et… pas trop de douleurs et de souffrances.

Chanceux encore pour 2014. 4/01/2014

janvier 4, 2014

J’écrivais dernièrement à deux de mes conseillers municipaux afin d’échanger avec eux sur le prochain sujet de débat ici à Trois-Rivières: la fluoration ou non de l’eau potable de toute la ville.

L’un d’eux se disait sans ambages « POUR » cette solution, car soutenait-il, elle favorise la bonne santé bucco-dentaire des gens de son district qui souffrent particulièrement de la pauvreté et qui ne peuvent se payer le dentiste à cette fin. L’autre, la conseillère de mon district, se disait en réflexion et devait consulter les gens de son quartier avant de voter « pour » ou « contre » la fluoration.

Les conseillers municipaux venaient de recevoir, quelques jours auparavant, toute l’information nécessaire pour favoriser leur décision: certains étaient totalement « pour », d’autres totalement « contre », et certains réservaient encore leur décision à trancher.

Nonobstant ce sujet à débattre et les choix de chacun sur celui-ci, il m’est revenu à l’esprit la chance que j’avais d’être bien indépendant de cette question de ma santé bucco-dentaire: oui, j’ai des dents en santé, oui, j’en prends soin quotidiennement, oui, je vais chez le dentiste annuellement recevoir des soins dispendieux de sa part et ceux de ses hygiénistes dentaires, et oui, je goûte facilement à tous les aliments que mes revenus financiers me permettent d’ingurgiter à satiété tous les jours depuis toujours! Quelle chance, n’est-ce pas?

La chance que j’ai de pouvoir gagner ma vie, mes soins bucco-dentaires chez le dentiste, ma nourriture quotidienne et ses extras bien appréciés, mes beaux vêtements chauds pour ce « maudit hiver » qui me le font apprécier quand même, et mes autres vêtements mignons pour l’été qui me font jouir des chauds rayons solaires, ma belle voiture quasiment luxueuse qui m’amène partout où je veux me réjouir de vivre, et cette belle résidence qui me rappelle que d’autres, moins chanceux que moi, vivent dans la crasse de la pauvreté la plus abjecte en ce « plus beau pays du monde ».

Nous venons à peine d’entreprendre une nouvelle année, et encore et toujours la pauvreté vient me gifler en pleine face; un itinérant se fait sermonner par un policier qui doit agir pour faire respecter la paix entre tous sur ce territoire où les gens sont choyés de vivre: le Québec du Canada en Amérique du Nord.

Ce n’est donc pas vrai que le Canada est « le plus beau pays du monde ». Les gens pauvres n’ont pas de maison où se réfugier quand il fait un froid sibérien de moins 30 degrés Celsius! Les gens pauvres ont des dents qui les font souffrir, une dentition avec laquelle ils ne peuvent pas apprécier les aliments qu’ils voudraient s’acheter, des vêtements troués qu’ils portent toute l’année pour se protéger du froid par la crasse accumulée sur leur corps et leur vêtement d’été (au singulier).

Ah! la justice qu’il faut faire, nous disait le philosophe Alain; en 2014, elle reste encore à réaliser, car la pauvreté est toujours très vivante à côté de chez nous. Est-ce que la fluoration de l’eau la règlera? Certainement pas. Ça va prendre d’autres choses que ça. Ça va prendre une volonté politique que nous devrions appeler « VRAIE »: Volonté Réaliste à Abbattre l’Indigence Endémique ». VRAIE, que nous allons en 2014 réduire notablement les écarts entre les riches et les pauvres, VRAIE que nous allons, au-delà de toutes préoccupations électorales et de marketing, faire en sorte que plus de justice sociale et que moins de pauvreté financière seront constatées au début de l’an 2015, et VRAIE que ce constat sera aussi fait en 2016 par rapport à 2015, et ainsi de suite…

Je vous souhaite donc pour 2014, la chance encore, celle que j’ai eue depuis ma tendre enfance et qui m’a été donnée gratuitement…: SANTÉ, la richesse première de toutes les autres.